AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,21

sur 321 notes
Ce roman de Tiffany McDaniel est noir, trop noir, d'une noirceur écoeurante qui étouffe sa poésie lumineuse. Les victimes de Chillicothe auxquelles l'autrice veut ici rendre hommage souffrent une nouvelle fois entre ses mains ; elle les torture volontiers, tant psychologiquement que physiquement. Les corps se décharnent, saignent et pleurent, et ni le soleil, ni les narcisses ne parviennent à les réchauffer (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/03/17/du-cote-sauvage-tiffany-mcdaniel/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          290
Je n'ai pas réussi à attendre la traduction française avant de pouvoir enfin retrouver la poésie de Tiffany Mc Daniel.
Je l'ai lu en anglais et je me permets alors d'être la première à vous recommander de lire ce livre que j'ai trouvé incroyable.

L'autrice, dans chacun de ses romans d'ailleurs, nous livre le récit de la collision entre l'horreur et le merveilleux, l'amour et la haine, la sororité et la violence, l'élévation de l'esprit et la destruction des corps, l'innocence des enfants et la cruauté des adultes.
La nature n'est jamais loin non plus et donne naissance à des métaphores filées splendides.
L'explication du titre est fantastique et marquante.

Vous l'aurez compris, c'est un coup de coeur et je suis envoûtée par cette écriture, je crois que "l'arrière-arrière-arrière grand-mère" de l'autrice "devait être une sorcière" ;)

J'ai tenu la main d'Arc et Daffy jusqu'à la toute dernière ligne.
Ces soeurs jumelles livrées à elles-mêmes dès l'enfance dans une famille et une Amérique sordide,cruelle, addicte, patriarcale,violente. Ces deux soeurs qui déterrent des trésors, récitent de la poésie, font des bracelets de perles, qui vont devoir en grandissant affronter les araignées qui se cachent dans les recoins de leur chambre, tandis que des corps de femmes n'en finissent plus d'être découverts dans la rivière.

L'histoire des "véritables reines" vit en moi désormais, lisez-là pour qu'elle vive en vous !

Bonne lecture à vous



Commenter  J’apprécie          270
Pour représenter au mieux l'idée « Du côté sauvage », imaginez une oeuvre de crochet, un tapis par exemple où il faudrait crocheter chaque carré pour finir par les assembler tous. Sur la version pile, le résultat serait parfait, sur la version face on distinguerait encore les fils qu'il a fallu cacher. Cette analogie troublante, présente grâce aux paroles de Mamie Milkweed, reflète parfaitement l'idée du nouveau roman de Tiffany McDaniel. du côté pile, de la poésie brute, des mythes, des histoires merveilleuses à s'inventer pour tenir, du côté face la monstruosité du monde, la violence, la drogue et des conditions de vie difficiles.

Arc et Daffy sont jumelles, elles sont nées à Chillicothe, Ohio. « Deux filles aux cheveux d'un roux flamboyant et aux yeux étranges. Mon oeil droit était bleu. le gauche était vert. C'était l'inverse pour Daffy. Nous sommes nées toutes les deux avec une heterochromia iridis. C'est ainsi que les docteurs ont appelé la différence de couleur de nos yeux. Mais pour nous, à l'ombre de la papeterie, c'étaient des billes de sorcières. »

« Du côté sauvage » raconte donc l'histoire de ces deux soeurs, dont l'une, Arc, est la narratrice. « Moi, c'était la terre qui me parlait, mais pour Daffy, c'était l'eau. Nous étions les soeurs des roches et des vagues. Tandis que je rêvais de la terre et de la poussière du temps, elle rêvait de rivières, de lacs et de pièces d'eau qui l'emporteraient sur le courant. » Elles vivent dans une toute petite ville dans laquelle il n'y a qu'une seule usine qui emploie une partie de la population. Pour l'autre partie, l'avenir est sombre, car la pauvreté extrême provoque des tragédies. Les filles grandissent entre leur mère Adelyn, leur tante Clover et leur grand-mère. C'est d'un arbre généalogique composé exclusivement de femmes dont Tiffany McDaniel nous conte le récit. Parallèlement à cette famille, et jusqu'à leurs 20 ans, temps du récit, Arc et Daffy lieront des amitiés très fortes avec d'autres jeunes femmes : Thursday, Nell, Violet et Indigo. Il est d'ailleurs troublant de constater que toutes les femmes sont identifiées par un prénom, et que les hommes, eux, ne le sont jamais, comme s'il fallait absolument ne pas prononcer leur nom…

Si la voix d'Arc est omniprésente, une autre voix s'élève dans le roman : celle de la rivière que l'on peut découvrir en photo. Cette rivière câline, caresse et prend soin des corps qui lui sont « confiés ». « La rivière savait ce qu'elle avait à faire. Elle pénétra dans les poumons, alourdissant le corps suffisamment pour le faire couler jusque sur la vase du fond, pendant que les faucons s'envolaient au-dessus des collines. » En son sein sont abandonnées des femmes ayant subi d'effroyables violences, si tragiques qu'elles en sont mortes. Lorsque les corps remontent à la surface et s'échappent de ses bras, c'est avec une tendresse particulière que la rivière leur rend hommage à sa façon. Car, « Du côté sauvage » retrace des destins de femmes assassinées dans la vie réelle dont le meurtrier n'a jamais été retrouvé.

« Du côté sauvage » est peuplé de symboles, car Tiffany McDaniel a une manière bien à elle de croquer les situations. Avant de dire, elle montre. Vous découvrirez entre les pages des symboles du danger, des symboles de protection qui sont autant d'expériences visuelles destinées à annoncer un péril et à faire monter l'anxiété. le lecteur est ainsi averti de l'obscurité qui rôde. L'utilisation d'épigraphes en tête de chapitre laisse planer ce sentiment d'appréhension quant aux destins des personnages.

« Du côté sauvage » est sans doute le livre le plus sombre de Tiffany McDaniel. Là où « Betty » voyait la magie du monde à travers les yeux de son père, Arc pallie la cruauté de leur vie quotidienne, les situations dégradantes vécues par sa mère et sa tante, la crasse, les odeurs, l'absence de tendresse maternelle, la peur, par des histoires qu'elle imagine, métamorphosant le négatif en positif, l'obscurité en lumière. Il revient à Arc d'être à la fois dans l'histoire et de prendre de la hauteur pour relater l'histoire de celles de Chillicothe, celles qui ont péri au sens propre ou au sens figuré : « une gardienne des oiseaux », « une voyageuse parmi les étoiles », etc. Les rapports d'autopsie des différentes victimes sont érigés comme porte-drapeau de la réalité d'une condition féminine : « appartenance au sexe féminin », « Elle a laissé le diable connaître son nom », « elle était enchaînée aux chasseurs », « s'est tenue trop près du bord de l'eau », mais sont également empreints de poésie lorsqu'elle évoque les blessures et signes distinctifs. La capacité d'Arc à occulter le réel pour en faire une féérie magique, entre fantasmagorie et sorcellerie permet au lecteur de développer plus que de la compassion, plus que de l'empathie. de l'amour. Un amour intangible et pourtant profondément réel.

« Du côté sauvage » est porté par des femmes fortes et puissantes jusque dans leurs faiblesses d'êtres de chair, mais il y en a une qui m'a totalement bouleversée : Mamie Milkweed. C'est elle qui a transmis à ses petites filles sa philosophie de vie, ses histoires, les secrets de la nature, la capacité à voir le beau dans le laid apparent. Elle fait des femmes qui l'entourent, surtout de ses petites filles, des reines portant des couronnes. Ses mots sont si profondément ancrés dans le souffle vital d'Arc et de Daffy que malgré leurs existences sans opulence, elles rayonnent. « De son front plissé, elle sera couronnée. » Ses leçons de vie guideront toujours ses petites filles vers la lumière. Quand elles dessineront leurs gâteaux d'anniversaire sur le sol de leur maison faute de mieux, quand elles agrandiront chaque année la taille de leurs ailes, quand elles devront trouver une échappatoire mentale aux épreuves de la vie.

« Ma chérie, répondit mamie en prenant le visage de Daffy entre ses vieilles mains. Une sorcière, ce n'est pas un chapeau pointu, un balai, ou des verrues. Une sorcière, c'est simplement une femme qui est punie parce que sa sagesse est plus grande que celle des hommes. C'est pour ça qu'ils l'ont brûlée. Ils ont voulu se débarrasser de son pouvoir par le feu, parce qu'une femme qui dit plus que ce qu'elle est censée dire, et qui fait plus que ce qu'elle est censée faire, est une femme qu'ils essaient de réduire au silence et de détruire. Mais il y a des choses que même le feu ne peut détruire. L'une de ces choses, c'est la force qu'une femme peut avoir. Tu n'as pas envie d'être une femme comme ça ? Une femme qui possède un certain pouvoir ? Cela veut dire que vous supportez quelque chose en vue d'atteindre un but plus important. Parce que dans ce monde, vous devez être intelligentes et vous devez résister. Surtout, vous devez être prêtes à être traitées comme une femme. Si vous n'êtes pas prêtes à ça, vous serez broyées en mille morceaux. »

De la même manière, la lumière vient également des amitiés indéfectibles et précieuses que les deux soeurs lient avec d'autres femmes, même si chacune porte son fardeau personnel.

Tiffany McDaniel fascine par son écriture empathique, presque lyrique au scalpel, chargée d'un réalisme cru et d'une poésie rare. le récit navigue entre passé et présent, ce qui donne du rythme et une âme singulière aux protagonistes, peu importe le tourbillon spatio-temporel. « Du côté sauvage » est une lecture très sombre et il faut avoir le coeur bien accroché pour arriver au bout, d'autant que la fin… Si, d'une certaine façon, il rend hommage à ces meurtres non élucidés, il est aussi un témoignage du rapport homme/femme dans ce trou perdu où l'homme-prédateur gagne toujours et où la femme est si peu de chose. La « tradition » familiale est de ne jamais provoquer un homme, de le laisser faire, ce qui, pour le lecteur, devient absolument insoutenable. « Ma soeur et moi ne parlions jamais de ce que nous faisions avec les hommes. Nous ne nous faisions jamais de confidences sur les limites qu'il nous arrivait de franchir, les coups de poing que nous recevions, les rapports qui prenaient souvent un tour violent. Chacune de nous affectait de ne pas voir les bleus sur le visage de l'autre et nous exposions en silence notre visage au froid du congélateur parce que tante Clover nous avait dit que ça aide à chasser la douleur. » Mais, cette relation sublime, intense, vraie entre les deux soeurs apporte au récit le dosage nécessaire permettant aux lecteurs de subir avec elles les bleus, les terreurs, les peurs. « Vous êtes les deux moitiés de la même. » Leur connexion ferait pâlir d'envie la plus belle des relations fraternelles.

« Du côté sauvage » ensorcelle par sa poésie noire, une danse funeste entre l'ombre et la lumière où les mots eux-mêmes semblent murmurer des secrets. Tiffany McDaniel chemine au sein des dualités de l'existence, entre le côté lumineux et le côté sauvage et nous transporte dans un monde où, grâce à une aiguille, le beau et monstrueux se côtoient sans cesse, dansant un éternel ballet. Son oeuvre est décidément aussi intense que bouleversante, aussi féminine que féministe, et aussi troublante que dérangeante. Elle y aborde avec maestria les luttes de ses contemporaines en y ajoutant sa patte si singulière. Bouleversant !

Merci à François Happe pour sa traduction.
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
Commenter  J’apprécie          262
Je ne connaissais Tiffany McDaniel que de nom, je n'ai pas lu le fameux Betty, et, pour être honnête, le début de ma lecture a pour le coup été déconcertant, l'écriture mêlant bas fond de l'âme humaine et lyrisme des souvenirs d'enfance.

C'est noir, très noir, lire "Du côté sauvage" est une immersion dans l'enfance trop tôt perdue, la folie, la prostitution, les drogues, les violences psychologiques et physiques, les Johns et les araignées...
Surtout, nous avons les femmes qui composent ce roman, Thursday, Clover, Violet, Mamie Milkweed, Indigo... et surtout Daffy et Arc, les attachantes jumelles héroïnes du roman.

Alors, finalement, oui j'ai aimé mais le ventre noué tout le long du livre, certaines scènes sont terribles à lire, une étrange expérience de lecture, mais une écriture follement originale, enchanteresse et habitée, et des femmes inoubliables.
Commenter  J’apprécie          202
Je referme les pages de ce livre le coeur en cendre. La ville exhale ses fumées, les femmes qui la peuplent sont remplies de la rivière. Je sens les odeurs de cette ville poisseuse. J'ai dans mes narines l'odeur de l'injustice, cette odeur si particulière qu'est la misère et la drogue. L'odeur est si nauséabonde, si prenante qu'elle colle à la mère de Daffy et d'Arc, ainsi qu'à leur tante. Je suis des yeux la rivière qui s'écoule, laissant les corps de ses femmes nues remonter à la surface. Je vois l'araignée avec ses énormes pattes, étendre sa toile dans la chambre des jumelles, ne laissant que peu de places, peu de cachettes pour ses deux petites filles. J'entends les douces paroles de la grand-mère remplies de poésie et de finesse et les histoires qu'elle raconte.
J'observe les jumelles se débattre avec les fantômes de leur passé, je vois toutes les femmes de cette ville cabossées, pourchassées par un passé qui n'en finit jamais.
Je referme les pages de ce roman en me demandant si Tiffany McDaniel n'est pas une des autrices les plus talentueuses de sa génération, une autrice qui nous enveloppe par son écriture âcre, poétique et doucereuse. du côté sauvage est son roman le plus sombre, n'espérez pas vous en sortir indemne, mais encore une fois, il en vaut plus que le détour.
Commenter  J’apprécie          197

- ABANDON -

Je me dois de rédiger cet avis car il est à l'opposé de TOUS ceux que j'ai lus un peu partout et qui me promettaient de belles heures de lecture: je n'ai pas DU TOUT accroché à ce livre, mais alors zéro de zéro, que dalle, Nada!

C'est leeeeeeeent, la pseudo noirceur est tellement « fabriquée » et caricaturale qu'on n'y croit pas une seconde , c'est leeeeeeeent, et la pseudo poésie de l'autrice est digne des livres de la bibliothèque rose: il ne suffit pas de parler de poussières d'étoiles ou de conter des histoires de lucioles faisant des farandoles pour pouvoir revendiquer la poésie d'une prose.

En fait ce n'est ni fait ni à faire: ce n'est pas noir mais gris terne, pas onirique mais guimauve-licorne-nunuche.la.praloche.

Bref, après 120 pages d'un ennui mortel, je rends les armes pour m'épargner des larmes (de dépit).

Oui, je me devais de rédiger cet avis, histoire d'avertir de potentiels futurs lecteurs que non, ce livre ne fait pas l'unanimité.

Grosse déception.




Commenter  J’apprécie          186
Abandonner un livre m'est toujours un échec... On ne sait pas vraiment qui est en cause de l'histoire, de l'auteur ou de ses propres aspirations à le saisir.
J'avais bien aimé l'été où tout a fondu de Tiffany McDaniel. Je partais confiante...
Cette fois, la recette n'a pas pris. Trop d'ingrédients, trop de sucre? A aucun moment au fil des quelques 200 pages lues, je n'ai réussi à croire au langage des deux petites filles narratrice de l'histoire.

Comme dans les autres romans de l'auteure, on retrouve le ciel plombé de l'Ohio, une Amérique des marges et de la misère, où deux soeurs élèvent les petites jumelles de l'une. Une éducation à "la va que je te pousse" comme les seringues qui jonchent le plancher. Régulièrement, les "Johns" viennent purger leur tristesse entre les cuisses des dames en échange des prochains shoots. Très vite, ces dames ne suffisent plus, et une araignée s'installe au plafond des gamines... de petits dessins nous le confirment.
Dès les premières pages, on sait qu'il sera aussi question de jeunes mortes, dont beaucoup ont fini dans la rivière à laquelle l'auteure assigne le rôle de choeur antique. C'est par sa voix que se clot chaque chapitre, avec, en prime une photo de ladite rivière.
Aïe...
Mais difficile d'en dire plus, ce ne serait ni légitime, ni sympa pour tous ceux que la balade va tenter et qui s'en réjouiront, je l'espère.
Dommage ou tant pis. Trop de lignes m'attendent sous d'autres cieux...
Commenter  J’apprécie          172
Chillicote, Ohio : Daffy et Arc, soeurs jumelles inséparables, vivent tous les deux avec leur mère et leur tante, toutes deux toxicomanes et prostituées... Toutes jeunes, elles ont été confiées aux bons soins de leur grand-mère, mamie Milkweed, mais un jour, leurs parents redevenus sobres sont venus les récupérer. Mais tout ceci n'a duré qu'un temps et les fillettes ont vite été livrées à elle-même.
En grandissant, elles se retrouvent elles aussi face aux démons de leurs parents.Mais leur force, elle la puise dans le lien indestructible qui les unit : leur gémellité.L'amitié a également une grande place dans la vie des deux soeurs et elle forme un groupe uni avec d'autres filles perdues et délaissées. Mais petit à petit, les jeunes filles de ce petit groupe disparaissent et sont retrouvées sans vie dans la rivière...
C'est un roman dur, que j'ai mis du temps à terminer... Certains passages sont insoutenables.
Ces deux enfants, puis jeunes femmes, doivent faire face au deuil, au viol, à la prostitution et à la drogue, entourées de proches peu aimants et d'hommes violents. Leur seul échappatoire est la poésie et la beauté qu'elles voient en toute chose dans la nature qu'elles observent. le souvenir de leur grand-mère disparue ne les quitte pas non plus ainsi que la manière dont elle leur a appris à regarder le monde qui les entoure, ou comment détricoter le côté sauvage pour laisser apparaître le beau côté.C'est un roman magnifique et terrible, qui mêle horrreur et beauté, noirceur et lumière, une lecture sur la sororité, les violences faites aux femmes, la pauvreté et la noirceur de l'homme de manière générale. 
L'autrice rend également hommage aux six disparues de Chillicote.  Six jeunes femmes, vivant dans la drogue et la prostitution, dont certaines ont été retrouvées sans vie et d'autres n'ont jamais réapparu. Avec ce roman, Tiffany McDaniels met en lumière le sort de ces six femmes et le peu d'attention que leur porte les autorités, des femmes vivant en marge de la société n'intéressant personne.
Je vous conseille de découvrir ce très beau roman à l'écriture poétique mais sachez que vous n'en sortirez pas indemne et que Arc et Daffy occuperont vos pensées pendant un très long moment...
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          170
L'autrice nous plante le décor avec brio, c'est sombre, c'est malsain, c'est poisseux.
Sa plume est toujours aussi belle. Tiffany a un véritable don pour l'écriture, et je suis heureuse qu'elle nous le fasse partager. Elle a une imagination débordante, elle nous peint des tableaux d'une originalité folle.

Les personnages sont profonds, on les aime, on les déteste, on s'y attache et on pleure pour eux.
C'est magnifique…
Même dans la noirceur, l'autrice réussi à être poétique. Elle nous fait tomber dans les limbes de l'enfer… du côté sauvage.
On ne part pas tous avec les mêmes chances dans la vie et Tiffany nous le démontre parfaitement.

Drogue, violence, pauvreté mais aussi et surtout amitié et sororité…

Si vous aimez le roman noir, FONCEZ,
700 pages d'une telle intensité qu'il est difficile de le lâcher

Une lecture qui ne laisse pas indemne.
Un gros coup de coeur
Commenter  J’apprécie          140
POÉSIE & NOIRCEUR 🕷 Coup de foudre ❤️‍🔥

Arc & Daffy, inséparables sont nées à une minute d'intervalle. L'une a l'oeil droit bleu, l'autre vert et inversement. Une chevelure rousse flamboyante et une imagination sans limites qui leur permet de partir loin, si loin de ce quotidien miséreux et sordide. Chaque jour qui passe, alors que des corps noyés sont retrouvés dans la rivière, Arc essaie de tenir sa promesse. Éloigner le côté sauvage qui empoisonne leurs vies et protéger sa soeur coûte que coûte...

WHAOU ! Quel chef d'oeuvre ! Et surtout quelle plume !
Il n'y a que Tiffany McDaniel pour nous raconter (l'affreusement) sordide avec tant de poésie et de beauté. Ce roman m'a embarquée, ébouie, bouleversée, transcendée... et tant d'autres choses encore.
C'est pour des histoires comme celles-ci et surtout pour des plumes comme celles-là que je lis.
Je sais déjà qu'il marquera mon année mais aussi ma vie de lectrice. Une édition magnifique avec des petites illustrations que je garderais comme un précieux talisman dans ma bibliothèque. Pour toujours.

Il y a des prostituées, des droguées, de la violence. Mais il y a surtout de l'amour.
Il y a la vie du côté sauvage, si périlleuse pour les coeurs. Mais qui coexiste avec le beau côté, le pouvoir de l'évasion par la pensée. Ensemble, ils s'entremêlent et tourbillonent jusqu'au fond de la rivière. 🌊
Il y a des liens familiaux qui font défaut. Ou bien qui sont si forts qu'ils ont le pouvoir de transcender le quotidien.
Il y a des filles, des soeurs, des mères comme autant de figures féminines qui font front, autant qu'elles le peuvent contre la perversité des hommes. Contre l'araignée qui guette. 🕸

La noirceur est implacable. Et pourtant. La beauté est partout, dans les détails les plus infimes qui soient, dans les tréfonds de l'imagination. Dans les mots de Tiffany McDaniel, dans les citations qui ornent chaque début de chapitre.
Coup de coeur, coup de foudre absolu. ❤️‍🔥

Vous avez aimé Betty et L'été où tout a fondu? Faites moi confiance vous aimerez encore plus "Du coté sauvage" ! À lire absolument ! 🌟
Commenter  J’apprécie          130





Lecteurs (1211) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2898 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}