Le Revers de nos médailles

En compilant des témoignages et fort de sa propre expérience, Patrick Roux entend briser l'omerta et dénoncer les violences faites aux jeunes athlètes. « Je publie ce livre en espérant qu'il devienne une sorte de miroir tendu vers les fédérations. » (p. 11) D'entraînements cruels en brutalité psychologique, évidemment en passant par les atteintes sexuelles, les fautes des entraîneur·ses sont nombreuses et malheureusement connues et, parfois, validées. « Si ce que lui dit ou fait l'entraîneur lui permet de s'améliorer, alors c'est acceptable. » (p. 78) Y a-t-il phrase plus insupportable que « Tout le monde savait » ? Pour les auteurs du livre, il faut différencier dureté et méchanceté, exigence et sadisme., motivation et humiliation. Cela semble évident, mais les violences relatées dans les témoignages prouvent le contraire.

Il faut former les entraîneur·ses afin qu'elleux-mêmes soient en mesure de bien former les jeunes athlètes, pendant leur carrière sportive, mais aussi pour la suite de leur existence. « Pour former des champions épanouis et autonomes, il s'agit même de s'extraire du patriarcat, de s'émanciper de nos croyances, de nos représentations fausses, de nos idées reçues. » (p. 129) L'objectif est évidemment de retrouver l'excellence française et de produire des champion·nes. En parallèle, la transparence est indispensable à tous les niveaux des fédérations : impunité zéro, c'est un impératif. Enfin, il faut écouter et croire les jeunes qui parlent, les accompagner et les aider à se reconstruire, et protéger toutes les générations d'athlètes à venir.

Cette lecture n'a pas été simple tant le sujet est rude, mais le texte est nécessaire. La vision de Karine Repérant, psychologue du sport, permet de prendre du recul et de comprendre les mécanismes dangereux qui sont à l'oeuvre dans les relations inappropriées entre un·e entraîneur·se et son jeune athlète. « le prix à payer, pour certains sportifs sera à vie. En effet, certains athlètes sont, encore aujourd'hui, construits sur des traumatismes qui ont orienté leur existence malgré eux. » (p.80) Ne jamais se taire face aux violences, ne jamais fermer les yeux.

***opération Masse critique***

Reçu dans le cadre de l'opération masse critique, j ai trouvé ce livre très intéressant.
Je ne connais pas le monde du judo mais je connais le monde du sport en tant que parent d un jeune footballeur. Ce que je peux en voir à un niveau de club de petite ville me paraît déjà peu glorieux pour le sport

Ce livre nous montre en effet tous les effets néfastes des excès physiques de la manipulation pour pousser les jeunes à gagner. Il montre comment à placer les intérêts de la victoire au delà de la personne conduit a détruire de nombreuses générations. Ce livre a le mérite de faire la lumière sur les excès du sport. La constitution en trois parties : constat, effet sur les jeunes et propositions de changements donnent une progression intéressante à l ouvrage. Il a probablement fallu du courage à son auteur pour dénoncer l ensemble des faits et en assumer les conséquences.

Une des découvertes les plus intéressantes des opérations masse critique auxquelles j au eu la chance de pouvoir participer

J'ai lu ce livre dans le cadre de l'opération masse critique (merci encore !)

Ce livre nous plonge dans l'univers du Judo. On y découvre comment les agresseurs et abuseurs sont protégés au détriment des victimes.

Cela m'a beaucoup fait penser au mouvement me too et comment toute une machinerie du silence se mets en place. Les violences sont tues. Et tout cela prend place dans un système beaucoup plus global.

Je recommande ce livre si vous voulez en apprendre plus sur les violences qu'il peut y avoir dans le sport !

En tant qu'ancienne judoka, j'ai été intéressée de lire ce livre. Merci à Babelio de me l'avoir fait parvenir.
Les témoignages des victimes sont effrayants et pourtant bien réels.
Depuis la prise de parole de Sarah Abitbol et son courage afin de dénoncer ces pratiques, nous pouvons lire des livres comme celui-ci qui peuvent faire reconnaître certains faits.
Les victimes peuvent au moins avoir la parole.
A lire par tous les sportifs de haut niveau mais pas que, par tous.