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3,87

sur 19781 notes
Boris Vian c'est avant tout un monde à part plein de surréalisme à l'état pur.De l'absurde et de la beauté brute.
L'Écume des Jours c'est de la poésie, de l'amour, des moments intenses de joie et de bonheur qui font trop rapidement la place à la peur face à la maladie et baignent cette oeuvre dans une intense tristesse.
Boris Vian sème les graines de la béatitude en nos coeurs et fauche en un tour de main cruel et inattendu le fruit de son labeur pour ne laisser que les pleurs sur les visages de ses pauvres lecteurs.

Merveilleux moment de lecture,un souvenir qui perdurera,une oeuvre à côté de laquelle on ne doit pas passer.
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Une oeuvre assez ambiguë qui mène le lecteur du rire aux larmes. Ce roman est une satire de la société mais aussi des institutions et de la religion. Léger au commencement, le ton du livre est très déprimant à la fin. Ce qui semblait être au début une comédie burlesque devient très vite une tragi-comédie et bascule dans le drame. Ce livre dont le contexte est absurde, n'en reste pas moins une belle, très belle histoire d'amour. Certainement une des plus belles écrites au 20 ème siècle.
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J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans cet univers fictionnel étrange. Sur les 300 pages du livres, les 200 premières m'ont paru longues, même si j'ai apprécié certaines "déformations" du réel que j'ai interprété comme des métaphores poétiques. Boris Vian joue avec les mots, avec les tournures de style, change les noms de personnages connus ou de fonctions identifiables, fait beaucoup de références musicales jazz, etc. C'est déroutant puis séduisant. Les 100 dernières pages m'ont happé et je pense que ce roman aura un impact sur moi. Je le lirai sûrement à nouveau.
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Lu il y a 25 ans, L'Ecume des Jours est la lecture scolaire qui m'a été la plus pénible. J'ai littéralement détesté ce bouquin, ce qui m'a été fort utile pour un exposé sur "la lecture et les émotions" ^^

J'ai été agacée par ce Jean-Sol Partre, cette histoire de nénuphar (pour ce que je m'en souviens). Un passage m'a particulièrement marquée/choquée c'est quand on balance le cercueil par la fenêtre.

Je me suis souvent demandée si je n'avais pas lu le livre au premier degré sans prendre du recul?? Quoi qu'il en soit, il est hors de question de le relire un jour.

Je me souviens de l'étonnement de mon professeur de français quand je lui ai dit que j'avais préféré le Roi des Aulnes de Tournier & le Voyage au bout de la nuit de Céline.

Les goûts et les couleurs...

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Quand je lis un livre, ce que je lui réclame, c'est de me faire voyager. On peut dire que je suis servie avec Vian : je voyage dans le temps, dans l'espace, dans les dimensions, dans les mondes, dans le vocabulaire, dans les mots qui me donnent des mots de tête (http://www.youtube.com/watch?v=PkIUpNrCE70).

C'est le premier que j'ai lu de cet auteur, sûrement pas le dernier, ni la dernière fois.
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J'ai lu ce roman avant d'aller voir l'adaptation au cinéma, dans les deux cas je n'ai pas été déçue.
Faut-il raconter « L'écume des jours » ? Colin est jeune et riche, il attend l'amour. Il rencontre Chloé, qui porte le nom d'un standard de Duke Ellington, ils tombent amoureux, ils se marient, mais Chloé se met à tousser. .. Son ami Chick, séduit Alise, l'amie de Chloé, lui est pauvre alors Colin lui avance les doublezons nécessaire au mariage, mais Chick est dévoré par une passion plus forte que son amour - celle qu'il porte à Jean-Sol Partre.
C'est une histoire d'amour magnifique dans un univers loufoque, farfelu, fantasque et poétique où les murs bougent, où les cravates refusent de se laisser nouer, où les anguilles se pêchent dans la robinetterie. Et puis derrière les phrases courtes, Boris Vian nous livre une grande critique sociale.
A découvrir, à relire, pour le plaisir et à voir au cinéma.
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Cela me titille depuis que j'ai mis ce livre dans ma bibliothèque. Quoi dire sur ce roman à la langue jubilatoire et au personnages haut en couleur, devant tant de commentaires, d'analyses, rien sinon reprendre la citation de Queneau présente sur le quatrième de couverture de mon exemplaire : « le plus poignant des romans d'amour contemporains ».
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"""On se rappelle beaucoup mieux les bons moments ; alors à quoi servent les mauvais ?"""

L'écume des Jours était une jolie histoire d'amour dont on sait qu'elles finissent mal. Colin aimait sa Chloé ; Alise aimait son Chick. Colin fabriquait un piano à cocktails sur fond de jazz ; Chick courait les boutiques à la recherche des oeuvres de Jean Sol Partre.

La maladie qui frappe Chloé et la passion de Chick transcenderont leur histoire en une poésie surréaliste, absurde et vaine.

Boris Vian nous emmène dans un monde où les carreaux brisés repoussent, où on exécute les ordonnances à la guillotine, et où l'on abat à la carabine les machines qui s'emballent.

La beauté prend doucement le pas sur l'absurde. Les murs de la maison de Chloé rétrécissent au gré de sa santé. Rien ne va plus. La souris préférera frapper à la gueule du chat pour qu'il la laisse entrer.

Comme un Kafka qui n'aurait pas choisi d'écrire en noir et blanc, Boris Vian donne, tout en excès nuancés, un livre instantané et d'une beauté croissante jusqu'à sa toute fin.
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Un roman très riche que j'ai adoré.
Le style est évident stupéfiant : entre néologismes, jeux de mots, syntaxe chamboulée, toutes les phrases sont surprenantes.
L'histoire d'amour entre Colin et Chloé est bien évidente bouleversante, innocente et douce.
La dénonciation du travail et des machines qui brisent les hommes est aussi à noter.
Quant à Chick et sa dépendance à Jean-Sol Partre, j'ai cru y voir un de nos ados, filmant un concert plutôt que de le vivre!
Bref une excellente lecture!
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La révolution, Vian, il la fit : par ses livres. La philosophie, Vian, il ne la lue pas pour s'en vanter, pas même pour vivre : il l'éventa, l'éventra même, pour retrouver tout le non-sens de l'existence, le seul qui aide à la passer, le seul qui vaille.
Ce n'est pas un hasard si les trois histoires d'amour de l'Écume des jours finissent mal, alors qu'elles suivent trois chemin différents : du désir à la folie, et finalement tous impossibles. Ce n'est pas un hasard si le travail rime avec aliénation, abrutissement, déshumanisation, de l'ouvrier jusqu'à l'ingénieur et, encore, jusqu'au directeur. Ce n'est pas un hasard si les mots comptent peu et peuvent prendre la place les uns des autres, place les uns dans les autres, se déformer, se désémantiser, dans un monde sens dessus-dessous. Et toujours pas un hasard si religion et argent son si mêlées, si emmêlés, dans un monde privé de sens et gavé de sous… Car le drame absolu, c'est de n'avoir pas compris que les plus beaux airs doivent avoir une fin et qu'aucune règle ne saurait permettre de s'imposer à cette loi. L'amour, tel un air de jazz, suit sa propre portée. La seule manière de vivre, vraiment est de se laisser emporter, sans rien ni personnes à dominer : errer tant bien que mal « entre la nuit du dehors et la lumière de la lampe » et ainsi parvenir à ce moment dernier, nécessairement tragique, mais non sans beauté, où, pour chacun, « les souvenirs reflu[…]ent de l'obscurité, se heurt[…]ent à la clarté et, tantôt immergés, tantôt apparents, montr[…]ent leurs ventres blancs et leurs dos argentés. »
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