Superman à la retraite ! Devenu travailleur de force dans les champs, Clark ne voit pas les troubles qui s'annoncent dans un monde où les super-héros sont devenus, littéralement, légions mais où ceux-ci ont oublié leur vertu première : protéger les hommes. Pis, ils s'ennuient et, de guerre lasse, font des concours de force, quitte à mettre en danger la population civile. Alors qu'un nouveau palier dans la violence est franchi, de nouveau Superman est appelé. Mais il n'est pas seul : Wonderwoman et Batman sont ses acolytes, et sont bien décidés à remettre de l'ordre chez cette élite que sont les super-héros.
Il faut d'abord signaler l'incroyable rendu esthétique de
Kingdom Come. Les aquarelles sont d'une finesse remarquable et toute l'oeuvre est marquée par un souci du détail sans commune mesure.
Il faut ensuite dire que ce n'est pas qu'une histoire de gros bras. D'abord, c'est un hommage aux comics des années 1980 et à ce fourmillement de super-héros dont aucun ne manque. C'est aussi une oeuvre profonde, parfois difficile, portant sur la responsabilité politique, sur les exigences de liberté et de sécurité qui ne vont pas de pair, sur la rédemption également. On se demande même parfois si les auteurs n'ont pas été trop ambitieux. Quoiqu'il en soit, c'est une oeuvre forte.