Carla est une ado mal dans sa peau (enfin, c'est ce qu'elle dit), aussi moche qu'un ornithorynque! Elle observe de loin le mystérieux Philémon, dont elle pourrait bien être amoureuse... Au lycée, son amie Rose, dans un fauteuil roulant depuis qu'elle est tombée d'un arbre, craque pour le bel Aurélien, mais lui préfère les garçons...
Chassé-croisé de fragments amoureux ou adolescents, ce roman à voix multiples me faisait craindre le pire (je déteste ce procédé littéraire!) mais il n'en a rien été. Les tergiversations et états d'âmes de ces ados en manque d'amour, de reconnaissance ou d'identité sonnent juste, simplement un peu surfaits, à mon avis, au niveau du langage. Et puis la fin est très décevante : en queue de poisson, elle nous laisse sur notre faim. Dommage!
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Un petit roman à trois voix pour parler du passage de chenille à papillon. Les trois adolescents sont mal dans leur peau. Ils nous écrivent tour à tour leurs états d'âme. Et puis, petit à petit l'espoir renait. Les amours inaboutis leurs ouvrent les yeux. A la fin, ils reprennent confiance.
J'avoue que le thème général et leurs rêves, à la limite de la psychose pour Rose ne m'ont pas du tout convaincu.
Par contre, la plume est magnifique. Les jeux de langue sont d'une finesse incroyable.
du coup, j'ai souri plusieurs fois et ma critique n'est pas aussi assassine qu'elle ne devrait l'être.
Je ne sais pas si je le conseillerai aux ados du CDI. Je vais plutôt lui laisser vivre sa vie sur les rayonnages et observer...
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Voilà une très jolie découverte sur l'adolescence et l'acceptation de soi qu'elle soit liée au physique, au handicap ou à l'orientation sexuelle.
La forme narrative est très originale et se présente comme une sorte de juxtaposition de journaux intimes, quatre, qui se répondent et apportent autant de points de vue sur un même événement.
C'est souvent très drôle et cela permet de relativiser nos grands et petits drames, tout en étant également riche en émotions. Même si la seconde partie est plus faible que le début excellent, c'est une lecture agréable à conseiller aux ados mal dans leur peau, mais aussi aux petits lecteurs.
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J'avoue avoir pris ce livre presque par hasard dans ma bibliothèque. Au final mon verdict n'est pas si mauvais!
C'est un livre assez plat, pas d'intrigue palpitante juste une histoire sur la vie d'adolescents qui se sentent pour la plupart mal dans leur peau. La narration est assez originale vu qu'on avance dans le livre à travers les pensées, les "aventures" et les rêves de Carla, Rose, Pierre et Aurélien. Bien sur les histoires d'amour, les questions sur sois même, sur la vie et, évidemment sur les ornithorynques sont au rendez-vous!
J'ai beaucoup aimé les petites touches d'humour faites par la petite soeur de Carla qui nous donnent à tous les coups le sourire!
Pour conclure, je pense qu'il ne faut rien attendre de plus de ce livre qu'un petit moment de détente et de tendresse.
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Lecture jeune, n°124 - Quatre personnages, quatre voix qui s’entremêlent dans cette courte fiction de Jo Hoestlandt. Carla, lycéenne, fantasme sur Pierre qui vit dans l’immeuble d’en face. Ce dernier est serveur et se passionne pour la photographie. Autour de la jeune fille, gravitent Rose et Aurélien, en mal d’amour et de tendresse. Rose, clouée dans un fauteuil suite à un accident, projette sur le jeune homme un brusque désir d’enfant, désir brûlant et fragile qui frôle la folie. Aurélien, quant à lui, recherche une présence rassurante et maternelle, tout en s’interrogeant sur sa possible homosexualité… Qui dit quatre voix, dit quatre points de vue, très personnels et inattendus. Cette fiction, de facture classique en apparence, ouvre des voies multiples pour ces personnages ; des histoires à peine amorcées se délitent et d’autres se nouent. Ainsi, les fantasmes de Clara s’évanouissent mais Pierre l’aura profondément bouleversée. Rose voit son rêve de maternité s’envoler brusquement, mais elle entame avec Aurélien une belle histoire d’amitié. Désirs et fantasmes arrangent la réalité, parfois terne et lourde à porter. L’auteure ancre son roman dans le quotidien, en décrivant ces petits riens qui participent à la vie des lycéens : des bribes de vers d’un poème de Lorca appris en cours d’espagnol, la rue bruyante en arrière-plan, dans un parc ou au seuil d’un café. Enfin, ces adolescents livrent leurs sensations, physiques ou psychologiques ; un corps épais ou maladroit, le désir de l’autre, la colère, la tristesse, les joies… multipliées au centuple dans la tête de ces « ornithorynques ». Anne Clerc
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
J'essayais de ne pas perdre, de me souvenir encore un peu, dela sensation, délicieuse, mais déjà, je ne me souvenais plus de grand-chose... juste quelques rides sur l'eau de la mémoire. (p.35)
Sur un banc, une vieille femme, le regard délavé et généreux, souriait à tous ceux qui passaient, comme s'ils étaient tous des amis qu'elle se réjouissait de retrouver. (p.75)
Nous vivons des vies bancales. Nous passons la majeure partie de notre temps à rechercher notre moitié manquante. Aristophane
Paradis, ça s'appelle comme ça parce qu'il n'y a pas un radis ? (page 11)
Jo Hoestlandt, auteure de le jour où j'ai rencontré Walter propose ses conseils d'écriture pour le concours des jeunes écrivains - du magazine Je bouquine -, édition spéciale Liban.
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