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EAN : 9782709674454
306 pages
J.-C. Lattès (02/05/2024)
3.7/5   46 notes
Résumé :
Avant de mourir, le père d’Indira lui a confié sa dernière volonté : que ses cendres soient répandues sur Mars… Une vocation secrète d’astronaute ? Pas du tout, juste le nom de son PMU favori au sommet des Pyrénées ! Indira prend alors une décision qu’elle regrette aussitôt : organiser un road trip en autocar avec les amis de son père. Direction Superbagnères, Haute-Garonne.
De pannes en esclandres, avec force champagne en thermos, le voyage prend des allures... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
3,7

sur 46 notes
« Where have all the good men gone
And where are all the gods ?
Where's the streetwise Hercules
To fight the rising odds ?
Isn't there a white knight upon a fiery steed
Late at night, I toss and I turn
And I dream of what I need
I need a hero
I'm holding out for a hero 'til the end of the night
He's gotta be strong, and he's gotta be fast
And he's gotta be fresh from the fight »

Cette chanson « Holding Out for a Hero » de Bonnie Tyler m'a accompagnée presque tout au long de cette lecture. Elle était la chanson préférée de Suraj, mort d'un cancer et que sa fille Indira vient d'enterrer. Voulant exaucer sa dernière volonté, à savoir répandre ses cendres sur Mars, cette dernière organise une expédition plutôt farfelue, embarquant la famille et les proches du défunt. Mais ne vous méprenez pas, Mars ici n'est pas la planète voisine de la nôtre, c'est juste le nom du bar où Suraj aimait à boire avec ses copains de la grimpe.

Direction Superbagnères donc, dans les Pyrénées, depuis Paris où toute la clique s'y rend en autocar (jaune), conduit par une certaine Simone que personne n'a l'air de connaître...

Le voyage sera mouvementé et rien ne se déroulera comme prévu et dans les temps, ce qui laissera l'opportunité aux uns de faire connaissance avec les autres. Pour Indira, qui ne comprend pas pourquoi elle n'a pas encore versé une larme depuis la mort de son père, ce sera l'occasion de récolter des confidences et des anecdotes le concernant. Et à travers ces témoignages, elle fera connaissance avec un homme qui n'était finalement pas qu'un père et qui cachait des secrets qu'elle n'aurait jamais soupçonnés...

L'idée de base était plutôt réjouissante et promettait de bonnes tranches de rire entre deux passages plus émouvants, d'autant que le cheptel éclectique des personnages avait l'air intéressant au premier abord. Malheureusement, je n'ai pas vraiment été conquise car l'ensemble, à mon goût, manque terriblement de profondeur.

Les thématiques abordées sont parlantes mais à peine développées (deuil, relations mère/fille, père/fille, amitié, orientation sexuelle, passé familial, secrets). Les descriptions des paysages et décors sont presque inexistantes – et pour un road trip, c'est quand même un peu ballot. Quant aux personnages, s'ils ne sont pas détestables et qu'on apprécie leur excentricité (au début du moins), il faut bien dire qu'ils manquent cruellement d'épaisseur.

Je suis restée en surface tout du long. J'aurais aimé quelque chose d'un peu mieux approfondi à tous les niveaux, ce qui m'aurait permis de ressentir quelque chose pour les protagonistes, de la compassion au moins dans leur perte et leur douleur partagées. le manque de maturité d'Indira (elle est censée avoir 30 ans, je ne lui en donnais même pas 18) et l'extravagance bien trop poussée de l'ensemble des protagonistes ne m'ont clairement pas aidée à croire à cette histoire. C'est même parfois lourd, voire grotesque. J'aurais aimé sourire également, et j'ai pourtant bien perçu les moments où j'aurais dû, mais rien ne m'a touchée. Les événements et les personnages défilent bien trop vite, on ne s'y attarde que trop peu. L'autrice n'a pas une plume désagréable, elle est d'ailleurs très dynamique, mais est plutôt banale, peut-être même un peu trop scolaire, et ne m'a pas plus transportée que ça.

Rares sont les fois où les masses critiques privilégiées font un flop. J'en suis la première navrée. On me promettait sur la quatrième de couverture « Humour ravageur, poésie folle, sensibilité à fleur de peau, un premier roman solaire ». Je n'ai malheureusement rien perçu de tout ça et j'en suis déçue et désolée. Mais je n'oublie pas pour autant de remercier Alexandrine de Babelio et les éditions JC Lattès pour l'envoi de cet ouvrage.
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Le 6 décembre 2018 à 7h30, Indira reçoit un texto de sa mère : « Ton père est mort. »
Aussitôt incinéré, lui reviennent les paroles qu'il a prononcées à son oreille sur son lit de mort : "Envoie- moi en orbite sur Mars". Désireuse d'accomplir la dernière volonté paternelle, Indira se lance dans l'aventure avec une soixantaine de personnes volontaires. Ouf ! Mars est un PMU au sommet d'un col dans les Pyrénées, à Montauban-de-Luchon.

Indira, sa mère Huguette,un grand nombre d'amis et des inconnus partent de Paris pour un périple de deux jours en autocar, qui aboutira à la dispersion des cendres de Suraj.

Suraj, haut comme trois pommes, sec comme un roseau, mauricien, s'est expatrié il y a plus de trente ans pour épouser la belle Huguette, hôtesse de l'air. Il a passé sa vie à devenir plus français qu'un Français.

Sa fille, la narratrice, va réaliser au cours de ce voyage et au gré des confidences des amis de son père, qu'elle le connaissait peu et mal. Elle va donc pouvoir explorer sa relation avec cet homme pudique et rigide empêchant toute connivence avec sa fille qu'il aimait pourtant.

Kalindi Ramphul tire avec aisance les ficelles d'une bonne comédie, elle entremêle humour et tragédie dans un fondu fluide.
La troupe de personnages bigarrés m'a plu, l'histoire est disparate, mais comme peuvent l'être des souvenirs qui remontent à la surface.

Ce premier roman de Kalindi Ramphul se lit avec plaisir. Je suis charmée par sa plume et son humour.

Je remercie Babelio pour ce livre reçu dans le cadre d'une masse critique privilégiée, ainsi que les Éditions JC Lattès.



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Lecture décevante.

Avant de perdre la bataille face au cancer, Suraj a confié ses dernières volontés à sa fille Indira : "Ma fille, quand je serai mort, envoie-moi en orbite sur Mars". Après avoir appris, par les amis cyclistes de son père, que Mars était le nom du PMU en haut de Superbagnères dans lequel ils avaient l'habitude de trinquer après leur périple à vélo, sa décision est prise. Elle va louer un bus et se rendre sur place, accompagnée des proches de son père, pour y répandre ses cendres. Dans la chaleur de juillet, leur road trip arrosé au champagne et à la bière, sur fond de Bonnie Tyler sera riche en surprises, bonnes et mauvaises, et surtout en révélations. À travers les anecdotes des personnes ayant partagé sa vie, Indira va se rendre compte qu'elle ne connaissait pas son père si bien qu'elle le pensait. Et si finalement, ce road trip lui apportait bien plus que seulement honorer la mémoire de son père ?

C'est la première fois que je ne suis pas convaincue par un roman découvert grâce aux Masses critiques de Babelio. le pitch de départ était prometteur mais je n'ai pas réussi à plonger dans l'histoire. Même si des thèmes importants de société sont abordés, comme le racisme ou l'acceptation de sa sexualité, ils le sont de manière superficielle.
Certaines situations m'ont paru absurdes, tout comme les réactions d'Indira, qui a un comportement et des propos dignes d'une fille en pleine crise d'adolescence alors qu'elle est âgée de trente ans.
La galerie de personnages est intéressante et certains, de par leur originalité et leur expérience partagée avec Suraj, avaient du potentiel pour susciter mon intérêt mais une fois de plus, subsiste cette impression de survol et de manque de profondeur.
J'aurais apprécié que, puisqu'il s'agit d'un road trip, une place plus importante soit accordée aux descriptions de l'environnement, notamment en ce qui concerne la destination finale du périple.
Néanmoins, l'autrice possède une plume originale et sait manier l'humour, certes parfois décalé, voir noir, mais qui m'a fait sourire à de multiples reprises durant ma lecture.
Vous l'aurez compris, malgré une idée de départ intéressante, je n'ai pas accroché avec ce roman et je suis restée au bord de la route. À vous de voir si vous souhaitez monter dans le bus.
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Alors qu'elle doit faire face au décès de son père, Indira s'apprête à réaliser sa dernière volonté : disperser ses cendres sur Mars. Inutile pour notre héroïne d'enfiler sa combinaison spatiale et d'entamer une longue et éprouvante formation d'astronaute : Mars est le nom du PMU favori de son défunt père, niché dans les hauteurs des Pyrénées. Voici donc le départ d'un road-trip loufoque destiné à rendre un dernier hommage à Suraj. L'occasion de se replonger dans le passé de cet homme bien mystérieux !

Il faut admettre que le pitch était plaisant et prometteur ! Et pourtant, je dois dire que je suis complètement passée à côté de ce roman. J'y ai trouvé les personnages manquant cruellement de charisme et de profondeur et je n'ai pu m'attacher à aucun d'entre eux, pas même au personnage principal d'Indira, trentenaire qui semble n'être toujours pas sortie de sa crise d'adolescente.

L'idée du road-trip m'a beaucoup plu, et les événements parfois farfelus auxquels doivent faire face nos personnages m'ont parfois fait sourire. J'ai trouvé agréable de découvrir la personnalité du défunt au fil des confidences de ses proches. Je regrette toutefois qu'une place plus importante n'ait pas été accordée aux paysages, au panorama découvert au fil de l'avancée du voyage ... Mais surtout, une chose m'a particulièrement dérangée : l'omniprésence de l'alcool et de la drogue, dont la consommation est totalement normalisée autant au cours du road-trip que dans les souvenirs de nos protagonistes : bière et champagne à outrance, cannabis ou autre, tout y passe. Ayant clairement tendance à penser que ces addictions sont un réel danger et fléau, je suis passée à deux doigts de la cirrhose au fil des pages.

Vous l'aurez compris, malgré une plume fluide et pleine d'humour, c'est pour moi une grosse déception.
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Un roman qui mélange humour et émotion. Je me suis retrouvée embarquée dans ce road trip improbable, aux côtés d'Indira et de ses compagnons de voyage hauts en couleur. Les péripéties s'enchaînent, les situations cocasses se succèdent, mais au-delà du côté "comique" de l'histoire, on découvre aussi des personnages avec leurs failles et leurs blessures.

Indira, en se lançant dans cette aventure pour honorer la dernière volonté de son père, va apprendre à mieux le connaître, à comprendre ses choix et ses secrets. Et au fil des pages, c'est aussi sa propre histoire familiale qu'elle va devoir affronter, avec ses non-dits et ses regrets.

L'écriture de l'auteure est fluide. Elle est parvenue après un début difficile à m'embarquer dans ce voyage mouvementé et à certains moments, j'ai partagé leurs joies et leurs peines. "Les jours mauves" est un roman qui nous rappelle qu'il faut parfois prendre des risques pour se retrouver et se réconcilier avec son passé.

Un roman dont certains passages m'ont fait du bien, qui m'a donné envie à certains moments de croire en l'amitié, en l'amour et en la famille.

Je remercie Alexandrine de Babelio et les éditions JC Lattès pour l'envoi de cet ouvrage.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Je rêve d'ignorer le brouhaha, de laisser les autres à leurs histoires, et de rejoindre mon père. Mais quand on sait qu'il y a eu plus de cent milliards de morts depuis la naissance de l'humanité, arriverai-je un jour à lui mettre la main dessus ?
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Plus j'apprends à connaître mon père, bien plus mystérieux que ce que j'imaginais, plus je m'attache à lui. C'est ironique quand on sait que ni lui ni moi ne pourrons aller plus loin dans notre complicité mutuelle.
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Entre ces conifères, repose le secret le mieux gardé du sud-ouest : mon père et moi nous sommes aimés. A notre manière, sans trop savoir y faire.
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Et puis le temps passe. On oubli pourquoi on est triste. On traîne son deuil jusqu'a ce qu'un jour, ça fasse moins mal.
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Il y a quelques années, Andros lançait un nouveau produit qui allait révolutionner ma conception de l'humanité : les liégeois de fruits. Après en avoir mangé avec d'autres membres de mon espèce, amis et famille réunis, je compris que le genre humain ne pouvait se diviser qu'en deux catégories : ceux qui touillaient le liégeois en une bouillasse irrespectueuse, et ceux qui honoraient comme il se doit les strates de fruits et de chantilly. Mon père faisait partie de la première catégorie. Moi, de la seconde. Il est donc clair que nous ne pouvions pas nous entendre.
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Video de Kalindi Ramphul (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Kalindi Ramphul
Aujourd'hui dans #ÀLaDernièreMinute Julien nous parle des de Kalindi Ramphul. Un road-trip à la ou quand une jeune femme chargée de répandre les cendres de son père mauricien va découvrir bien des secrets, et se découvrir elle-même surtout. Une nouvelle voix pleine de fraîcheur, sensible et décapante.
, déjà en librairie.
#LesJoursMauves #KalindiRamphul #RoadTrip #Père #Deuil
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