Si tu n’es pas encore Socrate, tu dois vivre comme si tu voulais être Socrate
Ne demande pas que ce qui arrive arrive comme le veux. Mais veuille que les choses arrivent comme elles arrivent et tu seras heureux
Tu peux être invincible, si tu ne t’engages dans aucune lutte. Car il ne dépend pas de toi d’être vainqueur
[…] l’examen de nos manquements, dans Epictète, ne regardait que nous et n’avait pas pour fonction de nous faire avouer la vérité de notre misère, mais était simplement un élément technique de l’entraînement, comme un moyen de combattre certaines habitudes par d’autres.
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Epictète explore tout ce que peut la raison ; il ignore que, sans la grâce, elle ne peut rien.
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Les dogmata ne sont pas des propositions, mais des représentations.
La portée de cette conception est considérable. Tout d’abord, découvrir que des évaluations implicites nous asservissent, c’est, du même coup, trouver la possibilité de notre libération. Achille souffre, non à cause de cet événement qu’est la mort de Patrocle, mais à cause de l’évaluation implicite selon laquelle cet événement est un grand malheur. Ce n’est pas seulement que le dogma asservit, mais que seul le dogma asservit. Nous avons trouvé le lieu unique du pouvoir.
Qu’est-ce dont qui est tien ? L’usage des représentations. En sorte que, lorsque dans l’usage des représentations tu es dans une disposition accordée à la nature, c’est le moment, enorgueillis-toi ; alors en effet tu t’enorgueilliras d’un bien qui est tien.
Ne demande pas que ce qui arrive arrive comme tu le veux mais veuille que les choses arrivent comme elles arrivent et tu seras heureux.
[…] l’évènement ne peut m’atteindre, précisément en tant qu’il est fondamentalement indifférent, et ne peut, en tout état de cause, me démettre de mon pouvoir propre.
Mort, exil, tout ce qui paraît terrible : qu’ils soient devant tes yeux chaque jour, avant tout la mort ; et tu n’auras jamais rien de bas dans l’esprit ni aucun désir excessif pour quoi que ce soit.