L'histoire se déroule au XVI ème siècle sous la dynastie des Ming, nous suivons, ne serait-ce que dans la premier tome, plusieurs dizaines de personnages. Au fur et à mesure des chapitres le lecteur remarquera que la société chinoise de ce temps-là tourne autour d'une notion en particulier : le lettré. le lettré est celui qui, premièrement, a étudié les classiques chinois & les 4 livres (ex : L'invariable milieu, la grande étude, les entretiens, etc) et qui, deuxièmement, est reçu à l'examen. Je dis "à l'examen" mais il y en a plusieurs, le lettré, lorsqu'il cumule moultes réussites à l'examen, reçoit une somme de l'état de plus en plus conséquente, de surcroît, il peut accéder à un poste dans une sous-préfecture ou une préfecture. Je définis cette notion au lieu de parler de d'autres aspects du livre précisément car c'est ce qui m'a le plus plu et qui m'a certainement fasciné dans ce livre. Je trouve l'idée d'une société dominée par les lettrés absolument fascinante ! A côté de cela, le lecteur découvrira plusieurs coutumes récurrentes, comme celle d'inviter quasi systématiquement une personne que l'on rencontre, connue ou pas, à un salon de thé mais aussi celle de changer de panoplie vestimentaire selon l'occasion. Ce roman est une véritable fresque de la civilisation chinoise, le lire suffit déjà à découvrir bien des tournures de phrases et des rites chinois ! le mot "rite" que j'emploie se veut être une référence à cette notion qu'emploie
Confucius qui semble être un élément tangible qu'il faut nécessairement appliquer pour réguler les individus et donc la société.
Il y a une chose qu'il est bon de préciser après avoir dit tout cela et c'est que ce roman est plutôt accessible, il ne s'agit pas d'une lecture vraiment "sérieuse". Ce roman se veut être satirique et à plusieurs moments il se peut que vous trouviez fort cocasse certains passages !
Comme quoi la vertu, contrairement au milieu (L'Invariable Milieu) est elle, bien variable !
Je noterai un point positif exclusivement pratique : les chapitres sont courts, environ 12 pages plus ou moins, ce qui ne m'a jamais découragé moi personnellement qui suis un lecteur régulier mais pas acharné.
PS : Cette critique ne se veut ni objective ni pertinente, ni construite d'ailleurs, c'est purement amateur et n'a que pour but de partager mon enthousiasme pour ce roman. Si la civilisation chinoise vous intéresse, n'hésitez pas, lisez-le !