Peut-on concilier son appartenance à une communauté religieuse stricte, austère, refusant beaucoup de progrès techniques avec son envie de liberté, de modernité et d'indépendance ?
Comment allier ses convictions avec l'amour que l'on porte à des personnes qui ne les partagent pas ? C'est tout le dilemme de cette famille mennonite où l'amour des uns pour les autres n'empêchera pas (causera ?) l'éclatement.
Le récit, relaté par la plus jeune des filles, nous fait rentrer progressivement, par de nombreux retours en arrière, dans la vie de la famille et de la communauté à laquelle ils appartiennent. Nous percevons ainsi, petit à petit, l'évolution de chacun de ses membres, les réactions des voisins et du groupe mennonite (dirigé par l'oncle très rigide de la narratrice, ce qui ne facilite pas les choses !), des jeunes et des moins jeunes….
La gravité du sujet abordé par
Miriam Toews, née elle-même dans une ville mennonite, est équilibrée par l'humour et la tendresse qui se dégage de l'écriture, ce qui fait de la lecture de ce roman un moment de plaisir à savourer.