L'ensemble des interventions livrées par les intervenants sont reprises dans cet ouvrage
Anne-Marie Amiot :Albert Camus et René Char, écrivains de l'instantanéité chronique,
Jamel Eddine Bencheikh: le poète qui creusa sa statue
Michel Faucheux: jour levant d'une amitié
Raymond Jean: lecture de "l'éternité à Lourmarin"
Jean-Louis Meunier :La Révolte et la Rue
Horst Wernicke :Dans le lointain miracle de la chaleur
Jean-Louis Xuereb: Les rencontres de Sidi Madani
Gaston Puel: Fidélités/infidélités
Toutes ces communications mettent en exergue l'amitié qui liait le poète de l'Isle sur la Sorgue au prix Nobel de littérature, amitié fondée sur l'estime et le respect mutuels, frères d'arme dans le combat pour la vérité, "soleils jumeaux".
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Malgré la connivence des hommes, dont témoigne leur amitié mais aussi leur engagement dans la Résistance, leur combat permanent pour la liberté, leur lutte constante pour la justice et la défense des humbles, toutes actions fondées sur une commune référence à des valeurs inébranlables, philosophiques, politiques, morales ou esthétiques, il est malaisé de comparer les œuvres de Char et de Camus, même si une évidente parenté engage à les rapprocher. Car l'écriture de l'un, romancier, dramaturge, essayiste, journaliste, s'inscrit, en principe, dans la durée, tandis que le poète de l'autre éclate dans l'instant, se voulant "l'éclair même des métamorphoses"
(...) C'est oublier que la "tension" qui caractérise, différemment - mais tout aussi efficacement- l'écriture de Camus, relève d'une même volonté nostalgique d'abolir le temps, par des techniques diverses.