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Citations sur Les ducs et duchesses de Bretagne (11)

Comme leurs deux prédécesseurs, les trois nouveaux princes sont soucieux d'affirmer leur autonomie. Ils sont maîtres chez eux et ils tiennent à le faire savoir et reconnaître par tous, y compris par le monarque français. Preuve manifeste de leur souci de liberté, le refus systématique de prêter hommage lige au roi pour le duché : ils ne veulent pas se présenter à genoux et désarmés devant lui, lui jurer fidélité. Ils souhaitent au contraire, tous les trois, rester debout devant Charles VII, l'épée au côté, et mettre seulement leurs mains jointes dans les siennes. C'est la reconnaissance d'une prééminence, non d'une dépendance.
("Au cœur de la guerre de cent ans")
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Pendant toute l'année 938, les Vikings installent un solide camp retranché à Trans et finissent bientôt par former une véritable armée. Devenus sûrs d'eux, ils passent à l'attaque en 939 et se jettent sur le Rennais. Juhel Bérenger, comte de Rennes, tente bien de résister mais il est vite débordé. Malgré ses différends avec Alain Barbetorte, il l'appelle à son aide, ainsi que Hugues le Grand(1). Ces derniers n'hésitent pas à intervenir militairement... Contre toute attente, les Vikings de la Loire ne reçoivent aucune aide de ceux de la Seine(2). Le duc normand, soucieux avant tout d'asseoir son pouvoir dans le Nord-Ouest, est bien dans une phase de neutralité bienveillante envers Barbetorte.
La bataille fait rage fait rage le 1er août 939. A l'issue de combats acharnés, la forteresse est détruite, les troupes scandinaves anéanties. La victoire de Trans, à laquelle Alain prend une part déterminante, marque l'expulsion définitive des Normands de la Bretagne. Désormais, le duc est maître chez lui.
("Alain Barbetorte et la création du duché")

(1) Hugues le Grand: dux francorum, père d'Hugues Capet
(2) les Vikings de la Seine: les Normands installés en Normandie
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En ce début de XIIIeme siècle, les Capétiens sont parvenus à installer - et pour longtemps - un membre de la famille royale à la tête du duché. ils ont gagné par habileté ce que les Plantagenêts n'avaient pas pu obtenir par la force.
("La Bretagne, un enjeu international")
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Bientôt, le baron Raoul de Fougères change une nouvelle fois de camp et se tourne contre Conan IV, entraînant avec lui des personnalités redoutables, tels le comte Henri de Penthièvre, le vicomte Hervé de Léon et Eudon de Porhoët.
On a beaucoup glosé sur le sens de cette rébellion, à laquelle se joignent aussi de nombreux seigneurs de moindre importance. Elle a longtemps été interprétée, par les adeptes du "bretonnisme" depuis le XIXeme siècle comme une résistance nationale et patriotique à l'envahisseur étranger et à son affidé ducal. A tort certainement, car, ne l'oublions pas, c'est l'époque de la féodalité rayonnante. Les relations d'homme à homme qui régissent la société politique sont dominées par des intérêts individuels, à une époque où aussi bien en Bretagne qu'en France, les gouvernants peinent à s'imposer aux forces aristocratiques. Or, l'intérêt supérieur des principaux seigneurs qui disposent de territoires importants dans des pays rivaux, en Bretagne, en Angleterre, dans le royaume capétien, leur commande de rester apatrides en défendant d'abord leur propre cause.
("La Bretagne, un enjeu international")
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Conan III resserre les liens avec l'Anjou. Cela lui est facile puisque sa mère Ermengarde est elle-même de naissance angevine. Cette princesse ne cessera de le conseiller et de l'assister. Son aide sera précieuse pour maintenir l'union avec le comté voisin et d'autant mieux acceptée par le nouveau duc qu'Ermengarde est une véritable femme d'Etat. Elle a su le démontrer lors de l'absence de son mari Alain IV pendant plus de cinq années. Elle saura le prouver encore en suggérant à son fils de prendre de bonnes décisions, avant de partir finir ses jours à Jérusalem, après la mort de celui-ci en 1148. Cette amie de Bernard de Clairvaux et de Robert d'Arbrissel, fondateur de Fontevraud, a conduit les affaires avec Conan III de la meilleure des manières.
("Un impossible pouvoir ducal?")
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Sachant que les citadins sont affamés et dans l'espoir de les faire sortir de leur repaire, le duc fait venir 4000 porcs sous les yeux des assiégés, piège tentateur auquel les Rennais répondent par un subterfuge. Astucieusement, ils provoquent les cris stridents d'une truie, qu'ils possèdent encore, avant d'ouvrir une petite porte de la ville vers laquelle se précipitent les cochons avant même que les Anglais n'aient pu l'atteindre.
("La guerre de succession de Bretagne")
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Les exigences financières du clergé sont contraignantes : par le droit de "tierçage", les prêtres exigent le tiers de la valeur du patrimoine mobilier de leur paroissien au décès de celui-ci. Bien avant, au moment de ses noces, ils ont perçu le "past nuptial", une assez forte somme, avant de consentir à la célébration de la cérémonie d'union.
("Dans la fidélité de la France")
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En Bretagne comme ailleurs, en ce début de XIeme siècle, les seigneurs pressurent les populations locales, exigeant d'elles sans cesse plus de taxes en nature et en argent, à un point tel qu'elles ne les supportent plus et se soulèvent. Mouvement spontané d'exaspération : les manants n'ont ni chef ni organisation, seule la misère les jette dans la colère et le sang. Dans ces conditions, en Bretagne comme dans le reste de l'Occident, la répression est aisée et rapide. Alain III, aidé de nombreux seigneurs soucieux de recouvrer leurs droits, poursuit et massacre les rebelles, bientôt réduits à une obéissance encore plus contraignante.
("Un impossible pouvoir ducal?")
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Louis IX, revenu de croisade plus fort et plus déterminé que jamais, l'emporte si bien sur les armées d'Henri III d'Angleterre que celui-ci est obligé de lui demander la paix et de lui abandonner définitivement par le traité de Paris, juré en 1258, ratifié en 1259, ses anciennes possessions, soit l'Anjou, le Maine, la Touraine, la Normandie et le Poitou. Le roi de France pourrait exiger davantage encore de son rival. Mais il préfère lui laisser le Périgord et le Limousin pour mieux l'obliger à se reconnaître son vassal, à lui prêter hommage lige pour le duché de Guyenne, ce qu'Henri III est contraint de faire en décembre 1259.
("Dans la fidélité à la France")
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Charles de Blois serait plutôt, lui, une sorte de saint, soucieux avant tout de mettre ses pas dans ceux de Jésus et de parvenir ainsi à la félicité éternelle. Il n'est marié à Jeanne de Penthièvre que pour raison d’État. Il aurait infiniment préféré devenir franciscain pour se consacrer entièrement à Dieu. Entré de force en politique, il a du mal à assumer ses responsabilités et continue à mener la vie austère des moines endurcis de son époque ; non content d'assister à plusieurs messes par jour et de se confesser quotidiennement, il vit dans la macération et le sacrifice permanent : il jeûne souvent, met des cailloux dans ses chaussures pour se blesser et faire pénitence, dort sur une paillasse, porte autour des reins un cilice de crin de cheval rempli de vermine qui infecte ses chairs et les fait saigner.
("La guerre de succession de Bretagne")
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