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EAN : 9782709670050
250 pages
J.-C. Lattès (03/01/2024)
3.78/5   94 notes
Résumé :
A la mort de son père, l'écrivaine se tourne vers l'écriture pour le retrouver. Elle brosse le portrait de cet homme, évoquant les souvenirs qui lui sont attachés : l'enfance, l'Algérie, l'amour, un art de jouer, des secrets.
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Nina Bouraoui, confrontée aux derniers jours de la vie de son père, a réussi à confier ses sentiments et ses souvenirs pour faire vivre à ses lecteurs ces moments si difficiles. Au travers de ces lignes, elle réalise un magnifique et émouvant hommage à cet homme entré en soins palliatifs le 28 mai 2023.
J'avais déjà lu Nina Bouraoui dans Tous les hommes désirent naturellement savoir et je retrouve son homosexualité assumée dans Grand Seigneur. Ce Grand Seigneur, c'est bien sûr son père qui, malgré ses absences longues et fréquentes à cause de ses responsabilités, a su accepter sa fille telle qu'elle est pour qu'elle vive heureuse et qu'elle s'épanouisse.
Proche de la fin de sa vie à cause d'un cancer généralisé, son père se trouve dans la maison médicale Jeanne-Garnier, dans le XVe arrondissement, à Paris.
Le nom de cet établissement dont je n'avais jamais entendu parler me permet d'apprendre que Jeanne Garnier (1811 – 1853) est la pionnière dans le domaine des soins palliatifs. C'est à Lyon où, à 24 ans, elle vient de perdre son mari et leurs deux enfants, qu'elle a fondé les Dames du Calvaire, une association de femmes. Animée par une foi et un amour sans pareils pour l'humanité, elle a décidé de s'occuper des malades incurables, délaissés. Plus tard, d'autres femmes, comme Aurélie Jousset, à Paris, en 1874, ont poursuivi son oeuvre.
Je reviens à ma lecture de Grand Seigneur pour indiquer que Nina Bouraoui ne cache pas que l'argent n'est pas un problème dans cette famille qui a quitté Alger alors qu'elle n'avait que 14 ans. Si sa mère est française, Rachid, son père, haut fonctionnaire international pour l'Algérie, voyait sa sécurité menacée. Celui-ci lui avait appris que Bouraoui signifie le conteur en arabe… tout un programme pour Nina devenue une écrivaine qui compte.
Alors, l'autrice écrit encore remarquablement, réussit une impressionnante plongée dans ses sentiments, ses souvenirs, avec beaucoup de très justes et de très émouvantes réflexions.
Entre ses visites et le temps passé auprès de son père, elle rend hommage à son Amie précieuse et, surtout, elle rappelle l'existence de celle qu'elle nomme A et qu'elle aime. Au passage, elle n'oublie pas une certaine Hélène avec laquelle les relations n'ont pas été simples. J'ajoute qu'elle ne néglige aucunement sa mère et sa soeur ainsi que d'autres relations.
Ce qui m'a le plus touché dans ce récit, c'est l'amour entre ce père et sa fille : c'est énorme et la qualité de l'écriture de Nina Bouraoui permet d'aller au-delà des apparences pour cultiver ce monde des souvenirs souvent enjolivés mais quelle importance ?
Dans Grand Seigneur, l'autrice réalise une recherche approfondie sur son père, ses origines, ses goûts, son enfance et sa jeunesse. Si les phrases sont longues, elles sont parfaitement maîtrisées. Au passage, beaucoup de questions essentielles sur la mort sont posées et méritent que nous y réfléchissions, ce que Grand Seigneur m'a permis.

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Nina Bouraoui nous raconte une histoire très personnelle : son père est aux soins palliatifs et la famille tente de l'accompagner au mieux. Dans cette situation infiniment douloureuse, l'autrice se souvient de la personnalité de son père, de l'image qu'il projetait, de sa forte personnalité. Par le biais, elle se confie sur sa vie, parle de sa forte amitié avec celle qu'elle nomme l'Amie, de son amour pour A, une femme qu'elle aime depuis longtemps, de sa jeunesse, de sa difficulté à vivre son homosexualité tant, plus jeune, elle craignait de décevoir ce père à la figure imposante, admiré en tant qu'homme, me semble-t-il, plus qu'en tant que père.
***
J'ai moi-même accompagné quelqu'un de très proche aux soins palliatifs, pendant un mois, et j'ai donc d'autant plus de difficultés à comprendre pourquoi ce récit ne m'a pas vraiment touchée et pourquoi l'identification ne fonctionne pas. Peut-être par ce que les qualités que l'autrice admire chez son père ne me semblent pas primordiales dans une relation père-fille. Peut-être parce que l'homme lui-même ne m'apparaît pas particulièrement sympathique. J'avoue avoir été infiniment plus émue par la relation de compassion et de compréhension que l'autrice noue avec Georges, qui accompagne sa soeur, ainsi que par l'attitude du personnel médical et les particularités du lieu. Malgré l'écriture précise, soignée, tout en nuances, je n'ai pas été emportée par ce chagrin, ni n'ai suivie l'autrice dans son deuil. Je le regrette.

[Lu dans le cadre du Grand Prix des lectrices de Elle 2024]
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En mai 2022, le père de Nina est admis en soins palliatifs au centre Jeanne-Garnier, dans la chambre 119 ; il est entouré de sa femme et de ses deux filles et il va y séjourner pendant une dizaine de jours.

Cela va induire une réflexion de Nina sur la souffrance, la maladie, la mort, le deuil mais en parallèle les souvenirs d'enfance remontent à la surface. Elle évoque ainsi cet homme brillant et cultivé qu'est son père, l'exil, car il a dû quitter son pays natal, l'Algérie, au moment où sévissait la violence.

Elle évoque aussi ses absences, elle guettait ses retours avec impatience, car comme elle le dit si bien il était « l'homme de sa vie », et ce sera le seul en fait, celui qui l'a aidée à se construire. Elle faisait tout ce qu'elle pouvait dès le plus jeune âge pour qu'il soit fier d'elle, même s'il l'a élevée en garçon.

Nina Bouraoui parle de ce « grand seigneur » avec tendresse et respect, évoquant au passage l'exil, le déracinement, le couple qu'il formait avec sa mère, Bretonne, la double culture, et également son homosexualité et comment il la percevait.

Elle livre dans ce récit intimiste la progression vers la fin de vie, la manière dont son père est devenu l'ombre de lui-même, rongé par la maladie, ainsi que ses réactions vis-à-vis de la mort qui approche, ainsi que toutes les démarches qui accompagnent : choisir « la tenue » organiser le grand départ.

J'ai été touchée par sa pudeur aussi, quand elle n'ose pas le toucher ou quand elle lui parle, ainsi que la relation qui se noue avec Georges dont la soeur occupe la chambre d'en face et ne veut plus se battre.

J'ai beaucoup aimé ce livre qui m'a permis de découvrir la plume de Nina Bouraoui et je vais rester dans la même thématique avec « Kaddour » de Rachida Brakni.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions J.C. Lattès qui m'ont permis de découvrir ce livre et la plume de son auteure.

#GrandSeigneur #NetGalleyFrance !
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Hommage posthume.

Nina Bouraoui prend la plume suite à la mort de son père.

Ce livre est un hommage. Un hommage au père de Nina Bouraoui. Alors que son père vit ses derniers jours dans une maison de santé, l'auteure se réfugie dans l'écriture pour faire face à la douleur. Souvenirs et présent s'entremêlent dans la narration. La plume poétique de Nina Bouraoui rend ces moments aériens, hors du temps.

Le père de l'autrice a eu une vie tumultueuse. Haut-fonctionnaire algérien, il a côtoyé de nombreuses personnalités et échappé à un attentat. Nina Bouraoui imagine également les secrets que son père aurait pu garder.

Ce livre est très touchant. L'émotion est présente de la première à la dernière page. J'ai ressenti toute l'admiration et la gratitude de l'autrice pour ce père extraordinaire. Élevée comme un garçon, Nina Bouraoui aura eu une place à part dans la vie de son père. Place qui ne changera pas à l'âge adulte avec la découverte de son homosexualité. Les dernières pages sont magnifiques, le plus bel adieu qui soit.

Bref, ce livre est un très beau témoignage, celui d'une vie et d'une très belle relation père-fille.

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices ELLE 2024.
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La démarche relève de l'intime. de ce parcours bouleversant vers l'inéluctable épilogue. " le plus dur n'est pas la mort, c'est l'attente de cette mort." Nina Bouraoui se remémore les anecdotes et les moments forts qui ont fait de ce père un "Grand seigneur". L'hommage poignant d'une fille pour son père, lorsque ce dernier emporte avec lui une part de son identité, de ses origines, ce dernier lien avec l'Algérie, de sa force et de sa masculinité. le style et l'écriture de Nina Bouraoui sont toujours empreints de délicatesse et de puissance. Un roman lumineux.
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critiques presse (7)
LeFigaro
21 mai 2024
Une synthèse intéressante. De l’ensemble se dégage l’impression que la structure a grandi trop vite, absorbant du coup des entités ayant du mal à pleinement adhérer au projet collectif. Il est d’ailleurs étonnant qu’elle planifie tout de même de fédérer une dizaine d’autres nations.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeFigaro
08 mars 2024
La romancière raconte les derniers jours de son père. Bouleversant.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeDevoir
07 mars 2024
L'autrice française transforme adroitement le deuil du père en littérature.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LeMonde
14 février 2024
Douloureux et tendre, Grand Seigneur est aussi, et peut-être d’abord, un texte de double gratitude. A l’égard, d’une part, de cet homme qui a permis à sa fille de devenir la femme et l’écrivaine qu’elle voulait. Et à celui du personnel d’un établissement médical qui a accompagné avec le plus de douceur possible le malade vers la mort, et sa famille vers cette perte.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeMonde
12 février 2024
L'écrivaine ne doit pas que la vie à son géniteur, Rachid Bouraoui, mais également sa vocation, tant il l'a encouragée et inspirée. Dans « Grand Seigneur », elle rend hommage à cet homme décédé en 2022.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Bibliobs
05 février 2024
Rachid Bouraoui, a gravi les échelons jusqu’à devenir gouverneur de la banque centrale d’Algérie. Il est mort en 2022 et Nina Bouraoui lui consacre un livre sobre et bouleversant : « Grand Seigneur ». Elle y raconte les derniers jours dans ces limbes entre la vie et la mort, entre le passé, les souvenirs d’Alger, du temps de la grandeur, et le présent dans la chambre de soins palliatifs, les errances dans les rues de Paris, les voyages à Aix pour retrouver la femme aimée.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
SudOuestPresse
31 janvier 2024
La romancière signe, avec style et délicatesse, la chronique d'un chagrin annoncé, la perte du père, et avec lui du dernier lien qui la rattache à l'Algérie.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
Citations et extraits (67) Voir plus Ajouter une citation
J’ignore si, l’effet des drogues passé, mon père sait qu’il va mourir. Quand l’idée de sa disparition me quitte, je me transporte au temps d’avant, sans la maladie, un temps qui paraît ne pas avoir été occupé depuis des années. La fin de vie est une aventure à part entière, elle possède ses rites, ses habitudes, sa géographie et ses personnages, elle fige les aventures passées après les avoir remisées dans une chambre secrète dont on a égaré la clé, deux mondes se mélangent, celui des couchés, celui des debout, aucun langage n’est assez juste pour que ces deux mondes s’entendent et se répondent. Je sais la colère du premier, la perdition du second.

Je me représente le cancer mi-animal mi-végétal avec des pousses, des ramifications, des ventouses, des crocs, des tentacules. Il s’abreuve au sang de mon père, festoie avec la chair qui lui reste, le cancer a pris le pouvoir, il s’amuse, il détruit, il nous méprise, nous, ses spectateurs hagards et sonnés par sa fureur.

J’imagine trois périodes qui forment trois mouvements d’une chute dans le vide : mon père est au sommet d’un building (malade), il est en vol (en soins palliatifs), au sol (lorsqu’il s’éteindra). « Mon père va mourir » est une phrase violente et double, dite elle choque puis conjure le sort un instant et me fait croire aux vertus du langage, à sa dimension vaudoue et aux énigmes qu’il revêt.
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Mon homosexualité vécue sans être encore assumée avait comme hissé ma féminité, l'avait découverte, mise à nu, façon peut-être de m'affranchir de mon père, moi son fils imaginaire, de me démarquer des femmes viriles qui fréquentaient les mêmes endroits que moi où, je le comprends à présent, ma nouvelle féminité me servait d'alibi.
(pp. 94-95)
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Il reste mon référent masculin, celui que j’ai singé enfant, qui m’accompagne adulte, m’apprenant très jeune dès la parution de mon premier livre, à organiser mes idées, à être la plus claire possible quand tout en moi était obscur.
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Mon père est le chef de notre tribu, s’il venait à disparaître, je parie sur
un éclatement de notre cellule et pressens un désastre, une folie,
l’égarement de chacun et le repli déraisonnable dans une peine sans salut.
Mon père porte l’identité de notre famille, nous sommes à lui ou nous
transitons par lui, cherchant encore à le séduire pour qu’il nous admire.
Ma sœur et moi sommes deux petites filles attardées, hantées par nos
fantômes, craignant les sorcières et les démons, nous inventant un monde
qui n’existe pas, nous sommes sans défense, naïves, crédules, fidèles à
l’extrême en dépit des trahisons, des déceptions comme si l’amour que
nous éprouvions pour les autres suivait la trame tissée à partir de l’image
de notre père, l’Unique. Nous restons les cœurs d’un seul cœur, n’ayant
que la douceur pour arme, une légère soumission pour défaut, mon père a
ravi la force, la parole et l’autorité ; lui n’est pas à nous, ne le sera jamais,
même s’il meurt, il n’appartient à personne, n’a jamais appartenu à
personne, ni à son dieu qu’il interpelle autant qu’il le prie, ni à sa maladie
qu’il refuse de nommer, non par honte du cancer mais par mépris, me
confiant un soir, dans son appartement, que le mal dont il souffre
s’attrape en allant dîner chez « des gens ». Ces trente dernières années,
nous n’avons pas quitté sa tour d’ivoire alors qu’il ne travaillait plus,
parce que nous avions du temps à rattraper et que dans cette tour nous
nous sentions protégées, cadrées, encore éduquées, tenues non en laisse
mais par un fil d’or. Je crois marcher dans ses pas quand j’écris, voyage,
aime, quand lui n’aura pas marché dans les miens, toujours devant moi,
ouvrant les portes, les sentiers, l’avenir ou disparaissant dans les nuages à
bord d’un avion en direction d’un pays étranger. Le travail de mon père
était comparable à une clôture électrique, il ne fallait pas la franchir, le
déranger. Les grands destins se forgent dans le silence et la solitude.
Notre admiration atténuait le manque, notre frustration, nous étions fières
de l’apercevoir au journal de vingt heures, à la sortie d’un Boeing, au
Fonds monétaire international, parmi les membres de l’Opep, du groupe
des 24, en Asie, en Afrique, en Amérique. Mon père réparait ses
absences en rentrant les bras chargés de cadeaux qu’il disposait en
montagne sur la table ronde où nous prenions nos déjeuners, nos dîners,
nous habitions un pays où tout manquait, il dévalisait le Monoprix pour
nos vêtements et le Codec de l’aéroport d’Orly pour les produits
alimentaires.
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J’ai quitté Paris sans prévenir les membres de ma famille. Je ne les
abandonnais pas. Je craignais que la mort de mon père ne me précipite
dans un état que je ne connaissais pas, je voulais revoir A avant de
gagner le statut d’orpheline. J’étais dans le train quand ils l’ont emmené
en ambulance, quand il a protesté, s’est défendu, a menacé, quand ma
mère m’a demandé de lui acheter un pyjama, quand il a fallu remplir les
papiers d’admission, quand il a découvert sa chambre qui donne sur un
jardin, quand il a retiré ses vêtements avant de se coucher dans son
nouveau lit, quand le médecin a présenté les étapes du protocole, quand
chacun a décliné son identité, sa profession, quand ma mère a dit « j’ai
une autre fille, elle est écrivain ».
En lisant les messages de ma mère sur mon téléphone j’ai pensé que
les écrivains avaient un temps de retard ou un temps d’avance, qu’ils
n’étaient pas constitués pour occuper l’existence en temps réel, que ce
léger différé était une façon de déclencher la mémoire avant le souvenir,
le récit avant l’écriture.
Pendant mon voyage, je n’ai répondu à aucun des messages, je ne me
sentais ni lâche ni libre mais revenue à ma vie d’avant, je rejoignais A
constituée de mon père, non amputée, encore fille, enfant, progéniture.
L’orpheline abîmerait peut-être l’amoureuse, je ne savais rien de moi
après et je ne m’imaginais pas sans celui à qui je ressemblais à force de
l’avoir imité, envieuse de sa virilité, mimant ses gestes, portant son eau
de Cologne, écrivant sur son papier à lettres, volant ses briquets, ses
cigares qu’il ne fumait pas, rallumant ses mégots de cigarette, épluchant
les œufs durs à sa façon en les frottant entre mes mains jusqu’à ce que la
coquille craquelle, me brûlant en cuisinant comme lui l’intérieur du bras,
sautant du rocher le plus haut après l’envol de celui que l’on surnommait
au lycée de Vannes, arrivé en bateau puis en train depuis la petite Kabylie
avec, comme il aimait nous le rappeler, dans sa valise un costume, deux
chemises, une seule paire de chaussures : l’Oiseau rare. Je ne savais rien
des ravages du chagrin prochain, je ne savais rien de la mort d’un
patriarche, de cet abîme qui menaçait.
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À l'occasion du 70e anniversaire de sa naissance, cette soirée composera un portrait à son image, vivant et éclectique. Il y sera question de music-hall, de football et de cinéma, de Michel Piccoli et de Nathalie Baye, d'une petite femme et d'un père américain, des émissions de Jacques Chancel, Bernard Pivot et Pierre Desproges, de Hervé Guibert et de Jean Cayrol, de poker, de variétés française et italienne… et bien sûr de fêter la littérature.
À lire – Collectif, sous la direction de Capucine Ruat, “Je vous ai lu cette nuit”. Hommage à Jean-Marc Roberts, Albin Michel, 2023.
Son par William Lopez Lumière par Iris Feix Direction technique par Guillaume Parra Captation par Claire Jarlan
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