«
L'écume des jours » m'a été chaudement recommandé par ma chère et tendre. Ecrit par
Boris Vian en dans les années 40 et étant une histoire d'amour, j'ai tout de suite été étonné de cette recommandation tant mes gouts littéraires sont aux antipodes de ce genre. Mais il s'est révélé que j'étais juste ignorant. Je ne connaissais pas l'univers de
Vian et j'ai apprécié la lecture !
Si je prends du recul sur le livre, il est vrai que l'histoire n'a rien d'extraordinaire et en soit, ne m'a pas captivée. Les rencontres amoureuses de différents personnages, on a vu ça des milliers de fois mais ici,
Vian fait preuve d'un surréalisme incroyable. Il n'est plus étonnant de voir un meurtre à la patinoire, il n'est pas non plus étonnant de voir un pharmacien exécuter une ordonnance à l'aide d'une guillotine… Bref on ne s'étonne plus de rien et on se laisse transporté dans cette poésie romanesque.
Mais le grand, immense génie de
Vian ici, c'est de nous rappeler par petits à-coups que la réalité est tout aussi surréaliste. La religion qui profite de notre malheur ou de notre bonheur, les grands patrons qui gagnent plus en travaillant moins, le monde du travail qui nous robotise, le changement d'atmosphère suite à un événement quelconque, etc…
Bref, ce livre fut un voyage très plaisant à travers un monde irréel en perte de couleurs, le tout sur un air de Jazz de la Nouvelle Orléans. Je vais prochainement m'essayer au film de Gondry, en espérant qu'il ait réussi à garder la folie du roman.