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3,62

sur 223 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'ai loupé le coche : abandon de ce roman à la page 227 pour cause d'ennui et d'agacement. J'ai essayé, je me suis appliquée à tenir... puisqu'il m'a été gentiment envoyé par les Editions Presses de la cité via une masse critique de Babelio et je les remercie tous deux pour ce partage. Mais je me dois d'être honnête.

Une dystopie ? Vraiment ? Non pas vraiment, seule la possibilité d'un nouveau projet de loi visant la fin de l'avortement et la procréation assistée est l'enjeu de ce futur possible. Vous me direz : mais c'est important et il en va de la vie des femmes ! Je vous répondrai : je suis tout à fait d'accord, la liberté des femmes passe par ces lois qui ont permis leur émancipation et qui dans bien des pays ne sont toujours pas à l'ordre du jour. Ce n'est donc pas le fond qui m'ennuie, vous l'aurez compris, mais bien la forme.
Nous avons affaire ici à quatre femmes luttant pour leurs libertés sexuelle, de procréation, d'avortement et d'aide aux victimes des violences faites aux femmes.
Un beau programme au demeurant ! La première est mariée mais s'ennuie au foyer, elle irait bien voir ailleurs. La seconde âgée d'une quarantaine d'années aimerait faire un bébé toute seule mais les FIV successives sont sans succès. La troisième est une jeune fille de seize ans qui a eu des rapports non protégés et se retrouve enceinte. La quatrième, quant à elle, est traitée de sorcière car elle connaît les plantes et s'en sert pour soulager divers problèmes féminins.
Ces quatre femmes sont en prise avec le calendrier puisque le 15 janvier, une nouvelle loi interdisant l'avortement, la PMA et l'adoption prendra effet.
Le tout se passe dans l'Oregon, près de Salem ! Là, évidemment on sent le procès en sorcellerie arriver à grands pas !

Voilà pour le scénario. Il aurait pu être intéressant, d'ailleurs c'est ce qui m'a attirée en découvrant la quatrième de couverture. Mais dès les premières lignes, j'ai déchanté. On passe d'un personnage à l'autre (nommés l'épouse, la biographe, la fille et la guérisseuse) sans arrêt en incluant d'autres personnages dont il faut deviner qui fait quoi et ce qu'ils viennent faire là. Ensuite, j'ai trouvé l'écriture froide, presque clinique, ce qui empêche la moindre connivence avec ces femmes. Et les dialogues n'apportent rien à l'histoire.

Alors oui, la condition féminine est au coeur de ce roman et il faut rester vigilant quant à l'acquis des droits des femmes, l'auteure le fait bien comprendre et je partage complètement ce postulat. Mais j'aurais préféré un autre traitement de cette actualité.

Dommage !

Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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Dans un futur proche, une loi a donné des droits à l'ensemble de cellules constitué dès la fécondation d'un ovule par un spermatozoïde. La conséquence immédiate est de donner une existence propre à un embryon et donc de rendre l'avortement criminel.
Alors que le récit commence, une nouvelle loi va être promulguée, réservant les adoptions aux couples.
L'auteure met en scène 4 femmes d'une petite ville de l'Oregon qui illustrent les problématiques issues de ces nouvelles lois avec en filigrane la biographie d'une exploratrice de l'Arctique au XIXème siècle qui n'aura d'autre choix que de publier le résultat de ses recherches sous le nom d'un homme.
Il s'agit donc d'un roman féministe qui par le biais de cette dystopie met en exergue le recul des droits des femmes dans les pays dits développés. Pour bien appuyer son propos sur la déshumanisation des femmes, elles les nomment par leur fonction dans la société et non par leur prénom. On a l'impression de lire un essai anthropologique.
Le sujet est grave et non dénué de fondement.
Néanmoins, je ne trouve pas que ce roman apporte un nouveau point de vue. Les mises en situation sont celles qui existent déjà mises en perspectives avec ces nouvelles lois que (heureusement) nous ne connaissons pas.
Je n'ai pas compris l'intérêt de cette prose factuelle.
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En colère et frustrée, voilà dans quel état d'esprit je suis sortie de cette lecture.
Je n'ai jamais réussi a éprouver de l'empathie pour ces femmes et je n'ai pas accroché à l'écriture. Et le rôle des hommes dans ce roman m'a semblé bien inexistant, voir caricatural.
Et pourtant le sujet est tellement important en ce moment, alors je me rassure, en lisant les autres critiques plus élogieuses et en me disant que ce livre fera son chemin, et pas seulement dans la tête des lectrices mais surtout des lecteurs car ce sont bien les hommes qui sont majoritairement au pouvoir.
Et même si moi je suis passée à côté de ce livre, il en faudra encore beaucoup pour repousser la régression ambiante concernant les corps des femmes.
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Grosse déception pour cette lecture dont le résumé me tentait depuis la sortie grand format. Si l'idée de base pouvait annoncer une super lecture, ça ne s'est pas passé comme prévu. le résumé annonce un futur proche où tous les problèmes actuels liés à la liberté de la femme sont amplifiés : pas d'IVG, un papa et une maman, femme doit souffrir pour enfanter… On attend donc une histoire où on va présenter comment les femmes vont s'en sortir. Sur le papier ça annonce du bon, mais en pratique ça fait plouf car ce n'est finalement pas le coeur du sujet. On suit les 4 destins de femmes dont les vies se croisent dans leur petite ville de banlieue et quelles femmes : 4 bons gros clichés et le pire qui ont la même vie que celle qu'elles pourraient avoir actuellement. On se retrouve donc avec la pauvre femme célibataire quarantenaire qui fasse à son horloge biologique tente fécondations sur fécondations (in utero plus de fiv). Ensuite, on a la pauvre mère au foyer qui n'aime pas sa vie. A cause du qu'en dira-t-on, elle fait tout pour que ça soit son mari qui la quitte et non elle qui assume la séparation. On continue avec l'ado modèle, celle dont on ne se serait jamais attendu à ça de sa part, qui tombe enceinte. On se rapproche du sujet avec ce personnage mais finalement c'est traité plus ou moins exactement comme le serait cette situation face à une ado qui aurait juste peur d'en parler à ses parents (donc pas besoin de parler de l'interdiction de l'IVG). Et pour finir le pompon, la vieille sorcière isolée au fond des bois qui ne supporte pas les hommes, est lesbienne ou bi, (homme par curiosité) et vit avec un chat. Si on aime les destins de femmes très caricaturaux, on peut y trouver son compte mais sinon quel ennui. Rien n'est développé sur le sujet important annoncé, c'est plat. Je n'ai pas abandonné donc ça se lit mais c'était d'un ennui sans fin et très creux comme histoire.
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Etats-Unis, dans un futur proche, l'avortement est interdit. La PMA et l'adoption pour les femmes seules sont en passe de l'être également. Avec Les heures rouges, Leni Zumas nous propose un roman d'anticipation, une dystopie cruellement d'actualité. Par certains aspects le futur présenté est déjà notre quotidien. le pitch est vraiment intrigant, les thèmes abordés sont porteurs. Avec des premiers retours plutôt bons, ce roman ne pouvait que m'attirer.

Léni Zumas nous dépeint le quotidien de quatre femmes aux destins différents mais qui sont toutes enfermées dans leur désespoir et leur malheur. Gin qui vit au fond des bois dans une cabane est une marginale au passé trouble et fait office de "guérisseuse". Roberta, professeur d'histoire, célibataire, qui veut faire un bébé toute seule. Susan, elle a abandonné sa carrière d'avocate pour élever ses enfants. Et enfin Mattie, une jeune lycéenne qui se retrouve enceinte prématurément. Quatre femmes, quatre vies et quatre façons d'aborder la maternité, le désir ou non d'enfants le tout dans un monde en pleine régression où la répression se fait de plus en plus vive.

La quatrième de couverture, ainsi que de nombreux blogueurs, font un parallèle entre ce roman et La servante écarlate de Margaret Atwood. J'ai l'impression que nous n'avons pas lu les mêmes livres. Cela ressemble plus à un élément marketing qu'à une réalité. La dystopie n'est ici, pas du tout développée, la régression en matière de droits ne suffit pas à créer un monde en déliquescence. le contexte n'est qu'un prétexte pour découvrir les états d'âme de quatre femmes entre désirs et frustrations. Si j'étais critique, je dirais que nous avons ici un roman à l'eau de rose qui ne s'assume pas.

Quant au style, ce n'est guère mieux. Décousu, haché, saccadé... des paragraphes qui partent dans tous les sens, certains d'une ligne ou deux, d'autres qui semblent interminables. le tout n'étant pas vraiment structuré. On peut y ajouter des dialogues d'une platitude consternante, vides de sens qui n'apportent rien à l'histoire et surtout qui ne nous apprennent rien sur la société conservatrice qui sévit.

Un autre effet de style très artificiel et sans grand intérêt, Gin, Roberta, Susan et Mattie sont souvent nommés par leur "titre" : la guérisseuse, la biographe, l'épouse, la fille. Pourquoi rendre impersonnelles ces femmes, une façon de montrer qu'elles sont à la fois chacune et toutes ?

Pour conclure, j'attendais beaucoup, peut-être trop de ce roman et au final j'en ressors frustré. On va simplement dire que Les heures rouges ne m'était pas destiné et que je suis complètement passé à côté.


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Plusieurs voix de femmes se font écho dans ce livre : d'abord, la biographe, Roberta, professeur dans un lycée, qui a entrepris de raconter la vie d'Eivor Minervudottir, une exploratrice polaire, originaire des îles Féroé. ; ensuite, la guérisseuse, Gin, sorcière des temps modernes qui vit dans les bois et offre des potions aux femmes qui la consultent ; et puis la fille, Mattie, qui fréquente Éphraïm ; et enfin, l'épouse, Susan, femme au foyer, mère de deux enfants et mariée à Didier, collègue de Roberta.
Qu'est-ce qui lie ces femmes entre elles ? Leur rapport à la maternité : Roberta a 42 ans et veut absolument un enfant. Pour cela, elle consulte l'antipathique Dr Kalbfleisch ("viande de veau", vive l'onomastique!) qui doit lui faire une insémination. Elle sait que le temps lui est compté, car le 15 janvier entrera en vigueur, aux USA, une loi qui la privera du bonheur d'être mère. Elle consulte la guérisseuse pour savoir si celle-ci aurait une potion qui l'aiderait à être fertile. Gin a, autrefois, accouché et dû abandonner son enfant, qu'elle croit reconnaître en Mattie… Cette jeune fille de seize ans est tombée accidentellement enceinte ; elle ne sait pas comment elle pourra s'en sortir. Quant à Susan, elle s'occupe à plein temps de Bex et de John (6 et 3 ans), et elle n'en peut plus. Elle ne pensait pas qu'être mère lui causerait cette lassitude. de plus, elle n'aime plus son mari. Elle emploie comme nounou Mattie, qui est aussi l'élève de Roberta. Toutes sont donc liées d'une manière ou d'une autre, mais à la lecture, on végète.
Le roman, placé sous le patronage de Virginia Woolf et de Margaret Atwood, n'a rien à voir ni avec l'une ni avec l'autre. de Virginia Woolf, on peut lire l'exergue… Mais quel rapport entre l'auteur anglaise et ces histoires de femmes, assez fades et racontées dans un style qui devient vite ennuyeux ? Comparer ce livre à La Servante écarlate n'est pas plus pertinent : la dystopie n'est pas du tout développée. On lit les vies parallèles de ces femmes, on accède à leur vie intérieure, mais le contexte n'est qu'un simple prétexte : oui, la loi interdira l'avortement et la fécondation in vitro aux célibataires ; elle punira les femmes qui mettent un terme à leur grossesse, les obligera à financer les funérailles de leurs fœtus ; elle favorisera les adoptions, mais les célibataires en seront privées. On sait aussi qu'il y a le Mur rose et que le Canada coopère avec les USA pour leur livrer les femmes qui tenteraient de franchir la frontière pour avorter. Au-delà de cela, rien d'autre, juste ces voix de femmes qui font tendre le livre vers un roman à l'eau de rose, manquant beaucoup d'audace. Pour le rendre un peu poétique, l'auteur a intercalé les extraits de la biographie en cours d'écriture, à laquelle le lecteur n'arrive pas à s'intéresser ; et elle développe le thème de la baleine, introduit l'idée des cachalots qui échouent sur le rivage, peut-être comme une métaphore d'un monde qui court à sa perte ?
Les Heures rouges de Leni Zumas font-elles référence à The Hours de Michael Cunningham ? Certes, les destins convergent, mais le roman perd peu à peu de son intérêt, quand le lecteur comprend qu'il sera un simple témoin des désirs et frustrations de ces femmes plutôt lisses et qu'il n'en saura pas plus sur cette société conservatrice.
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