La peste ravage Florence.
Les corps s'entassent dans les rues.
Les moribonds souffrent le martyr.
Les survivants vivent dans la terreur, au bord de la folie.
A queqlues kilomètres, rien de tout cela. Dans un chateau de Toscane, de jeunes nobles florentins qui ont fui la ville se sont vu offrir l'hospitalité jusqu'à ce que l'épidémie s'arrête. Pour passer le temps, la maîtresse de maison propose que, chaque jour, ils se réusnissent et racontent des histoires pour se divertir.
Dans une sorte de parenthès enchantée, les convives se racontent donc des histoires pour tromper l'ennui, à moins que ce ne soit pour conjurer la menace de la peste qui ravage Florence. Ces histoires sont un moyen de penser à autre chose. Se distraire l'esprit de l'inommable. Vivent Vanoli a sélectionné une dizaines derécits parmi la centaine que composent l'oeuvre de Boccace. Tantôt cruelles, tantôt mystérieuses, tantôt drôles, ces récits ne manquentpas de mettre en lumière certains vices de la bonne société florentine, moquant au passage le clergé.
Vanoli illustre ces récits avec toute l'expressivité qui font l'originalité de son travail. Décors aux perspectives malmenées pour accentuer les ambiances, personnages déformés et une utilisation de la lumière et du clair-obscur paeticulièrement séduisante font de cette version du décaméron un divertissement réussi.
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Le chagrin est le fruit mûr des histoires qui s'achèvent, mon cher Luigi.