Ses poèmes résonnent comme un chant d'amour passionné. Béguine du XIIIe siècle, A. D'Anvers se livre à la foi par une sensibilité qui me fait songer aux chants de Soeur Marie Keyrouz, d'une spiritualité sensuelle frémissante et merveilleusement profonde. Cet amour universel et absolu la transporte. Elle passe de l'état d'acédie à la félicité de la fruition. Jamais en paix, elle aspire à retrouver la voie de ces délices spirituels dont elle ne cesse d'éprouver la faim. Un cheminement dans une foi libre (le béguinage fut souvent condamné à cause des distances prises avec l'église), et par conséquent torturée.
Ces textes, ainsi que les commentaires éclairés de
Charles Juliet, donnent à partager un cheminement original dans l'histoire de la foi. Poèmes religieux, résonnant parfois comme de véritables déclarations d'un amour sensuel et passionné. Troublants donc par leur intensité, par cette sensibilité qu'on n'attend pas d'emblée dans l'esprit austère de ces siècles de foi radicale, ils sont la voix d'une âme véritablement illuminée...