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André Lévy (Autre)Fujui Chang (Autre)
EAN : 9782070707461
434 pages
Gallimard (13/10/1986)
4.2/5   10 notes
Résumé :
Ce roman dont la traduction exigea quinze années de travail d'un des plus savants lettrés, M.
Tchang Fou-jouei, est considéré par Lou Siun comme le plus réussi des romans satiriques de son pays. On dirait aussi bien : l'un des plus réussis de la littérature universelle. Qui veut connaître la société chinoise d'avant la Révolution, c'est l'auteur de cette Chronique en vérité fort indiscrète des mandarins, Wou King-tseu (1701-1741), qu'il devra lire de toute ur... >Voir plus
Que lire après Chronique indiscrète des mandarins, tome IVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
L'histoire se déroule au XVI ème siècle sous la dynastie des Ming, nous suivons, ne serait-ce que dans la premier tome, plusieurs dizaines de personnages. Au fur et à mesure des chapitres le lecteur remarquera que la société chinoise de ce temps-là tourne autour d'une notion en particulier : le lettré. le lettré est celui qui, premièrement, a étudié les classiques chinois & les 4 livres (ex : L'invariable milieu, la grande étude, les entretiens, etc) et qui, deuxièmement, est reçu à l'examen. Je dis "à l'examen" mais il y en a plusieurs, le lettré, lorsqu'il cumule moultes réussites à l'examen, reçoit une somme de l'état de plus en plus conséquente, de surcroît, il peut accéder à un poste dans une sous-préfecture ou une préfecture. Je définis cette notion au lieu de parler de d'autres aspects du livre précisément car c'est ce qui m'a le plus plu et qui m'a certainement fasciné dans ce livre. Je trouve l'idée d'une société dominée par les lettrés absolument fascinante ! A côté de cela, le lecteur découvrira plusieurs coutumes récurrentes, comme celle d'inviter quasi systématiquement une personne que l'on rencontre, connue ou pas, à un salon de thé mais aussi celle de changer de panoplie vestimentaire selon l'occasion. Ce roman est une véritable fresque de la civilisation chinoise, le lire suffit déjà à découvrir bien des tournures de phrases et des rites chinois ! le mot "rite" que j'emploie se veut être une référence à cette notion qu'emploie Confucius qui semble être un élément tangible qu'il faut nécessairement appliquer pour réguler les individus et donc la société.
Il y a une chose qu'il est bon de préciser après avoir dit tout cela et c'est que ce roman est plutôt accessible, il ne s'agit pas d'une lecture vraiment "sérieuse". Ce roman se veut être satirique et à plusieurs moments il se peut que vous trouviez fort cocasse certains passages !
Comme quoi la vertu, contrairement au milieu (L'Invariable Milieu) est elle, bien variable !

Je noterai un point positif exclusivement pratique : les chapitres sont courts, environ 12 pages plus ou moins, ce qui ne m'a jamais découragé moi personnellement qui suis un lecteur régulier mais pas acharné.

PS : Cette critique ne se veut ni objective ni pertinente, ni construite d'ailleurs, c'est purement amateur et n'a que pour but de partager mon enthousiasme pour ce roman. Si la civilisation chinoise vous intéresse, n'hésitez pas, lisez-le !
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En lisant ces chroniques, on s'aperçoit du fossé qu'il y a entre nos deux civilisations. Les références aux empires, aux traditions du pays montrent à quel point la traduction avec les notes d' explications est nécessaire et indispensable au pauvre lecteur occidental.Au fil des récits on découvre les moeurs et les coutumes de ses lointains voisins avec leurs lots d'expression qui lues, sans ces notes en bas de page, nous sembleraient « étranges ». Mais nous avons aussi nos expressions toutes faites qui peuvent produire le meme effet sur le lecteur oriental.
C'est une lecture distrayante avec une succession de chapitres qui évoquent la construction des contes de mille et une nuit. La présentation du recueil parle d'une écriture se moquant des mandarins et des lettrés, comme étant des personnes pédantes et prétentieuses. Mais j'avoue que l'impression que j'en retire est seulement l'assurance pour les mandarins de réussir leurs examens pour avoir une sécurité de revenus. Les tenues vestimentaires décrites (chaussures avec semelles blanches, la coiffe) donnent envie de voir leurs costumes. de même les repas semblent toujours très importants pour les personnages et les mets décrits très souvent dans les chapitres montrent leur importance dans la vie quotidienne et leur qualité et quantité servis au cours d'un repas la supériorité de ces élites sur le petit peuple.
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Voici un grand classique de la littérature chinoise décrivant par le menu, avec un grand souci de réalisme, les tribulations, les raffinements, les intrigues, et le style de vie des Mandarins dans la Chine impériale. Cette peinture extraordinairement vivante et colorée, grouillante de personnages variés, est aussi une vraie satire du système figé des concours de recrutement et des examens, clefs de toute carrière, et au-delà de certaines institutions chinoises comme le concubinage, les superstitions ou la géomancie.

Sans conteste un ouvrage brillant, mais qui se mérite, le rythme, plutôt lent, la multitude des personnages aux noms peu familiers, l'écriture dense nécessitent de s'accrocher.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
P.152 : Les frères demandèrent à Tch’en Ho-fou de fixer une date pour le mariage, et il choisit le huitième jour du douzième mois qui était un jour très faste.

P.154: Tout à coup, un bruit sec, quelque chose tomba du plafond en plein dans le bol de soupe et fit jaillir le bouillon sur la figure de l’acteur et sur la table. On vit en regardant bien que c’était un rat qui était tombé de la poutre, l’animal épouvanté se démenait tant qu’il finit par renverser le bol et sautant sur le corps du marié il tacha de graisse le pou-fou de sa robe officielle de satin rouge, toute neuve. […] Après le deuxième service, quand ils eurent vidé plusieurs coupes de vin, un marmiton apporta le potage, c’était un garçon de la campagne avec des chaussures a gros clous; son plateau portait six bols de soupe. Il resta debout dans la cour à regarder la représentation. Le serviteur lui avait déjà enlevé quatre de ces bols et il lui en restait encore deux sur le plateau qu’il tenait avec ses deux mains. Mais à la vue d’un acteur qui jouait le rôle d’une prostituée et chantait en faisant des manières, le marmiton fut si transporté qu’il en oublia les deux bols encore pleins, il retourna son plateau et les deux bols se brisèrent à terre à grand fracas. Effrayé, le marmiton se pencha pour ramasser la soupe,mais deux chiens se disputèrent pour laper par terre. Furieux, le marmiton leva son pied et donna un coup de toute sa force aux chiens mais, qui l’aurait cru, il les manqua et comme il avait employé trop de force, une de ses chaussures a clous s’envola à dix pieds en l’air. Tch’en Ho-fou se trouvait assis à la première table à gauche où deux plats avaient été servis : un pâté à la farce de porc et un autre de raviolis cuits à la vapeur, rempli de graisse d’oie et de sucre blanc, ces deux plats étaient tout chauds et il y avait un bol de soupe pa-pao-t’ang devant lui; comme il était entrain de lever ses baguettes pour porter la nourriture à sa bouche, tout à coup quelque chose de noir tomba soudain et fit un bruit assourdissant en démolissant les deux plats. Tch’en Ho-fou sursauta et en se levant trop promptement il renversa avec sa manche le bol de soupe dont le contenu inonda la table. Toutes les personnes présentes étaient stupéfiées.
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Chao-K'ing, cher ami, nous sommes séparés depuis plusieurs années, dit Tchouang Chao-Kouang. Aussi, ai-je été heureux d'apprendre que vous avez choisi le bord de la rivière T'sin-Houai pour y habiter; votre arrivée a rendu plus beau encore le paysage "des trois montagnes et deux rivières".
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