Shi, tome 3 : Revenge

Les hommes de la haute ont été s'amuser au lupanar, ne se contentant pas de relations « plan-plan », mais demandant des plaisirs à la carte, comme se faire fouetter, jouer au chien, avoir des relations avec des gamines impubères, se faire pisser dessus, se faire enfoncer un canon dans le cul…

Ils n'ont jamais vu le petit trou (oups) dans une toile, permettant de prendre des photos, appelées encore daguerréotype (à une époque où l'appareil photo était super rare et pas inclus dans n'importe quel smartphone bas de gamme – je précise pour les plus jeunes qui ne s'imaginent pas ça possible).

Lorsque l'on possède dans ses mains de pareilles photos, c'est assurément une main gagnante et on peut alors leur demander n'importe quoi. L'ancêtre du "Revenge Porn", en quelque sorte…

Si je ne cautionne pas les revenge porn, ici, je suis plus tolérante et cela me fait même doucement ricaner (oui, le chantage, ce n'est pas bien, c'est mal).

Les auteurs continuent de nous parler de la ville de Londres, qui, bien qu'étant arpentée par des chevaux et non des voitures, n'en est pas moins extrêmement polluée : vingt-cinq mille chevaux à nourrir et cent tonnes de crottin à ramasser. Après, il faut s'en débarrasser, de la merde, comme de celles des vaches qui donnent le lait super frais aux gens friqués…

Bref, en 1852, Londres est une arche à la dérive. C'est aux pauvres, que l'on exige qu'ils mettent la main à la poche, les riches, les nantis, les hommes au pouvoir peuvent assassiner un pauvre, ce n'est pas grave du tout et une gamine résume bien ce qu'elle pense de tout cela : Dieu est du côté de ceux qui boivent le thé à 17h, la bouche en cul d'poule.

Dans les bas-fonds, il n'est pas recommandé d'aller s'y promener, si vous êtes un richard, car à pas d'âge, les gosses se promènent avec des armes pour attaquer, voler,…

Le ton est toujours empreint de cynisme et j'aime ça. Les auteurs sont lucides, ils ne se privent pas de taper sous la ceinture. le ton utilisé par les personnages est grinçant, non dénué d'humour, parfois.

Les vengeances de nos deux femmes se mettent en place, on sait maintenant qui fait du chantage aux "galipetteurs", afin d'obtenir de l'argent et pourquoi ; des secrets sont levés ; des révélations sont faites et une horrible trahison termine ce tome 3. Et merde, je n'ai pas le tome 4 sous la main, ce qui me frustre !

L'élément fantastique n'est pas présent dans cet opus, les légendes japonaises autour des Dieux le sont, par contre. C'est de ces légendes, autour des différents dieux, qui sont exploitées par les auteurs et le tout s'incorpore bien dans le récit, pour le moment.

Par contre, cette fois-ci, pas de bond dans le temps pour arriver à notre époque, il faudra attendre pour connaître la suite des mésaventures du marchand de mines anti-personnel.

Un troisième tome qui continue dans la bonne lignée du premier avec un scénario original, à tiroir et des dialogues soignés.

Le rythme est rapide, sans pour autant que l'on perde pied, les personnages sont tous bien distincts les uns des autres, ils acquièrent un peu plus de profondeur, sans jamais sombrer dans le manichéisme.

Les dessins sont toujours bien exécutés, maîtrisés et les couleurs sont parfaites. Bref, rien à redire, si ce n'est : vivement que je lise le tome 4 !

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Un troisième tome qui poursuit les aventures de Jen et Kita.

Véritable kaléidoscope de leur vengeance, les planches enchaînent leurs intrigues et leurs meurtres. Ces deux anges vengeurs version Bonnie & Clyde manquent parfois de nuances dans leurs implacables série de tueries. Pour autant, elles sont attachantes et le scénariste s'emploie à justifier leurs actions et à leur donner un côté salutaire. Deux femmes contre un empire d'hommes.

Le rythme est rapide, les illustrations toujours de qualité.
L'histoire s'étoffe, les personnages sont plus travaillés et le côté fantastique prend le dessus.
La mythologie introduite dans cette BD est fidèle au thème : la vengeance, encore et toujours.

Un bon plaisir de lecture qui se termine sur un cliffhanger. Petit conseil, ayez à proximité le tome 4 sous peine de frustration garantie.

Ce troisième tome de Shi est à la hauteur de la série et j'ai passé un très bon moment de lecture.
L'histoire est dense et on en sait de plus en plus sur les ambitions des uns et les blessures des autres.
Les relations sont complexes à la hauteurs des personnalités et le tout est servi par un dessin parfaitement maîtrisé et brillamment mis en couleurs.
Le final de ce tome (tout de même un peu convenu) m'a laissée sur ma faim et je suis vraiment impatiente de voir sortir le 4e tome de cette série qui mérite franchement qu'on s'y arrête.

Depuis son évasion de l'asile, tout le monde pense Jennifer morte mais il n'en ai rien. À l'abri sur une péniche appartenant à un vieux tatoueur japonais, elle et Kita vont nourrir leur désir de vengeance.

Un tome 3 qui porte bien son nom : revenge! Nos deux héroïnes se sont bien trouvées. L'une issue de la noblesse britannique l'autre venant du Japon. Toutes deux portent désormais sur le dos un tatouage représentant un démon de la mythologie japonaise qui semble les aider dans leur projet. La revanche des femmes sur ce monde d'hommes.
L'histoire est prenante et l'ambiance du Londres victorien particulièrement bien rendu. Les bas fonds et leurs dures lois de la survie comme les quartiers chics où la dépravation n'est pourtant pas bien loin mais où les apparences sont sauves.
Les personnages sont très intéressants et bien travaillés même si c'est le plus souvent leur mauvais côtés qui est mis en lumière.

Le dessin est vraiment de qualité. Il y a une très dynamique et une expressivité très agréables à regarder. Les décors ne sont pas oubliés. Bref rien à redire de ce côté là.

Pas évident de se replonger dans le récit, quand la lecture du précédent tome remonte à près d'une année... après une petite période de tâtonnement, j'ai néanmoins réussi à repris le fil de cette sombre histoire de vengeance menée par Jay et Kita. J'ai bien aimé l'atmosphère de ce troisième tome, dont l'intrigue se déroule exclusivement dans le Londres de la moitié du XIXème siècle. Les secrets se dévoilent petit à petit, la violence ne peut être contenue. Il y aussi ce projet de reconquête imaginé par les plus hautes sphères de l'empire britannique, dont on se demande bien sur quoi cela va déboucher… bref, tout est en place pour une conclusion dans un quatrième tome que l'on imagine plein de fureur!

L'heure des règlements de compte a sonné pour Jennifer et Kita, nos deux héroïnes, qui ont survécu à l'incendie. Dans ce nouvel opus du même acabit que les deux autres, les meurtres s'enchaînent de manière implacable. La haute bourgeoisie londonienne, quant à elle, est mise à mal par le biais d'une opération de chantage.

À l'inverse des précédents tomes, le récit se déroule ici uniquement durant la période victorienne. le scénario est encore une fois une réussite. Aucun temps mort, des révélations qui nous tiennent en haleine et un dénouement auquel je ne m'attendais pas.

Et que dire de la finesse des illustrations, des couleurs qui nous restituent brillamment l'atmosphère de l'époque. C'est un vrai régal pour les yeux.

Zidrou et Homs nous prouvent avec ce troisième opus que Shi est une série de qualité, qui n'hésite pas à mélanger les genres et cela de manière très efficace. Beaucoup d'action, du fantastique, quasi absent dans ce volume, et un soupçon d'humour. Cette bande-dessinée est également synonyme de chronique sociale avec notamment l'évocation de la condition féminine au XIXème siècle. L'ensemble est toujours aussi captivant et prenant.

Il ne nous reste plus qu'à patienter jusqu'à la sortie du quatrième et dernier tome de ce premier cycle qui devrait nous apporter un grand nombre de réponses.
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Comme prévu, un mois plus tard, le tome 3 est entre mes mains grâce à ma petite biblio qui a repris du service ! Ce tome carbure et balance de la vengeance, du chantage et de la violence. Bon n'oublions pas : la trahison qui clôt avec surprise ce tome. C'est un très bon tome qui donne une dynamique incroyable et qui pousse à refermer la BD qu'à la fin de sa lecture complète. Vais-je réellement attendre un mois avant de lire le prochain ?

Nous sommes toujours au XIXème siècle à Londres qui semble une ville de débauche pour les messieurs de la belle société. Ils doivent penser que le pouvoir et la fortune leur permettent toutes les turpitudes. Mais c'est sans compter sur la magie de la photographie et sur la qualité des souvenirs qu'elle peut laisser. Il n'est pas inintéressant de voir des hommes puissants dans des postures peu conformes avec leur statut ou leur rôle dans la société. Tous ceux qui ont pêché par le sexe seront punis par le sexe. Et si les photos ou daguerréotypes tombaient entre de mauvaises mains ? Et bien cela pourrait déclencher un beau chantage et un joli pactole pour le ou les maîtres chanteurs.

Nous assistons aux obsèques de Jennifer disparue avec Kita dans un incendie alors que la police londonienne les poursuivait. Il y a peu de monde au cimetière, seule la famille est présente avec ses lourds secrets de famille sur la naissance de Jennifer et de son frère, qui, entre parenthèse, aime trop la dive bouteille. Mais Jay et kita sont-elles réellement mortes ?

Elles réapparaissent et commencent une entreprise de vengeance, de réparation. Les deux femmes, aidées du mentor de Kita, vont pourchasser ceux qui leur ont fait du mal et les faire disparaitre de la surface de la terre de manière brutale et en lien avec le mal qu'ils ont fait.

Le mentor de Kita veut réunir les quatre génies dont deux sont représentés sur le corps de Kita et le sien. le corps de Jennifer servira de support à un troisième et leur permettra d'unir leurs forces pour évoquer et convoquer des forces occultes surgies d'un autre temps.

La jeune Pickles a rejoint les eux femmes avec deux membres de sa bande. Elle apporte sa gouaille et sa connaissance des bas fonds londoniens.

Par moment, on pourrait se croire avec des personnages de Charles Dickens, on entendrait presque l'accent cockney dans la bouche de Pickles. le contraste avec Jennifer est saisissant.

Zidrou et Homs continuent de nous montrer la turpitude de certaines personnes, la duplicité de certaines autres, laissent toujours planer une ambiguïté sur la reine Victoria mais dans cet épisode, il n'est absolument pas fait référence à la période contemporaine et aux déboires des marchands d'armes ou marchands de mort. Ils introduisent un peu plus d'érotisme avec le relation se liant entre deux personnages, nous faisant glisser dans un univers fantastique.

Le scénario est toujours aussi prenant. Pour le graphisme et les couleurs, j'ai déjà tout dit dans les critiques des deux premiers tomes alors je me répète : graphisme précis, soigné, soyeux avec une volonté de mettre beaucoup de détails mais aussi mention très bien pour la composition et le choix et la variété des plans proposés. J'ai parfois eu l'impression d'une projection et d'un travail de cameraman ou de preneur d'images. pour cet aspect je suis toujours sous le charme et je continue la lecture des autres tomes.

Le tome 2 était déjà bien loin, alors je dois bien avouer que j'ai un peu galéré pour me souvenir de tout et recoller les morceaux. D'autant que Zidrou et Homs démarrent plein pot. Cela dit, les souvenirs reviennent peu à peu et les auteurs font quelques petits rappels bien insérés dans l'action.

Les nobles et hauts bourgeois qui ont participé aux bacchanales dans le lupanar ont droit à la visite d'un maître chanteur. Pendant ce temps on enterre Jennifer, et tout le monde pense que ce duo qu'elle formait avec une Japonaise (que l'on s'ingénie à appeler Chinoise) est révolu.

Mais voilà que des meurtres sont commis et certainement pas au hasard. Cela sent la vengeance... Revenge... hurlent les morts. Et cette justice, c'est Jennifer et Kita qui s'en chargent. Pas mortes du tout. Bien vivantes au contraire et bien décidées à en savoir davantage sur les origines de Jennifer, son géniteur... Mais la famille des Winterfield n'a pas dit son dernier mot. Des cadavres dans le placard, il y en a d'autres.

Pendant ce temps, le commissionnaire avance ses pions et intrigue un maximum. L'ombre de la reine plane non loin. Rule Britannia... God save the Queen aussi.

Côté scénario, c'est touffu, mais assez linéaire. Côté dessin, j'adore.

Un tome encore entraînant dans un univers londonien de l'époque victorienne avec une touche de fantastique japonais.
On suit la vengeance de Jay et de Kita. Qui est assez classique mais prenante. A côté nombre de révélations et rebondissements. Dont on ne sait pas toujours bien quoi en faire. Si tout ce qui touche la famille de Jennifer rend le récit plus complexe avec notamment au centre l'attachement mère fille. On se demande ce que va apporter les intrigues de la reine Victoria et la tribu des Ériés. Tout comme je me demande encore si la petite intrigue des bombes aura une incidence sur le récit autre que de dire que c'est devenu une organisation terroriste. Je me demande aussi si les tatouages prendront un peu plus d'importance.
Mis à part ces petites perplexités, la lecture est très intéressante et prenante.
Le duo féminin est attachant. On les voit évoluer avec souffrance.
Les dessins sont sublimes qui mettent aussi bien en scène le Londres du XIX ème siècle que les personnages.