Depuis longtemps, l'écrivaine songeait à ce roman. Il lui fallait retrouver l'amie de la famille disparue dans un accident d'avion quand elle avait 5 ans.
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Nous avons perdu l'innocence des temps où le ciel était habité des dieux invisibles de l'Olympe qui descendaient parfois vers notre monde et se matérialisaient sous les formes les plus diverses pour se mêler à nous et peupler nos histoires, nos pensées.
Nous avons perdu l'innocence des temps où le ciel ne contenait que des étoiles hors d'atteinte qui veillaient sur nous et sur nos rêves d'envol.
Pourtant Phaéton nous avait appris.
Après avoir dérobé le char d'Hélios, le soleil et son père, il était tombé, foudroyé par Zeus.
Pourtant Icare nous avait appris.
Pour avoir voulu s'élever dans le ciel, il avait chuté, brûlé par le soleil.
Phaéton écrasé sur la terre, Icare dans la mer.
Comme les avions s'écrasent parfois sur la terre, parfois dans la mer, parfois dans le désert.
Rencontre animée par Julien Viteau
« Les Lettres dans la forêt courent tant bien que mal la poste d'avril à octobre 2021. À la parution d'Une Autobiographie allemande – en 2016 – nous sentions ne pas en avoir tout à fait terminé avec notre échange. C'est ainsi qu'est née l'idée d'écrire un autre livre, une correspondance, aussi, autour de la littérature, domaine peu abordé dans le premier livre. Nous nous sommes écrit des lettres, envoyées d'abord par la poste puis par la voie électronique, lettres soumises au grand désordre du confinement. Il y a eu des pauses, des reprises, d'autres pauses, des répétitions. Nous avons décidé de tout garder pour conserver la spontanéité de l'échange.»
Hélène Cixous, Cécile Wajsbrot
À lire – Hélène Cixous, Cécile Wajsbrot, Lettres dans la forêt, éd. L'Extrême contemporain 2022.
Lumière par Patrice Lecadre, son par Adrien Vicherat
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