Voici un récit autobiographique écrit à deux voix. Celle de
Jean Louis Yaïch qui pèse 186 kilos lorsqu'il entame son combat contre son armure de plomb et écrit son journal quotidien et celle du célèbre psychiatre comportementaliste
Gérard Apfeldorfer qui le suit, l'encourage, teste ses motivations, l'aide à tenir son carnet alimentaire, à transformer son cadre de vie,à développer d'autres centres d'intéret,à travailler sur son corps, à prendre conscience de ce qu'il mange et de ses gouts, et à expulser aussi quelques traumatismes du passé lourds de lourds.
Un livre que j'ai trouvé interessant car il ne se base pas sur un simple régime et offre à la fin une annexe pratique. Pourquoi un beau jour, un homme qui ne fait que manger et dormir de ses journées se réveille t il en affirmant:ça y est je suis prêt à changer?
Sa maison d'édition en faillite? Sa compagne ulcérée?Le rituel morbide de la boulimie? le manque d'estime de soi?Ou le fait qu'il ne puisse ni enfiler ses chaussettes ou attrapper son sexe pour pisser?
C'est horrible ce genre de truc et on est là un peu voyeurs comme dans cette téléréalité qui nous assaille sur les écrans.
Pour ma part j'ai trouvé ce combat très courageux, comme l'ascension de sa propre montagne qu'il défie quitte à y perdre son identité, quitte à, sans remparts à se laisser détruire par ses propres démons.
Après, les thérapies comportementales connues pour leurs bons résultats ont sans doute leurs limites et je serais curieuse de savoir si
Jean Louis Yaïch après la perte de 90 kilos entre 1987 et 1988 puis devenu lui même thérapeute du comportement alimentaire ne les a pas repris ou n'a pas développé à la place une autre addiction car qui dit vide dit manque et le manque malgré tous les bons conseils du monde.....
Restons optimiste, le succés de ses livres et l'écriture ont sans doute ont sans doute agi de catalyseur.