Emmanuel Beaubatie/5
9 notes
Résumé :
Qui a le droit de se réclamer du féminisme ? Qui est légitime à faire partie du mouvement ? Depuis près de cinquante ans, des militantes de la cause des femmes excluent les trans’ et vont jusqu’à nier leur existence. Le cas des trans’ n’est pas isolé : il prend place dans la longue liste de celles qui, au nom de l’universalisme ou de la nature, se sont trouvées marginalisées. Lesbiennes, femmes noires, femmes portant le foulard, travailleuses du sexe… beaucoup ont, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Une excellente synthèse et introduction à la question, avec un bel état de l'art en études de genre.
J'avais découvert avec grand plaisir Emmanuel Beaubatie dans l'ouvrage collectif Matérialismes trans. C'est donc avec enthousiasme que j'ai fait l'acquisition de cet essai.
C'est un ouvrage bien ficelé, qui donne les clés de compréhension nécessaires pour lier question féministe dans son ensemble et lutte pour les droits des personnes trans, et plus largement LGBTI.
Une entrée en matière ambitieuse mais toujours pédagogue qui permettra à quiconque veut bien s'informer sur la « question trans » sans malhonnêteté intellectuelle d'en comprendre l'histoire sociopolitique, notamment lorsque des torchons/daubes transphobes sans nom sont publiées. Et pour celles et ceux qui s'estiment déjà calé·e·s sur la question, on peut toujours en apprendre plus :)
Il me tarde de lire son ouvrage paru à la Découverte !
J'avais découvert avec grand plaisir Emmanuel Beaubatie dans l'ouvrage collectif Matérialismes trans. C'est donc avec enthousiasme que j'ai fait l'acquisition de cet essai.
C'est un ouvrage bien ficelé, qui donne les clés de compréhension nécessaires pour lier question féministe dans son ensemble et lutte pour les droits des personnes trans, et plus largement LGBTI.
Une entrée en matière ambitieuse mais toujours pédagogue qui permettra à quiconque veut bien s'informer sur la « question trans » sans malhonnêteté intellectuelle d'en comprendre l'histoire sociopolitique, notamment lorsque des torchons/daubes transphobes sans nom sont publiées. Et pour celles et ceux qui s'estiment déjà calé·e·s sur la question, on peut toujours en apprendre plus :)
Il me tarde de lire son ouvrage paru à la Découverte !
critiques presse (1)
En reprenant le titre de l’essai de l’autrice féministe noire bell hooks Ne suis-je pas une femme ?, l’auteur explore avec brio les mécanismes d’exclusion au sein des féministes.
Lire la critique sur le site : MadmoizellePresse
Citations et extraits (3)
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Bien des féministes sont prêtes à admettre que les femmes trans' sont des femmes, mais restent gênées sur ce point. Penser les transitions comme des mobilités sociales permet d'affronter ce sujet délicat. Il ne s'agit pas de réfuter le fait que les femmes trans' ont initialement été socialisées au masculin – sachant tout de même que les socialisations masculines sont variées et qu'environ la moitié des femmes trans' ont été gays. Elles l'ont été, mais elles ont depuis quitté la maison des hommes et payé le prix d'une telle défection.
Parce que le sexe est encore souvent conçu, à la différence de la classe sociale, comme une évidence de la nature, le fait d'en changer demeure difficilement pensable. Ainsi les mobilités de genre sont-elles tour à tour niées, régulées, sanctionnées pour la crise qu'elles induisent dans le modèle de la différence des sexes – ce même modèle qui est depuis longtemps questionné par la pensée féministe.
Déclarer « C'est un garçon ! » ou « C'est une fille ! » à la naissance (ou même souvent avant) revient à attribuer une signification sociale à un corps, à des organes génitaux et reproducteurs qui ne sont rien de plus que ce qu'ils sont. Cette seule interpellation décide d'une vie tout entière ; elle assigne l'individu à un statut.
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