J'aurais probablement moins attendu de ce roman s'il n'avait eu le prix Littérature étrangère 2021 de Babelio...
Comédie anglaise, feel-book, histoire d'amour, bienveillance, agrémenté d'un chouïa de philosophie sur la vie, les erreurs qu'on fait , les secondes chances, les changements bénéfiques...
Changement qui va arriver dans la vie de Monica (presque quarantenaire/ célibataire sans enfant ), sous la forme d'un petit cahier vert, le carnet des silences apparu sur une table du café qu'elle tient. Son propriétaire est parti, Monica va le lire... et il appartient à un vieux monsieur, ancien portraitiste à succés, seul, veuf,(très très seul ). Evidemment, il a noté son nom et son adresse avec ses confidences (! ) et Monica va vouloir l'aider. Elle va aussi écrire ses condidences et poser le carnet dans le bar d'en face... Petit carnet deviendra carnet voyageur , mais reviendra dans son pays, ville et quartier de départ ...
Et toutes les personnes ayant écrit et ayant lu ce carnet vont voir changer leurs existences en bien , parce que c'est bien connu, l'homme n'est pas un loup pour l'homme.
C'est un roman que j'ai lu en deux temps et qui m'a laissé deux impressions...
Au début, j'aimais bien. Très sympathique, généreux.
Et puis, on voyage : des Swinging London à
La Plage...
Et puis, les personnages sont variés, j'ai une petite préférence pour l'artiste peintre haut en couleurs , et pour la grand-mère chinoise , très cliché au début , qui va 's'ouvrir " grace à son pragmatisme...
Et puis à chaque début de chapitre, consacré à un des personnages, il y a un petit dessin de l'objet qui le caractérise le plus, ça fait sourire...
Mais au bout d'un moment tout ça patine (malgré un retournement de situation qui m'a fait voir un personnage différemment) .
Les histoires d'amour sont insipides: l'une n'en finit pas de ne pas démarrer et l'autre arrive trop vite.
Et tout d'un coup, j'ai trouvé ça facile comme littérature... Des personnages qui n'ont rien en commun mais qui vont s'entendre comme larrons en foire , des personnages choisis pour cibler tout le lectorat : le veuf , vieux et seul ( mais un peu célèbre quand même pour la touche glamour) / la "cafetière",un brin maniaque qui souffre de ne pas avoir le package "homme+ enfant/ celle qui a un bébé mais qui est débordée, instagrammeuse / l' Australien, ♫ beau et con à la fois♫, mais sympa/ celui qui souffre d'addictions...
A la fin, dans les remerciements, j'ai appris que l'auteure avait écrit un blog sur son addiction à l'alcool, qui avait bien marché, de sorte que ce roman, avant même sa sortie , était fortement attendu...
Sauf que moi, des romans comme celui-ci , j'en lis à la pelle, et il n'est pas meilleur que les autres, pas au point de recevoir un prix. Pas assez profond, ou intense, ou drôle, ou pétillant.
J'ai trouvé bizarre que des personnes se livrent dans leur intimité la plus sincère, et qu'en plus ils indiquent nom et adresse...
Tout le monde est bienveillant dans ce roman , tout le monde donne de son temps sans compter, parfois même ils donnent de leur argent..
Et au bout d'un moment, je l'ai trouvé gnan-gnan et irréaliste au possible et au final, à part la petite mamie chinoise (qui aurait pu avoir un potentiel comique ), je ne retiendrai aucun personnage...
Encore une fois, les prix littéraires et moi, ça fait deux !