Ce tome 31 intitulé "La Mamaïtha" et paru en 2009 est censément la suite et la fin du précédent, mais il faut s'accrocher tellement
Michel Weyland s'avère de tome en tome un mauvais scénariste !
On retrouve Aria en mode Robin des Bois qui combat la tyrannie des immigrés fondamentalistes trigyres qui s'incarne en la personne de Dragannath (waouh bravo le naming bien cliché !). Glaynar le bon samaritain disparaît complètement, remplacé par Cartagne l'afro-américain borgne aux mains baladeuses, et Pharaclès disparaît partiellement, remplacé par Mamaïtha la shaman amérindienne qui transforme après accouchement les récits des victimes en poisons psychotropes pour les bourreaux... Donc Aria doit infiltrer le palais de Dragannath qui a invité tous les leaders trigyres pour le mariage de sa fille, afin de les empoisonner un à un avec le poison de la Mamaïtha... Heureusement elle tombe sur Ashram qui connaît un passage secret pour y accéder, mais durant sa mission elle est confondue et dans sa fuite tombe sur l'armure perdue de Sacrale /
Jeanne d'Arc (qui ne sert strictement à rien, donc
Michel Weyland ne sait toujours pas comment fonctionne un fusil de Tchekov !), avant de tomber sur Dragannath et de se sacrifier pour la cause en empoisonnant tout le monde y compris elle-même... Ensuite on a droit au combat onirico-psychologique comportant la symbolique sexuelle la plus balourde que j'ai jamais vue, avant un épilogue qui enchaîne les twists eco+ dont on se moque éperdument (comme du running gag sur les cheveux d'Aria)... C'est bien dessiné, mais une fois de plus un coup d'épée dans l'eau avec pour ne rien gâcher un nouvel essai foiré de narration à la première personne et une prétendue justicière qui jubile toutes les souffrances subies et ressenties par ses adversaires... (ça et les personnages qui ne connaissent aucunement mais qui se saluent immédiatement par leur nom, erreur basique de l'auteur qui ne s'est jamais relu)
Ce tome contient également un récit bonus intitulé "Le Spectateur de l'infini" où Aria s'interroge sur son passé mais le recours à la métempsychose lui apprend tout sauf ce qu'elle recherche... Mais j'ai toujours plus de sympathie pour la Aria hippie que pour la Aria fémen voire Fhaine...
Sinon alerte couverture clichée : Aria nous toujours été présentée comme une strong independant woman qui se débrouille par elle-même, donc revenir aux Image d'Épinal de la demoiselle en détresse c'est une sacrée régression dans la série !