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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Nous voici plongés dans un ouvrage typiquement anglais, au coeur de l'Angleterre Victorienne, écrit en1865, passionnant à découvrir!
Une vieille fille de trente cinq ans, Margaret Mackenzie,hérite de huit cents livres de rente et aussi de la liberté d'en faire ce qu'il lui plairait....
Bientôt, les prétendants se pressent.....
Désorientée,que va t- elle faire de sa vie?
Souhaite t- elle la vie d'une vieille fille fortunée?
Celle d'une épouse comblée ou non?
"Elle se croyait si insignifiante qu'elle n'avait pas le droit de s'attendre à l'amour".
"En vérité, elle se méprisait et s'estimait trop médiocre pour être aimée".
Le mariage serait- il pour elle le moyen ultime du bonheur?
Qui choisir parmi ses prétendants? Samuel Rubb, l'associé de son frère, un brin vénal, au plus malhonnête? À qui elle pardonnera d'ailleurs sa fourberie?
Le révérend Maguire dont la beauté manifeste est abîmée par un strabisme désolant?" Comment un homme doté d'un tel visage, d'un tel menton, et même d'un tel oeil gauche pouvait - il être accablé par un tel oeil droit?".....lui qui se révèlera cupide, menteur et mesquin....
Son cousin John Ball, veuf, de dix ans son aîné, père de nombreux enfants,amoureux surtout des affaires financières, " souillé" par les cours de la Bourse, soucieux de l'argent de Margaret?
Âme sensible, voire sentimentale, miss Mackenzie bénéficie d'une liberté dont elle ne sait que faire.
Elle s'installe à Littlebath, ville provinciale élégante, un lieu de résidence à la mode.
Elle se laisse conduire par un groupe religieux exalté mais rompt avec eux dés lors que sa liberté individuelle est amputée par leur fanatisme.
Miss Mackenzie offre un très beau portrait de femme, aspirant à la liberté intégrale: " une femme seule devrait être plus libre qu'une femme mariée de faire ce qu'elle veut".
" J'aimerais tant faire ce que j'ai envie"...dans une société corsetée où les femmes sont maintenues dans une minorité.....
L'auteur nous offre de beaux moments de comédie sociale, d'humour féroce , parfois désopilant!,de satire discrète, à travers des personnages cupides, antipathiques ou comiques, de savoureux portraits subtils, amusants ou sarcastiques, souvent empreints de cynisme.
L'âme humaine est décortiquée ainsi que les codes sociaux de l'époque si rigides et tortueux!
Un beau roman, en vérité,près de cinq cents pages réjouissantes, un style maîtrisant l'intrigue et la psychologie des personnages pourtant nombreux, ajouté à l'analyse fine du caractère de l'héroïne principale à qui il a fallu beaucoup de sang froid, d'intelligence et de sensibilité afin de déjouer tous les pièges tendus!
Un don d'observation acéré dans une société vouée au conformisme, au paraître et aux faux semblants!
Du grand art!
Enfin, ce n'est que mon avis!
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Deuxième roman d'Anthony Trollope que je lis après le Docteur Thorne que j'avais lu il y a quelque temps, que j'avais beaucoup aimé et qui m'avait permis de découvrir cet auteur classique de la littérature anglais. Comme la lecture avait été passionnante et comme je le fais souvent, je me suis décidée à lire un autre roman de l'auteur et cette fois-ci j'ai trouvé le récit certes intéressant mais un peu long. Peut être parce que j'ai eu le sentiment de retrouver les mêmes ressorts que dans le précédent : le mariage, la forturne, les rapports homme/femme, la société anglaise etc.....
Comme pour le précédent, l'auteur fait une étude sociétale intéressante surtout sur la condition de la femme célibataire, la "vieille fille", celle qui n'est pas mariée, pas très gracieuse, pas très riche et voilà le point capital. Est-ce que l'intérêt change à partir du moment où la fortune est au rendez-vous ? Et en plus Anthony Trollope s'amuse, comme dans Dr Thorne, a parsemé le récit de ses réflexions, notes, interrogations mais aussi de rebondissements. Il connaît bien cette société, la regarde comme un journaliste, nous montre ses travers, avec une écriture moderne, fine, acérée parfois, critique surtout.

Les personnages sont assez caricaturaux : on retrouve la future belle-mère très aristocratique, avide de fortune et de rang, le clergé avec ses influences, ses turpitudes et le monde du commerce, ses magouilles, ses détournements.

Je me suis plus ennuyée dans ce roman : le personnage de Margaret est pour moi trop indécise, elle va, elle vient, elle hésite, elle se pose beaucoup de questions, elle ne tranche pas, elle attend, ses sentiments ne sont pas toujours très clairs. Oui me direz vous, nous sommes au 19ème siècle et la femme en général n'avait guère d'autres solutions. le récit est parfois assez répétitif des situations : les événements sont pris, repris, disséquer, analyser et cela alourdit la lecture.

Toujours des notes d'humour malgré tout, on sent que l'auteur s'amuse avec tout ce petit monde..... Il le connaît bien, il maîtrise la situation, il en joue, il se promène parmi ses personnages et nous offre une peinture assez réaliste de la société victorienne anglaise et de ses convenances.....
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Elle est mignonne cette mademoiselle Mackenzie qui découvre, apres ses premières années de jeune femme sacrifiées à soigner un parent acariâtre et malade, qu'elle peut plaire et décider elle-même de son avenir. Allégée de ce sacerdoce (qu'elle ne vit pas d'ailleurs ainsi), elle voit son porte-monnaie s'alourdir par l'héritage et les prétendants se presser autour d'elle... et de son magot. Au départ un peu gaudiche, elle apprend à revendiquer et se découvre même un coeur d'artichaut. C'est le premier roman que je lis de cet auteur, c'est délicieux, très old England, à savourer avec un thé et des scones !
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J'inaugure mon premier Trollope (mieux vaut tard que jamais, non ?) avec ce titre tout simplement parce qu'il était en format poche. J'avais bien repéré d'autres titres chez Keisha, mais j'ai préféré commencé... modestement.

Bien m'en a pris car si j'ai globalement aimé ce roman, il n'a pas été un coup de coeur, notamment en raison de sa longueur.

Miss Mackenzie avait tout pour me plaire et notamment un mauvais départ dans la vie : vieille fille de 35 ans, pas très jolie ni spécialement intelligente, ayant vécu presque en recluse au chevet d'un frère malade, une vie bien terne et triste. Mais un grand changement s'annonce le jour elle hérite d'une petite fortune. Déterminée malgré tout à profiter de l'existence, Miss Mackenzie quitte une ville où elle n'était pas heureuse, pour s'établir dans une nouvelle société à Littlebath. Généreuse malgré ses envies d'indépendance, notre héroïne embarque dans sa nouvelle vie une nièce à qui elle fait profiter de cette petite fortune, fort bienvenue. J'ai d'ailleurs apprécié les motifs qui la conduisent à profiter enfin un peu de la vie. Malgré son envie de se marier, Margaret reste lucide.

Jusqu'ici, il n'y a rien de bien palpitant; Cependant, j'ai pris beaucoup de plaisir à assister à la lente transformation de cette jeune femme, plus ou moins ignorante des usages de la société, affamée d'affection, honteusement manipulée par ses proches qui se souviennent bruquement de son existence.

Plus réjouissante encore, cette rivalité entre trois prétendants, dont l'un seulement, malgré sa mollesse et sa tendance à s'apitoyer sur son sort, semble le plus digne de gagner l'amour de Miss Mackenzie.

Trollope décrit la bonne société où, sous le vernis des bonnes manières et du strict respect des convenances, perce la mesquinerie, l'ennui et, il faut bien le dire, la médiocrité. le tout avec ironie et humour. A lire tous ces passages où Miss Mackenzie doit subir les petites réunions de l'après-midi, les thés si ennuyeux, les propos guère généreux, la méchanceté de Lady Ball, la mère de son cousin John, j'ai songé que finalement, je n'aurai peut-être pas apprécié de vivre à l'ère Victorienne...

Notre héroïne triomphera des obstacles parce qu'elle est droite, généreuse et patiente. Souvent, l'écrivain utilise des métaphores et compare Miss Mackenzie, entre autres, à l'héroïne de Perrault dans La patience de Grisélidis. (Ce n'est vraiment pas le conte que je préfère !).

En dépit de mon affection pour cette "vieille fille" qui, malgré ses maladresses, parvient à mener sa barque sans trop de dommages et à émouvoir le lecteur, j'ai peiné pour ne pas relâcher mon attention à plusieurs reprises. le roman m'aurait davantage séduite s'il avait été peu... élagué.

Je me lancerai probalement dans la lecture d'un autre Trollope, à un rythme raisonnable. Un par an, cela me semble bien, non ?

Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Impressions mitigées après cette lecture de Mlle McKenzie. le roman est très intéressant pour son étude de moeurs, notamment la difficulté pour des femmes seules et désargentées de se faire une place dans la société anglaise du début du XIX et de pouvoir simplement y exister. Les intrigues sont dignes de celles imaginées par Balzac, chacun pousse ses pions avec une héroïne un peu naïve au début, qui comprend vite les cartes qu'elle a en main. Ma déception est née du style d'Anthony Trollope qui systématiquement prend le lecteur à témoin et théorise beaucoup trop sur tel ou tel évènement j'ai trouvé que cela alourdissait le propos. Cela reste un bon moment de lecture et les amoureux de la littérature anglaise y trouveront leur compte.
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Miss Mackenzie se veut une oeuvre assez populaire en ce qui concerne la bibliographie d'Anthony Trollope, l'un des auteurs les plus prolifique de son époque. Il a été souvent énoncé que ce dernier détenait une manière précise et assez protocolaire dans la construction de certaines de ses intrigues et il faut bien admettre que cette oeuvre semble grandement souffrir d'un tel procédé.

En effet, j'ai trouvé que ce roman ne laissait que très peu de place à la spontanéité et qu'ainsi, l'intrigue se dévoilait bien trop structurée et hiérarchisée. Je n'ai pas retrouvé toutes les saveurs ni la poésie que j'apprécie tant de la part de l'auteur. Il m'a vraiment fallu faire violence pour tout simplement ne pas abandonner ma lecture qui se voulait pourtant alléchante au vu de son résumé. Quand bien même j'ai retrouvé avec grand plaisir le sujet si plaisant et cher à ce dernier, celui de l'étude des moeurs et conditions de l'époque. Malheureusement, le résultat me laisse totalement perplexe et fortement déçu. D'autant plus que la plume et le style d'Anthony Trollope raisonnent cette fois-ci assez datés et semblent avoir mal vieilli et ce à cause d'une prose assez cartésienne et par moments assez froide et frigide. Pour autant, les détails apportés quant à l'intrigue principale ne demeurent sans intérêt mais il m'a réellement manqué de pertinence pour une parfaite et délicieuse accroche. Finalement et tout au long de cette oeuvre l'ironie et la poésie se sont effacées pour laisser place à un cynisme que j'ai tout juste apprécié. Cela a malheureusement freiné mon intérêt et, par conséquent, je ne suis pas parvenu à m'immerger autant que je l'aurais souhaité dans ma lecture face à laquelle je suis resté en retrait jusqu'à la dernière page.

Il faut dire que l'héroïne dévoilée dans ce classique n'est pas innocente dans cette extrême passivité tant je n'ai pas réussi à m'attacher à celle-ci. Margaret m'a semblé bien trop crédule et manquer par moments de réelle conviction malgré sa recherche d'élévation sociale et sa soif d'indépendance. Effectivement, notre vieille fille se voit devenir soudainement riche et tels des vautours autours de leur proie, trois prétendants sentiront le goût de l'or et lui tourneront autour pour diverses raisons. Je m'attendais ainsi à découvrir un récit sensible, dans lequel un minimum de sentiments serait mis à l'honneur et j'ai été que trop peu servi. D'autant plus qu'étant peu attendri par le destin de notre jeune héritière, j'admets avoir trouvé les relations peu éloquentes et encore moins touchantes. En réalité, je ne retiendrais que la volonté de rester intègre de Margaret face à son initiation en ce monde aux moeurs bien souvent fausses et douteuses.

Même si cela me désole, je dois bien admettre qu'Anthony Trollope ne m'a absolument pas convaincu ni embarqué dans ce roman initiatique doublé d'une étude des moeurs dont je regrette un style bien plus prosaïque et bien moins poétique qu'à l'accoutumée. Il en est de même quant à notre héroïne qui n'a pas réussi à me convaincre un seul instant.
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Roman comparable à la littérature de Jane Austen. Récit critique et ironique de la société anglaise de la fin du 19° siècle, de ses codes ineptes, à l'encontre parfois de tout sens moral et surtout du bonheur des personnages, notamment de Miss Mackenzie. La critique est plus féroce que celle de J.Austen. C'est drôle, acerbe avec un air de "ne pas y toucher". L'amour triomphe mais après une haute lutte contre les préjugés, l'avarice, la médisance et la rapacité de certains. Très agréable, auteur à relire.
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A la mort de son frère, Miss Mackenzie se retrouve héritière d'une petite fortune qui la rend soudain très intéressante aux yeux de son entourage. Elle, qui a 35 ans, n'a rien vécu, se retrouve entourée de soupirants. Mais l'argent ne fait pas le bonheur, n'est-ce pas? Elle emménage à Littlebath et essaye de s'intégrer à une petite communauté chapeauté par le pasteur et son horrible bonne femme.
Mais la nouvelle situation de Miss Mackenzie ne fait pas que des heureux et le sort l'empêchera d'en profiter bien longtemps. Comment réagira Miss Mackenzie à tous ces bouleversements et trouvera-t-elle le bonheur?

Autant le dire tout de suite, je suis plus que mitigée après cette lecture en soi agréable mais manquant de passion, de sentiments.
L'écriture est belle et les pages s'enchaînent facilement. de ce côté, rien à dire.
La psychologie des personnages est assez fouillée et j'adore d'habitude les classiques anglais.

Que s'est-il donc passé?

Ben, j'ai été peu touchée par les aventures de Miss Mackenzie finalement. J'attendais une belle histoire d'amour mais j'ai été déçue. Les soupirants de la demoiselle sont intéressants mais aucun ne lui voue un amour qui m'aurait fait rêver: Mr Maguire est l'ambitieux opportuniste de service, Mr Rubb junior, un peu trop voyant, un peu opportuniste mais capable de bonté et Sir John Ball, le cousin un peu mou et apathique.
J'aurais préféré qu'elle épouse Mr Rubb, tiens! Il semblait ressentir quelque chose pour elle et ça aurait alimenté les cancans de la communauté :p.

En résumé, un roman superbement bien écrit mais manquant, à mon avis, de passion, de sentiments, de ce quelque chose qui l'aurait rendu inoubliable.
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