Un Robinson en Sibérie !
Dans les forêts de Sibérie est un livre qui relate l'histoire d'un homme qui vit en ermite en Russie orientale. L'intrigue est assez répétitive, le narrateur qui n'est autre que l'auteur refait chaque jour les mêmes gestes. Il y a peu d'activités différentes. Cependant le langage y est assez soutenu et se montre agréable à entendre. le texte comporte beaucoup de descriptions notamment de paysages et d'énumérations parfois inutiles comme celle des livres emportés ou encore de ses outils. On a l'impression n'a pas de but et avance lentement. La voix utilisée sur le livre audio est celle de
Sylvain Tesson : elle est grave et monocorde, souvent pathétique. Elle peut nous conduire à l'ennui voire au sommeil...
Un roman poétique qui fait une large place à l'ennui !
Sylvain Tesson, un brin aventurier, s'exile en Sibérie, d'où le titre du roman. Une fois là-bas, il se coupe de la civilisation, il se plonge dans une lecture profonde de tous les livres qu'il a emmenés avec lui. Il profite de son séjour pour porter un regard critique sur notre mode de vie occidental. Ses journées sont rythmées par la lecture, on pourrait même dire qu'il se nourrit de cela. Il ne cesse d'explorer les alentours de sa cabane, de toutes les manières possibles, d'où les somptueux paysages décrits par l'auteur, qui fait de ce roman, un roman poétique qui nous permet l'évasion. Mais au-bout d'un moment, l'ennui se substitue à l'émerveillement. Les journées qu'il passe sont toujours les mêmes, il n'y a aucun rebondissement. Si
Sylvain Tesson avait mis plus d'intonation dans sa voix, l'écoute aurait été plus vivante et donc moins ennuyeuse. À certains moments, on se demande ce que veut nous dire l'auteur... C'est à croire qu'à de boire de la Vodka il commence à perdre la tête !
Mathieu K.
Au coeur des forêts sibériennes et d'une réflexion subtile.
Mu par le désir de se détacher un instant de la société, le narrateur choisit l'ermitage. Cette cabane de géologue perdue au bord du lac Baïkal, où il décide de résider, représente certainement l'idéal de solitude qu'il recherche. L'austérité et la rudesse climatique de ces régions reculées, que le narrateur s'inflige volontairement, le poussent à survivre et le rendent attentif aux joies simples de la vie. L'élagage de bois, la marche, la pêche, la vodka, la lecture et les quelques visites rendues constituent son divertissement quotidien et la beauté de la nature, un émerveillement permanent. Mais avant tout, le narrateur se consacre à des réflexions personnelles sur sa vie, les sociétés et ce qui l'entoure, qui sont étayées par ses lectures.
Dans ce récit autobiographique qui s'approche autant de l'essaie philosophique de par la profondeur de sa pensée que l'évolution de son idéologie,
Sylvain Tesson fait tout d'abord un blâme de la société contemporaine : en effet, les comparaisons entre son monde d'ermitage et cette société de consommation qui suscitent chez le lecteur un réel dégoût pour elle, affirment par ailleurs la noblesse de ses engagements. Ainsi, le narrateur se montre comme un protecteur de la nature et un esthète, en décrivant sa beauté. Cette oeuvre se caractérise également par une formidable recherche stylistique à travers métaphores et aphorismes qui subjuguent à chaque ligne le lecteur. Toutefois, l'intrigue – si c'en est une – manque de rebondissements. de même, la juxtaposition des idées ralentit le récit, qui repose de trop sur de la description et de l'énumération. de plus, les éléments évoqués dans l'histoire sont bien trop répétitifs.
D'autre part, la mise en voix contribue grandement à la subtilité du style de par les nuances de son intonation et sa force.
Florian D.
Un roman de réflexion sans intrigue
Ce roman raconte l'expérience de l'auteur lui-même qui décide de vivre en ermitage en Sibérie, seul, durant plusieurs mois, dans une cabane. Quelques rares personnes rempliront ses journées passées dans des conditions extrêmes. Quelques péripéties viendront animer son quotidien.
La voix de l'auteur est monotone et presque sans intonation. L'auteur décrit trop les paysages de Sibérie et ce qu'il fait de ses journées.
Sans intrigue ce roman nous livre une réflexion sur le monde actuel.
Manuel S.
Un roman sous forme de journal de bord
Le narrateur-auteur est un homme en soif d'aventure. Partie en Sibérie pour découvrir un endroit exceptionnel, il y décèle les vertus de l'exil.
Ce livre a une visée argumentative et descriptive de l'environnement. On peut s'imaginer les paysages comme en y étant, grâce au développement précis et clair par l'auteur des contraintes de Sibérie. Les personnes en soif de découverte de la Sibérie, trouveront leur compte.
Le narrateur nous raconte son épopée d'une voix forte et pleine de vigueur qui laisse penser que ce dernier a déjà eu d'autres expériences du même type dans d'autres pays.
Le narrateur vit certains moments trépidants comme le jour où, malmené par un vent arctique, il perd le chemin de sa cabane. Quelle angoisse que d'avancer seul dans un froid horrible !
Maxime G.
Un bel essai philosophique malgré une intrigue plate et lente
Pris par un dégoût de la société européenne, le héros du livre s'exile dans la taïga sibérienne dont il est tombé amoureux quelques années auparavant. Ainsi, son quotidien se résume à pêcher, boire, manger et marcher avec ses deux chiens. Pourtant, l'ermite est passionné de lecture et cite souvent ses auteurs favoris dans son journal. En effet, il philosophe et ajoute de très nombreuses métaphores qui expliquent son érémitisme mais également les très importantes descriptions qui jalonnent son récit. Ce dernier devient très répétitif car les journées se ressemblent presque toutes à quelques exceptions près où le personnage fait des escapades chez ses voisins ce qui ajoute quelques rebondissements. le lecteur (ou plutôt l'auditeur) se lasse lui-même très rapidement. Déçu par la lecture faite par l'auteur, on pouvait s'attendre à beaucoup de conviction de sa part. Mais non ! Sa voix est monocorde et faible. L'ennui est d'autant plus présent. Cependant l'écriture reste très poétique et philosophique d'où la qualification du roman d'essai. Quelques traits d'humour et d'ironie accentuent le caractère "rebelle" de l'auteur.
À voir : la vidéo des quelques mois passés en Russie de
Sylvain Tesson qui dure 50 minutes et est disponible sur Daily Motion.
Bref un ouvrage à retenir pour son style d'écriture et sa philosophie malgré une intrigue ennuyeuse et une lecture lassante.
Denis S.