AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782228910187
204 pages
Payot et Rivages (22/01/2014)
4/5   1 notes
Résumé :
Arrière-grand-mère du roi des Belges intronisé en 2013, Philippe, et avant lui épouse, mère et grand-mère de rois, Elisabeth (1876-1965) est née Wittelsbach, en Bavière. Nièce et filleule de Sissi, éprise de liberté comme l'impératrice, elle a pourtant su mettre sa couronne au service de ses belles ambitions, politiques et artistiques. Incarnation de la résistance belge en 1914 puis prématurément veuve d'Albert Ier, elle a gagné son surnom de "reine rouge" à la fin ... >Voir plus
Que lire après Elisabeth de Belgique : Une reine entre guerre et paixVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Si la vie était « normale », en cette dernière semaine de mai, les Belges mélomanes seraient en train de vibrer au son des pianistes finalistes du Concours Reine Elisabeth. Mais le concours a été reporté à l'année prochaine à cause de cette saleté de virus. Pour compenser, j'ai sorti de ma PAL cette biographie de la Reine Elisabeth, écrite par Patrick Weber, journaliste de télé et de radio, écrivain, curieux de nombreux sujets (et homme d'une élégance raffinée à mon goût, ce qui ne gâte rien).

Elisabeth de Wittelsbach, née en Bavière, était la filleule d'une autre Elisabeth, Sissi l'impératrice d'Autriche. Si elle tient de sa marraine une forme d'exaltation et d'énergie brûlante, elle a néanmoins les pieds bien sur terre par son éducation. Son père était féru de science, de nature, d'observation et il tenait aussi à porter secours aux autres. C'est ainsi qu'il fit des études d'ophtalmologie et ouvrit plusieurs cliniques pour soigner un maximum de gens. Il transmet à sa fille cette attention aux autres ainsi que l'amour des arts. Sa mère l'initie à la religion, mais pas comme un carcan. Elisabeth a aussi appris plusieurs langues étrangères qui lui ont permis plus tard de communiquer lors de ses nombreux voyages. C'est une princesse ouverte d'esprit, curieuse, moderne qui rencontre en 1897 le prince Albert de Belgique qu'elle épousera le 2 octobre 1900. Il paraît qu'elle était assez petite et très mince, voire maigre, qu'elle ne correspondait pas aux canons de la beauté en vigueur et que sa santé était assez fragile

Albert n'était pas censé être roi : un peu comme le père d'Elizabeth II d'Angleterre, il a été « obligé » de monter sur le trône après la mort du fils de Léopold II et celle de son frère aîné. Après Léopold Ier et Léopold II qui ont construit la Belgique (le deuxième ayant sans doute une stature trop grande pour ce petit pays et lui ayant légué la colonie du Congo) et ont choisi leurs épouses pour raisons diplomatiques, le nouveau couple qui monte sur le trône à la fin de 1909 change complètement la figure de la royauté. C'est un mariage d'amour, un couple solide malgré les différences. Il paraît qu'elle était assez petite et très mince, voire maigre, qu'elle ne correspondait pas aux canons de la beauté en vigueur et que sa santé était assez fragile (ce qui ne l'a pas empêchée de vivre quasiment nonante ans). Albert était pessimiste de nature, Elisabeth pleine d'allant et d'énergie. Dans ce petit pays toujours prêt à se diviser, ils vont entrer dans la légende avec leur action pendant la première guerre mondiale, lui comme roi chevalier, toujours aux côtés de ses soldats qu'il tient à ménager au maximum, elle comme la reine infirmière, fondatrice de l'hôpital de l'Océan à la pointe des soins pour les blessés de guerre. Après la guerre, Albert accroît encore son prestige en accordant le suffrage universel (du moins aux hommes) et en donnant plus de place à l'identité flamande. Dès lors, durant les années 1920, le couple royal symbolisera vraiment l'unité de la Belgique et vivra des moments exaltants : Elisabeth assiste à l'ouverture de la tombe de Toutankhamon et crée une fondation égyptologique, le couple royal visite le Congo, Léopold, l'héritier du trône, épouse la sublime Astrid de Suède, qui sera tout autant adulée qu'Elisabeth par les Belges.

Les années trente sont, on le sait, plus sombres : la crise économique, les bruits de guerre, la mort accidentelle du roi Albert le 17 février 1934, celle d'Astrid en août 1935, l'invasion de la Belgique en 1940 et la capitulation de Léopold III, qui entraînera après la guerre la question royale et l'accession au trône du jeune Baudouin en 1951. Elisabeth a toujours soutenu les choix de son fils aîné, plaidant pour lui en coulisses, notamment par correspondance.

Une fois les choses apaisées, à partir de 1951, à l'äge de 75 ans, Elisabeth entame une nouvelle vie : elle peut désormais se consacrer totalement à ses passions, la musique évidemment, en relançant le Concours qu'elle a créé en 1937 (et dont elle a eu l'idée dès 1931 avec son ami Eugène Ysaÿe, en créant notamment la Chapelle musicale qui porte toujours son nom). La reine se consacrera encore à de nombreux voyages, au Congo, en Pologne, en Union soviétique et en Chine, au grand dam des autorités belges crispées par ces voyages en pleine guerre froide. Mais Elisabeth a toujours été une femme libre, un peu comme Churchill il lui fallait des défis pour se sentir vivante et elle n'a cessé de mener ces périples et ces rencontres que pour faire progresser la paix et l'amitié entre les peuples. Elle fut notamment amie, au nom de la paix, de la musique, de la culture, avec Albert Einstein, Romain Rolland, Colette, Albert Schweitzer, entre autres.

C'était une fameuse personnalité, pleine d'humour et de ténacité, qui finissait toujours par faire ce qu'elle voulait. Sans doute ne pouvait-on pas résister longtemps à son regard pervenche.

Je suis contente de connaître un peu plus en détail cette reine mythique de la Belgique au travers de cette biographie de Patrick Weber, qui se lit comme un roman. J'aime beaucoup cette mystérieuse photo de couverture, prise sur la plage d'Ostende le 4 août 1911.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
Commenter  J’apprécie          160


Videos de Patrick Weber (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Patrick Weber
Rencontre avec Jean Mattern autour de son roman Les eaux du Danube paru chez Sabine Wespieser éditeur.


Jean Mattern est né en 1965 dans une famille originaire d'Europe centrale. Dans chacun de ses livres, la question de la transmission occupe une place prépondérante: après Les Bains de Kiraly (2008), de lait et de miel (2010), Simon Weber (2012), le Bleu du lac (2018), Une vue exceptionnelle (2019) et Suite en do mineur (2021), Les Eaux du Danube est son septième roman chez Sabine Wespieser éditeur. Aux éditions Gallimard il a également publié un roman, Septembre (2015), ainsi qu'un essai, de la perte et d'autres bonheurs (2016), dans la collection «Connaissance de l'Inconscient».


Les eaux du Danube
Avant cette conversation avec le professeur de philosophie de son fils, les jours s'écoulaient selon un rythme immuable pour le narrateur de ce bref et saisissant roman d'un ébranlement : issu d'une bonne famille lyonnaise, marié depuis près de vingt ans à Madeleine avec qui il est venu s'installer à Sète, Clément Bontemps est un être d'habitude, bon mari et bon père, heureux d'ouvrir à horaires fixes son officine de pharmacien. Il a pourtant suffi que le professeur Almassy évoque, avec une grande délicatesse, le désarroi dans lequel le mutisme du père plonge le fils, pour que la surface lisse de l'existence de Clément se craquèle. Seul dans la maison familiale en ce mois de juillet, celui qui ne s'est jamais posé de questions, bien trop soucieux de se prémunir contre toute émotion, se retrouve confronté aux silences de sa propre histoire. Il comprend qu'il lui faudra aborder enfin les non-dits avec lesquels il a vécu jusque-là : son mariage de convenance, les origines hongroises de sa mère... Georges Almassy, dont le nom dit les racines hongroises elles aussi, lui sera d'une aide providentielle pour assembler les pièces d'un puzzle familial qui, des bords de la Méditerranée, vont le conduire, de manière totalement inattendue, vers les eaux du Danube juste après la deuxième guerre mondiale...
voir sur le site (https://www.ombres-blanches.fr/product/1813189/jean-mattern-les-eaux-du-danube)


--
05/04/2024 - Réalisation et mise en ondes Radio Radio, RR+, Radio TER



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite (https://ausha.co/politique-de-confidentialite) pour plus d'informations.
+ Lire la suite
autres livres classés : belgiqueVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (5) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3262 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}