Lightlark, le roman phénomène d'Alex Aster, sortira en librairie dans deux jours ! Découvrez la bande-annonce officielle du titre.
Mais je veux être le seul que tu fusilles du regard Mangecœur. Le seul homme que tu insultes. Et le seul nom que tu prononces dans ton sommeil. Je veux être le seul à savoir comment te faire te tortiller contre un mur. Tu sais quoi ? Je veux tout. Je veux être avide et égoïste avec toi. Je veux tous tes rires. Tous tes sourires aussi. Plutôt mourir que te voir sourire à quelqu'un d'autre.
Ne t'inquiète pas, Mangecœur. Il n'est pas mort. Je vais m'en assurer, lança-t-il devant son expression horrifiée. Je vais l'amener mille fois jusqu'au seuil de la mort avant de lui accorder le coup de grâce.
-Est-ce que tu aimerais que je ne sois pas... tout ce que je suis ?
Le haut-roi se tut. [...]
-Non, finit-il par répliquer. Ce sont les parties de toi qui ne semblent pas te plaire que j'aime le plus.
Si vous lui faites du mal, déclare-t-il d'une voix au calme glaçant, elle vous tuera. Ensuite, je trouverai un moyen de vous ramener d'entre les morts pour vous tuer à nouveau de mes mains.
-Qui aurait envie de coucher avec toi ? [...]
-Je ne sais pas, Mangecœur. Tu avais l'air plutôt consentante.
Le sang a le goût du pouvoir [...] Et le pouvoir... avait le goût du sang.
C'est toi qui décides ce que tu es, Isla, répliqua Oro. Personne d'autre.
Mangecœur. Tu es à la fois le poison.
Et le remède.
Elle répondit d'une voix enrouée par l'émotion :
— Et moi, je me réjouis de faire celle qui ignore que les ombres forment une flaque à tes pieds quand tu es content. Qui ignore que, pour une raison obscure, tu as demandé à des guérisseurs d'effacer toutes tes cicatrices, sauf celle que je t'ai laissée. Ou que tu as une baignoire démesurée dans ta salle de bain, et un ego qui l'est plus encore. Et que, même si j'ai passé du temps à te détester, à te haïr de tout mon cœur... dès que je ne suis pas avec toi, dès que je suis en présence d'un autre, je me sens désespérément seule.
Face à son silence, le monarque étudia son expression, puis soupira.
— Si seulement tu pouvais te voir comme moi, je te vois. Tu ne douterais plus jamais de toi.
Isla ferma les yeux.