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Citations sur Karoo (268)

Avec le temps, me dis-je. Avec le temps, non seulement je lui dirais tout mais je partagerais avec elle des choses que je n'avais jamais partagées avec quiconque. Renaissance. Renouveau. Et, à la lueur de la bougie, cela semblait non seulement possible, mais imminent.
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Des parties de ma vie sont tout simplement coupées. Emportées. Tout simplement emportées quelque part. Des sections entières. Des gros bouts. Et qu'est-ce qu'on est censé faire dans ce cas ? Recoller les morceaux. Juste recoller ce qui reste et continuer comme si de rien n'était. J'ai essayé, je vous le dis. Mais quand vous êtes sans arrêt en train de perdre des morceaux de votre vie et que vous essayez de recoller ce qui reste, vous commencez à vous sentir bizarre au bout d'un moment.
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Le soleil, en tant que présence suffocante, plongea et disparut dans ma vue, mais il ne serait pas exact de dire que je l'ai vu se coucher. Les ombres cédèrent devant le crépuscule qui les absorba, puis le crépuscule céda devant la nuit. La lune s'éleva légèrement à la gauche de ce palmier solitaire planté au centre du rond-point.
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La solitude comme une fuite de gaz, commençait à s'infiltrer dans l'obscurité de ma suite.
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C'est un peu comme si, à un certain moment de leur vie, leurs âmes avaient été déchirées en deux. Juste au moment où ils s'étaient adaptés et avaient trouvé un moyen de vivre heureux avec une moitié d'âme, ils avaient alors rencontré la personne même qui possédait l'autre moitié. Les bords déchirés et dentelés, comme les deux moitiés d'une carte au trésor, se complétaient parfaitement.
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Malgré mon égocentrisme écoeurant, mon égo semble s'échapper assez facilement. J'ai beau faire, je suis incapable de demeurer subjectif sur quoi que ce soit pendant très longtemps. Une heure, ou un jour, deux jours au mieux, et ma subjectivité me quitte, et je commence à observer l'évènement depuis un point de vue tout à fait différent.
Je ne le fais pas exprès. Mon esprit change de point de vue et se met en orbite autour de l'évènement.
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Je n'ai pas cherché à savoir depuis quand - mais nous en sommes tous les deux conscients, j'en suis certain, depuis des années maintenant - une sorte de paralysie s'est emparé de nous. Je ne sais pas trop quand cela a commencé, parce qu'il m'a déjà fallu tout ce temps uniquement pour en accepter la réalité. Non, nous ne sommes pas en train de nous éloigner l'un de l'autre, pour utiliser l'expression de l'un de mes amis quand il parle de ses parents. Ce serait mieux si c'était le cas, parce qu'alors j'aurais la possibilité de m'éloigner suffisamment pour ne plus éprouver de douleur devant cette proximité sans contact. Mais nous ne nous éloignons pas l'un de l'autre, Papa. Il n'y aucun mouvement entre nous. Il n'y a que le triste spectacle d'un père et d'un fils figés dans le temps.
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Quelque chose n'allait radicalement pas chez moi, et que quoi cela pût être, ça n'allait vraiment pas du tout. Je ne savais pas ce que c'était. Je ne savais pas si j'étais en train de l'attraper ou si j'étais en train de le perdre, mais je savais, un peu comme les animaux savent qu'un tremblement de terre va se produire, que quelque chose d'énorme était en train d'entrer dans ma vie - ou d'en sortir. Cela n'était pas encore totalement entré, si, toutefois, il s'agissait bien d'une entrée ; cela n'était pas encore totalement sorti, si toutefois il s'agissait bien d'une sortie.
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De temps en temps, il se demandait qui il était.
Il savait, même s’il n’en avait pas encore, qu’il était censé avoir une identité ; il en connaissait même les composantes habituelles.
Un nom et un prénom. Une date et un lieu de naissance. Une adresse récente. Une profession. Quelqu’un à appeler en cas d’urgence. Un numéro de téléphone en journée. Un auteur préféré. Une citation préférée. Et ainsi de suite.
Cela lui sembla soudain une chose bien curieuse, cette question de l’identité. Curieuse dans le sens où les composantes qui la constituaient ne paraissaient pas si personnelles que ça.
Et s’il devait ne plus jamais avoir d’identité, est-ce que ce serait une si grosse perte que ça ? Qu’est-ce que cela signifiait de ne pas en avoir pour le moment ?
Mais en avait-il une ?
Après tout, il était bien là, il voyait, il entendait, il pensait, il était plein de joie. Est-ce que ce n’était pas une identité ?
Mais la joie qu’il ressentait, pourrait-elle être un substitut à son identité ?
Dans ce cas, il ne tenait pas tant que ça à en avoir une.
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Béni soit tout ce qui vit. Père, mère, frères, soeurs, enfants de la terre, bénies soient vos vies, car elles sont la joie du monde
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