Un monde apocalyptique, un virus foudroyant qui a décimé la population mondiale, de la survie... le concept U4 ne pouvait que piquer ma curiosité, surtout quand on sait qu'il se compose de quatre ouvrages. Chaque ouvrage, écrit par un auteur différent, s'attache à un personnage que l'on va obligatoirement croiser dans les autres volumes. Sacré défi pour ces auteurs !
Me voilà donc plongée dans celui qui suit Jules, un adolescent comme les autres avant la tragédie. Complexé par son surpoids, passionné par les jeux vidéos, il préfère qu'on l'oublie plutôt que de recueillir les regards, hormis quand il est devant son écran. Un autre univers s'ouvre alors à lui, c'est un guerrier, un maître, quelqu'un de respecté dans cet univers virtuel.
Sauf que l'univers virtuel est devenu réalité. Tout a basculé. le virus a frappé, et ne reste que des adolescents qui survivent comme ils le peuvent. La vie n'est plus un jeu, elle est cruelle, brutale, sanglante... Elle fait ressortir le pire de l'être humain, ce qu'il y a de plus sombre en nous. Elle fait grandir, beaucoup trop vite. Les responsabilités tombent, on s'organise. Comme on peut. Tout n'est qu'une question de survie... et de garder son humanité.
C'est une bonne surprise que cet ouvrage. L'idée du virus est tout bonnement géniale, elle s'éloigne des traditionnels zombies et autres morts-vivants (même si j'adore les zombies!) qui évoluent dans ce genre de littérature. Les monstres sont bien réels, ce sont peut-être nos voisins, nos cousins. Celui qui presse la gachette est peut-être notre ami d'enfance, notre frère. La tragédie bouleverse, transforme. Pour survivre, il faut faire des choix.
L'évolution de Jules, sorte de anti-héros dans une littérature où les bons sont toujours beaux, forts et intelligents, a été rafraîchissante et a teinté de réalité ce monde irréel. Sa rencontre avec la Minuscule, son attachement pour cette petite fille, l'envie furieuse de survivre, mais pas à n'importe quel prix, les rencontres sont autant de points que j'ai appréciés.
Au fil des pages, le monde se met en place, les interrogations pleuvent, certaines trouvent leur réponse, d'autres non, et là se trouve peut-être le seul bémol que je pourrai faire. La plume de
Carole Trébor est vraiment agréable, elle mène son récit tambour battant vers une fin... qui m'a laissée perplexe. Une de ces questions qui restent sans réponse.
Je vais devoir lire les trois autres à la recherche ces réponses qui me manquent, en espérant les trouver, parce qu'écrire une histoire à huit mains est loin d'être une tâche aisée.
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