C'est plat, terriblement plat. On peut exprimer l'ennui, l'indifférence et l'absence autrement qu'en décourageant le lecteur par l'ennui. C'est mal écrit, factuel, poussif, et ressemble à du remplissage. Les actions sont soulignées, resoulignées, re-resoulignées. On doit devenir esclave d'un mauvais conteur pour suivre le texte ou alors passer des pages. La fin est moralisante et pseudo-"citoyen-responsable". C'est assez mauvais et très repoussant. On imagine très bien que ce qui se dit sur l'Ue ne soit pas la même chose dans un autre pays et c'est la difficulté du sujet : comment parler d'une réalité qui n'a pas de langue, qui n'a pas de culture, qui n'a pas d'histoire, qui n'a pas même de centre, qui ne peut vous censurer, vous encenser, vous répondre seulement ? l'Ue est cet espace que l'on ne peut dire - mais il est si simple de le répéter dans sa langue, sans se demander comment, justement, dire l'indicible. C'est le travail du romancier de le faire et Toussaint ne fait rien. Pas de travail, pas d'interrogation, pas de dépassement de son sujet, des clichés (Mercedes et espions russes - ou bulgares - quelle différence ? - pour un personnage enfermé en soi-même qui ne vit rien et se donne l'impression de vivre en s'inquiétant de tout parce qu'il n'agit pas - on s'ennuie à mourir, comme).
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Ce livre est une des raisons pour lesquelles je me demande, moi, pourtant grand amateur de littérature française, s'il ne vaudrait pas mieux abandonner la lecture de romans français et me tourner radicalement vers, je ne sais pas, la littérature sud-américaine, italienne, mongole ...
L'intrigue, prometteuse au début, retombe comme un soufflé. Je me suis dit qu'il fallait peut-être lire au second degré, m'intéresser au style, faire attention aux astuces narratives. Que non, la lecture de ce livre a été une perte de temps.
Frank Boogers
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Avec ce livre, on se demande toujours quand ça va commencer, jusqu'à la fin.
Ça commence un peu comme de l'espionnage. La suite met en scène notre héros curieusement atone et impuissant, on a même l'impression de lire un rêve, vous savez, quand on n'arrive pas à mettre un pas devant l'autre alors qu'il faudrait COURIR !
Les personnages sont tous aussi atones. Seul le pirate en profite pour tirer quelques bitcoins sans se faire attraper, bien sûr, personne n'est dans le coup (ni le lecteur d'ailleurs).
Et le livre se termine avec une espèce de seconde partie sans aucun rapport avec le début : la mort du père de notre personnage principal.
Quelques petites infos intéressantes sur le déminage de la blockchain, à part ça...
On dirait que l'auteur a "fait les fonds de tiroir". Il lui restait des bouts de texte, il en a fait un livre et a trouvé un éditeur (là, trop fort !).
Mais aura-t-il trouvé les lecteurs ?
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Le personnage principal, fonctionnaire européen travaille à la commission en prospective.
Il est spécialiste des blockchains.
Abordé par des lobbyistes, il récupère incidentellement une clef usb qui lui montre que la technologie chinoise comporte une backdoor. Il cède finalement et se rend en chine voir les usines à minage.
Sur place, il se fait voler son MacBook dans les toilettes. Puis il doit recevoir une médaille
Arrivé au Japon, il ne peut tenir que 10 minutes de la conférence de 45 minutes prévue.
Pendant son séjour, son père malade va vers sa fin. le livre s'achève lorsqu'il le découvre sur son lit de mort.
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L'histoire est plutôt ordinaire : lobby, divorce, clef usb, vol d'ordinateur en chine, contact froid incertain avec les chinois, usine surprenante, attitude courtoise des japonais, mort du père…
On se demande vraiment pourquoi le livre a été encensé par le Masque.
Je n'ai rien appris de spécial.
On devine mal l'intention de l'auteur. A-t-il voulu informer sur son expérience ? Mais c'est alors du journalisme. A-t-il voulu informer ses enfants de ses états d'âme ? Mais pourquoi les critiques littéraires sélectionnent-ils le livre ?
Le rythme du récit est lent, la tension ne monte qu'au moment du vol de l'ordinateur.
La 2ème visite nocturne à l'usine n'est pas réaliste. Comment imaginer aller soi-même s'introduire de nuit dans une usine en Chine ? .
La langue du récit est complètement banale, factuelle, sans enchantement.
Toutefois, ça se lit, en 1 week-end sans peine. Rien à reprocher à l'auteur qui a fait un bon boulot. Juste une disproportion dans les recommandations des critiques littéraires.
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Quel ennui !
On dirait le scénario d'un téléfilm de l'après midi.
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Le début du roman est plutôt engageant mais le suspense ne prend pas et la fin est plus que décevante...
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