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Daredevil (Chip Zdarsky) tome 1 sur 7

Chip Zdarsky (Autre)Marco Checchetto (Autre)
EAN : 9782809487381
120 pages
Panini France (24/06/2020)
4.27/5   24 notes
Résumé :
Matt Murdock a échappé de justesse à la mort. Il sort tout juste de l'hôpital, prêt à reprendre son rôle de protecteur de Hell's Kitchen. Enfin, c'est ce qu'il croit mais à présumer de ses forces, Daredevil pourrait bien commettre la plus grosse erreur de sa carrière... Chip Zdarsky (Howard le Canard) et Marco Checchetto (Obi-Wan & Anakin) signent les débuts d'une prestation exceptionnelle sur l'Homme sans peur.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une saison de la série Daredevil, sous la houlette d'un nouveau scénariste. Il comprend les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2019, écrits par Chip Zdarsky, dessinés et encrés par Marco Checchetto, mis en couleurs par Sunny Gho. Les couvertures sont réalisées par Julian Totino Tedesco. Il comprend également les couvertures variantes (en petit format) réalisées par Joe Quesada, Alex Maleev, Gabriele Dell'Otto, Skottie Young, Matteo Scalera, John Romita junior. Ce tome fait suite à Man Without Fear: The Death of Daredevil de Jed MacKay & Danilo Beyruth, qui fait la transition avec la précédente saison écrite par Charles Soule (scénariste de la série de 2015 à 2018, soit 45 épisodes).

Dans un bar, une belle jeune femme sirote un verre, seule au comptoir. Elle se fait aborder par un aveugle : Matt Murdock. Ils papotent sur la fréquentation du bar, essentiellement des repris de justice, et Murdock prend ses anti-douleurs. Il se souvient de son père l'emmenant à l'église pour qu'il aille se confesser au père Cathal. Matt (ayant encore la vue) lui avait raconté comment il s'était battu contre Jeremy Colton qui avait profité de la faiblesse de Davey White pour lui extorquer ses cartes de baseball. le lendemain matin, Matt est assis songeur sur le bord de son lit, et la jeune femme se réveille lui indiquant qu'il faut qu'elle parte parce qu'elle travaille tôt. Une voiture de police et une ambulance stationnent devant un bar où Daredevil est intervenu. L'inspecteur Edward Taylor conseille à sa coéquipière Tina Deacon de ne pas mentionner Daredevil dans son rapport sinon elle n'a pas fini de gratter du papier, le maire Wilson Fisk ayant déclaré la guerre contre les superhéros. Leur discussion est interrompue par l'arrivée de l'inspecteur Cole North (un grand afro-américain baraqué). Il a tôt fait de remettre Taylor a sa place et de convaincre Deacon de rédiger un rapport honnête et complet.

Après l'office, le jeune Matt (aveugle et avec sa cane) reste pour parler au père Cathal. Ils discutent de la nature du péché, et de la cécité de Matt, de la volonté divine. Au temps présent, la nuit venue, Matt Murdock n'arrive pas à trouver le sommeil. Il revêt son habit de Daredevil et se lance de toit en toit. Il rate l'approche d'une corniche et se raccroche de justesse. Il sent qu'il ne s'est pas encore remis de son séjour à l'hôpital. Grâce à son sens radar, il perçoit un cambriolage dans un magasin de spiritueux. Il s'y rend et engage la confrontation contre les 3 voleurs. Il les laisse sans connaissance par terre, mais doit battre en retraite rapidement, du fait d'une forte douleur aux côtes et de l'arrivée de la police. Dans un costume noir, avant son premier costume de superhéros, un jeune Matt Murdock discute avec le père Cathal de l'usage de la violence. Après l'explosion du magasin d'alcools, l'inspecteur Cole North se rend sur place pour examiner les lieux. Wilson Fisk regarde les informations à la télé et sourit en apprenant que Leo Carraro (l'un des trois cambrioleurs) est décédé à l'hôpital des suites de traumatismes crâniens.

Lorsqu'il lance une nouvelle série consacrée à Daredevil en 2015, Charles Soule est déjà un scénariste qui divise le lectorat, et il en va de même pour ladite série. Il laisse Matt Murdock brisé, et Jed MacKay le remet sur les rails dans la minisérie intermédiaire. Chip Zdarsky choisit de prendre en compte les événements récents, en particulier en montrant que Matt Murdock doit prendre des antidouleurs, et que Daredevil n'est pas revenu au summum de sa forme physique. Effectivement, Matt Murdock se trouve confronté à ses limites à plusieurs reprises et de plusieurs manières : le coup d'un soir qui l'apprécie pour son corps plus que pour son esprit, sa condition physique diminuée ce qui fait qu'il se prend des coups et qu'il n'arrive pas à reprendre le dessus, une bavure qui cause la mort d'un cambrioleur, Wilson Fisk qui est maire de New York, l'aide d'une personne dont il abhorre les méthodes, le regard gêné des autres superhéros qui le voient commettre des erreurs. Indubitablement Chip Zdarsky sait appuyer là où ça fait mal.

Pour ce premier tome, les responsables éditoriaux ont su engager un dessinateur de premier plan qui réalise l'entièreté des 5 épisodes : Marco Checchetto. Il dessine dans un registre descriptif et réaliste, avec des traits de contour assez fin et même parfois très fins, évoquant de temps en temps Leinil Francis Yu. Sunny Gho a d'ailleurs régulièrement travaillé avec Yu. Il réalise une mise en couleurs sophistiquée rehaussant discrètement le relief de chaque surface en jouant sur les nuances d'une même teinte, accentuant légèrement le contraste entre les différents éléments détourés pour renforcer la lisibilité, ajoutant des effets spéciaux à bon escient pour les feux à éclats, les flammes ou encore la lumière artificielle, les fumigènes. le lecteur constate avec plaisir que le dessinateur a disposé du temps nécessaire pour peaufiner chacun des 5 épisodes. C'est visible dans le soin apporté aux décors : les rangées de verre dans le bar, les différences d'architecture des façades dans les rues, les bancs dans l'église avec le support pour le missel, le bureau de Foggy Nelson avec ses dossiers, son ordinateur portable, la lampe de bureau, le lustre dans le bureau de Fisk, le chariot dans l'entrepôt de Leland Owlsley pour charger les caisses dans le véhicule utilitaire, etc.

Marco Checchetto sait donner une apparence spécifique et mémorable à chacun des personnages. Matt Murdock a l'allure d'un jeune home de moins de trente ans, les traits de plus en plus tirés, la barbe de trois jours, des postures montrant qu'il souffre physiquement et qu'il est un peu abattu psychologiquement. Sa conquête d'un soir est charmante, élancée et souriante. Wilson Fisk est imposant, avec une présence physique énorme, et une élégance impressionnante. L'inspecteur Cole North est tout aussi imposant à sa manière, plus athlétique, et le lecteur sourit en voyant l'inspecteur Edward Taylor (pas très épais) menacer physiquement Cole North qui ne cille même pas. En refeuilletant les pages après coup, le lecteur prend la mesure de la part de narration portée par les dessins : les éléments descriptifs évidents (lieux, personnages, leur activité), mais aussi l'état d'esprit de chaque personnage (l'abattement progressif de Matt, l'exultation croissante de Wilson Fisk, la détermination de Cole North, la froideur pragmatique de son sauveur, le détachement de Luke et Jessica, la roublardise d'Edward Taylor), la brutalité des combats physiques, etc.

Le scénario prend ainsi de la consistance grâce aux dessins de Marco Checchetto. Chip Zdarsky n'a pas la tâche facile puisqu'il doit trouver sa voix pour prendre en main le personnage, poser les bases de son intrigue à long terme, faire ses preuves auprès des lecteurs qui comptent bien retrouver leur Daredevil, quoi que cela veuille dire pour un personnage ayant connu des aventures depuis 1964, soit 55 ans d'existence. le scénariste fait le choix d'intégrer quelques éléments de continuité : la condition physique dégradée de Matt Murdock, une brève apparition de Foggy Nelson, Luke Cage, Jessica Jones, l'individu qui tire Daredevil des mains de la police. Il utilise le lien de Matt Murdock avec la religion catholique en développant sa relation avec le prêtre de l'église de son quartier. Avec ces éléments et un ou deux autres encore, il ne fait pas de doute que l'auteur connaît le personnage, son histoire personnelle et ses caractéristiques. Sans grande surprise, il a choisi un scénario dans lequel Matt Murdock perd peu à peu le contrôle, et subi des échecs qui remettent en question sa vie de superhéros et sa confiance en lui. C'est un schéma très classique pour ce superhéros. Il n'empêche que le lecteur retrouve bien la sensation classique spécifique à ce personnage et que l'intrigue progresse rapidement, avec des situations inattendues qui ne donnent pas l'impression de les avoir lues déjà dix fois.

En fonction de sa relation avec la série Daredevil, le lecteur peut regretter le départ de Charles Soule et se dire que le nouveau scénariste fera forcément quelque chose de différent, ou au contraire espérer un retour à une approche plus classique du personnage. Il apprécie tout de suite la narration visuelle restituant bien l'ambiance urbaine et une forme de noirceur, sans singer ni Frank Miller & Klaus Janson, ni Alex Maleev, ou Michael Lark. Il se doute bien qu'il y a anguille sous roche quant au décès de Leo Carraro, mais ça ne diminue en rien l'intensité de l'épreuve qu'affronte Matt Murdock, déstabilisé par sa faillibilité, et peut-être encore plus par la majeure partie des réactions de son entourage. le scénariste sait utiliser avec doigté la relation de Matt Murdock à la religion pour questionner ses méthodes et introduire le doute en lui. Dans le même temps, ce tome fait office d'introduction, et le lecteur n'est pas encore en mesure de jauger de la qualité de l'intrigue à venir. le scénariste a-t-il joué cartes sur table et toute la thématique est-elle déj mise en évidence ? La suite réservera-t-elle des surprises qui viendront enrichir et développer cette thématique ? de prime abord, le lecteur est fort aise de la direction que prend le récit, de la tonalité de la narration visuelle et de ce début d'intrigue. Il croise les doigts pour que les auteurs soient à même de continuer avec la même qualité, tout en sachant déjà qu'un autre artiste (Lalit Kumar Sharma) remplace Marco Checchetto pour les numéros suivants.
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Daredevil étant mon super-héros préféré, je lis peu à peu tout ce qui se fait sur le personnage.
Et pourtant, je n'étais pas encore aller sur le run de Chip Zdarsky, dernier auteur à oeuvrer sur le personnage.
Ce que je sais du run avant de commencer ? Certains adorent, d'autres le trouvent surcoté.
Bon... Ca me dit pas grand chose tout ça, aller, je me lance !

Nous voila donc sur le premier tome de Chip Zdarsky, et si nous avons l'habitude de voir le diable de Hell's Kitchen en mauvaise posture, cette fois, il se remet difficilement sur pied après avoir frôlé la mort.
Cette remise sur pied n'est pas simple, il est diminué physiquement, n'arrive plus à suivre le rythme des petites frappes desquelles il ne faisait auparavant qu'une bouchée, cette diminution physique va vite jouer sur le moral.
Un jour, Matt Murdock va apprendre que l'un des cambrioleurs qu'il a rossé la veille afin de l'arrêter à trouver la mort avant d'arriver à l'hôpital.
Daredevil coupable d'homicide ?
C'est de la que part ce run.

Si on en est encore que dans les balbutiements du run de Zdarsky, je dois dire que ce premier tome est assez efficace. Si cela me peine de voir Daredevil autant galérer en combat contre des adversaires qui ne lui arrivent normalement pas à la cheville, le fait de mettre cela sur son rétablissement fonctionne bien et cela donne un autre point de vue sur le personnage.
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En 2019, le scénariste canadien Chip Zdarsky se voit confier la reprise de Daredevil, succédant à Charles Soule et à l'événement DEATH OF DAREDEVIL. Dans ce nouveau statu quo, Matt Murdock se remet de l'accident qui a failli le tuer. Il prend des antidouleurs, drague dans les bars et opère toujours sous l'identité du Diable Rouge. Pendant ce temps, Wilson Fisk, le Caïd autoproclamé, devenu maire de New York, a lancé une vaste croisade contre les encapés et, en particulier, Tête à cornes. Les flics, de leur côté, évitent de mentionner les interventions de DD, lesquels entrainent surtout un surplus de paperasse. Pourtant, l'inspecteur Cole, fraichement débarqué en ville, ne l'entend pas ainsi. Il souhaite coffrer Daredevil, qu'il considère comme un justicier. Matt, lui, souffre encore une fois d'une crise de foi. Il discute avec le père Cathal, qui l'avait déjà aidé après l'accident l'ayant rendu aveugle, de péché, de Dieu, etc. Peu après, sous le costume de Daredevil, il empêche un cambriolage mais tue involontairement un des truands. Cela provoque chez Matt une profonde remise en question de sa mission et de ses méthodes.
Pour cette nouvelle série en forme de soft reboot, le scénariste relance le héros mais tient compte des événements antérieurs. Ces cinq épisodes montrent par conséquent un Matt Murdock peu en forme, en quête d'une relation stable, brisé et prenant des antidouleurs. Il est loin d'être performant en tant que superhéros : il manque de tomber en jouant les acrobates et se fait sérieusement malmené par des petits truands. Au point que le reste des encapés urbains lui conseille de raccrocher les gants et le masque.
Daredevil est sans doute l'un des personnages les plus intéressants de Marvel : ses pouvoirs sont très limités et son principal, son sens radar, compense « simplement » sa cécité. Il a toujours fait partie des héros urbain et réalistes, aux côtés de Luke Cage, Jessica Jones, Punisher et, dans une certaine mesure, Spidey. Bref, Tête à cornes n'est jamais meilleur que lorsqu'il s'occupe de problèmes modestes, « à hauteur d'hommes », loin des conflits cosmiques et des super vilains tout-puissants. Ici, encore une fois, il se débat avec ses doutes, sa foi, ses interrogations sur la réponse à apporter à la criminalité endémique de son quartier, etc. Rien qui n'ait été abordé précédemment dans la série mais ce premier tome reste néanmoins une belle réussite, joliment écrit, très crédible et fort bien dessiné. Un très bon départ pour ce renouveau.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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J'ai toujours pensé qu'un super-héros n'est jamais aussi intéressant que lorsqu'il se remet en questions, et c'est évidemment le cas ici. L'auteur nous présente ici un Daredevil affaibli, pourchassé, faillible et en proie au doute.

Ce premier tome s'attarde particulièrement sur l'alter-égo de Daredevil : Matt Murdock, qui par la force des choses et une terrible erreur, se voit contraint de prendre une lourde décision.

J'ai beaucoup apprécié le développement des personnages, qui, parviennent à refléter les crises d'identité et les questionnements que tout un chacun peut traverser. En résumé : un premier tome rapide à lire mais qui pose de bonnes bases pour une redéfinition du Diable de Hell's Kitchen.
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Daredevil est un personnage Marvel pour lequel j'ai énormément d'affection. J'apprécie le côté réaliste et urbain qui aide à l'immersion du lecteur. J'ai adoré découvrir la série Netflix (il y quelques années) donc je souhaitais découvrir un run de comics dans le même ton.
Suite aux critiques positives sur ce run de Chip Zdarsky, je me suis lancé et j'ai trouvé mon bonheur ! L'histoire nous présente un Daredevil fatigué, en proie au doute...
Gros coup de coeur pour les dessins de Checchetto qui sont parfaits pour Daredevil. Les planches sont absolument magnifiques ! L'utilisation de la couleur est sublime notamment lors des flashbacks.
J'ai apprécié le fait de voir d'autres personnages de l'univers Marvel que j'espère revoir par la suite.
J'ai hâte de dévorer le tome 2 pour lequel j'ai désormais d'énormes attentes.
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critiques presse (1)
Actualitte
20 février 2024
Être le représentant du diable, vêtu de rouge et rongé par une culpabilité toute chrétienne et des questions d’éthique, pas évident… Matthew Murdock, alias Daredevil, ouvre un étonnant chapitre de ses aventures : après avoir frôlé la mort lors d’un accident — un camion qui lui est littéralement rentré dedans — reprendre du service en tant que Daredevil s’avère complexe.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Une bonne soeur : "Oh, je m'excuse, je ne t'avais pas vu Matthew".
Matt Murdock : "Pas de problème ma soeur, je ne vous avais pas vu non plus".
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