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3,64

sur 132 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  

Une vie de poupée de Erik Axl Sund est un polar nordique à la fois magnifique et d'une brutalité à lire. Ici on parle de pédopornographie et des âmes noirs qui profite pour l'argent et le sexe pour assouvir cette clientèle abominable qui la plupart du temps avec un vernis d'honnêteté et d'une vie communautaire exemplaire. Ici nous avons deux jeunes filles de quatorze ans, une qui viens du Moyen-Orient et l'autre d'une famille suédoise pris dans l'engrenage de la prostitution juvénile et enrôlés dans des films porno. Les enquêteurs de la police sont au bout du rouleau par tant d'horreurs qu'ils visionnent pour leurs enquêtes. Un roman super bien écrit presqu'un poème tant que les mots et l'espoir qu'il suscite, malgré les larmes de mon coeur à lire cette prose je peux dire que ce bouquin est une oeuvre d'art que j'ai tenu tout au long de cette lecture. Un livre évènement une abomination de notre époque avec une ampleur que je ne soupçonnais pas.
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Quand on me dit qu'un roman est dur, cela titille ma curiosité. J'aime quand un auteur ne s'auto-censure pas de peur de déplaire à un lectorat peut-être trop sensible. Une vie de poupée parle de pédo-pornographie et de pédo-prostitution. Et le duo Erik Axl Sund (alias Jerker Eriksson et Håkan Axlander Sundquist) ne se prive pas de nous mettre le nez dans la merde du monde. Et ça pue. Ça tort le ventre et le malaise plane tout au long de la lecture d'Une vie de poupée.

Une des forces de ce roman, c'est la narration éclatée. Je conseille d'être concentré un minimum car les auteurs basculent d'une scène à l'autre, différents personnages, différentes époques, des pièces de puzzle disparates qui ne forme une image qu'à la fin.

Et tandis qu'on pense être dans un roman brut de décoffrage, vulgaire, racoleur, Erik Axl Sund y ajoute une portée sociale et romanesque très plaisante. On en apprend pas mal sur le laxisme judiciaire de la Suède. J'ai beaucoup aimé. Une vie de poupée est sous-titré Mélancolie grise et je vois dans leur bibliographie qu'Erik Axl Sund ont un autre roman sous-titré Mélancolie noire, sans lien apparent, mais forcement lié dans un certain sens.
Lien : http://livrepoche.fr/une-vie..
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Une vie de poupée, mais pas une vie de princesse. Une poupée plutôt désarticulée, malmenée et violentée… Erik Axl Sund, cet auteur suédois qui en cache deux en vérité, offre une lecture bien sombre de ce que peut être la vie de jeunes filles dans le monde d'aujourd'hui.

Un polar sous-titré Mélancolie grise et qui fait partie de la nouvelle trilogie des deux comparses Jerker Eriksson et Håkan Axlander Sundquist : Mélancolie noire a démarré en 2015 par Les corps de verre et se poursuit donc avec Une vie de poupée sorti en janvier 2021.



Le premier chapitre s'ouvre en italique sur l'arrivée d'une jeune fille, mineure isolée, en Suède dans un camp de réfugiés et ça démarre mal : « Blottis-toi dans ton lit givré d'aiguilles de sapin, petite fille noire, si noire au-dehors et à l'intérieur, si froide et gelée que le noir t'engloutit tout entière. Tu es une putain et une meurtrière. »

Elle, c'est Mercy. Elle a fui le Nigeria, en proie aux exactions islamistes et aux attaques par Boko Haram contre sa famille, chrétienne, et son père, homosexuel. Après un affreux périple à travers l'Europe, elle rejoint la Suède. Et finit par atterrir au Chaudron, un foyer pour jeunes filles abusées sexuellement. Elle va y rencontrer Nova, jeune suédoise, elle aussi à la dérive, victime d'abus et d'un maître-chanteur au sein de son cercle familial. Nova et Mercy vont former un duo fusionnel et combatif « à la vie, à la mort, à la prostitution ! ». C'est le début d'une échappée sauvage et violente où elles n'ont plus rien à perdre. Elles rêvent de soleil et d'une vie à Sunset Beach en Californie… elles ne trouveront que violence, pornographie et désolation.

Derrière ce duo, Erik Axl Sund tisse un décor bien sombre et effrayant : celui de la pédo-pornographie et de la cybercriminalité. Autour du duo gravitent des personnages qui contribuent à nous plonger dans un univers désolant : Love Martisson, directeur du foyer et thérapeute, qui carbure aux anti-dépresseurs et aux somnifères ; Freja, cette jeune fille du foyer qui a disparu sans laisser de traces… ; Kevin Jonsson, policier solitaire à la Criminelle, spécialiste des méthodes de traque des pédophiles sur internet ; Tara, cette jeune fille retrouvée morte au pied de son immeuble et dont le suicide maquillé est le point de départ d'une enquête sur le Marionnettiste, prédateur sexuel qui sévit auprès de tout ce petit monde…

Une enquête glaçante où les personnages sont rattrapés par leur passé et où chaque fuite en avant se termine dans un abîme encore plus sordide… Une écriture incisive et morcelée, par courts chapitres où l'on passe d'un personnage à l'autre ou d'une époque à l'autre. Cela rythme le récit mais il faut rester attentif pour suivre tous les détails et chaque histoire.
Des détails et des histoires qui peuvent parfois – souvent même – donner la nausée, tant ils sont crus, violents et cruels. Un polar à réserver aux âmes non sensibles assurément.

A éviter aussi si vous ne supportez pas les diatribes violentes contre les hommes ; ces derniers en prennent vraiment pour leur matricule dans ce roman :
« Ils sont responsables de neuf accidents de la route sur dix. Et ils aiment faire souffrir les animaux… Sur mille personnes qui aiment baiser avec d'autres espèces, par exemple des vaches, des chèvres, des chiots ou des petits poussins sans défense, neuf cent quatre-vingt-dix-neuf sont des hommes, et la femme qui accepte de se faire enfiler par une bite de cheval y a été forcée par un homme.
– Ils ont inventé les viols en réunion, les bombes atomiques et les chaises électriques.
– Mais qu'est-ce qui leur a donc pris ?
– Ils ont tellement confiance en eux-mêmes. Ils savent tout sur tout. Mais ua fond, ils ne sont qu'une grosse erreur, un raté de l'évolution. Oui, la seule chose positive chez eux, c'est que genre un milliard de fois par jour ils se tabassent ou se démolissent. Pourquoi ont-ils seulement le droit de vote ?
– Tuer dix hommes choisis au hasard, c'est empêcher quarante-huit actes violents, dit-elle. Dont des meurtres et des abus sexuels sur enfants. Tous les hommes devraient, dès l'instant de leur naissance, être encouragés au suicide ». (p. 365) et (p.10)

A noter : ce roman peut être lu de façon tout à fait indépendante du premier opus de la trilogie, Les corps de verre.
Lien : https://deambulationsrennais..
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Traduit du suédois par Rémi Cassaigne.
Je me familiarise peu à peu aux polars nordiques et j'avoue y prendre goût, surtout quand je lis un excellent roman comme Une vie de poupée.
Pour commencer, les prénoms des personnages sont prononçables et permettent d'identifier les personnages. C'est une chose qui me déplait beaucoup dans certains romans notamment les polars asiatiques ou d'autres romans nordiques que j'ai pu lire, quand on ne sait plus si le personnage est masculin ou féminin ou, pire, quand on ne se souvient plus de qui est qui. Quand ça arrive, je ferme le bouquin définitivement.
Ensuite, l'intrigue. Partant d'une enquête criminelle, une jeune fille défenestrée, le roman comporte une autre piste policière qui se focalise sur la pédophilie et pire encore, la porno pédophilie.
Les auteurs abordent non seulement ce thème révoltant mais aussi celui des réfugiés qui, ici les enfants, sont parfois l'objet d'un commerce d'êtres humains à leur arrivée sur une côté Européenne, puis dans tous les pays susceptibles de les « accueillir ».
Autant prévenir, ce roman comporte des scènes très explicites et doit être réservé à un public, si ce n'est averti, qui n'a pas l'âme sensible. On ne parle pas ici d'une débauche de scènes sanglantes…
On fait la connaissance d'un flic, Kevin, qui va être plus que malmené psychologiquement par cette double enquête, lui-même ayant été victime d'un oncle un peu trop affectueux alors qu'il avait 9 ans.
D'un côté du meurtre déguisé en suicide d'une adolescente sous l'emprise du Marionnettiste, pédophile insaisissable. de l'autre, la disparition de Mercy et Nova d'un foyer d'accueil. Mercy et Nova représentent les deux facettes du thème abordé.
Mercy est réfugiée. Elle a perdu toute sa famille sur l'embarcation qui devait les amener en Grèce. Escroquée par les passeurs, violée dans son pays et dans celui qui l'accueillera, l'Allemagne, elle apprend à survivre. Nova elle a été victime d'abus dans un cercle de proches. Elles fuient toutes les deux, se racontent leurs passés, comme deux mini Thelma et Louise, si jeunes, si détruites.
Pour résumer, c'est un excellent polar, très bien mené, mais violent et dur à lire parfois, effrayant car il montre qu'il existe des monstres qui n'ont vraiment plus rien d'humain, bien pire que ce que l'on pourrait imaginer.
A lire, vraiment.

Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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J'avoue que j'ai du mal avec les auteurs scandinaves. Il y en a deux ou trois avec lesquels ça se passe bien, et d'autres bof bof. Erik Axl Sund font partie de la première catégorie. le duo suédois m'a donné des frissons d'angoisse avec leur trilogie « Les visages de Victoria Bergam », lue il y a quelques années.

« Une vie de poupée » est le second opus d'une nouvelle série, « Mélancolie ». le premier étant « Les corps de verre », publié en France en 2015. Mais il peut tout à fait se lire indépendamment. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait !

Dans ce nouveau roman, nous allons suivre trois personnages vraiment forts : Mercy et Nova, 16 ans, dont l'amitié sera sans faille, et Kevin Jonsson, commissaire de police à Rikskrim.

Mercy a fui son pays, le Nigéria et les atrocités menées par Boko Haram. Propulsée en Suède, elle a du se prostituer pour tenter de s'en sortir. Nova, quant à elle, a fui sa famille, victime d'un pédophile. Deux enfances volées, deux jeunes filles paumées, deux amitiés, deux destins. Au lieu de jouer à la poupée, ce sont elles qui serviront de jouet, à la merci de monstres sans scrupules. Kevin travaille sur la pédo-pornographie. Ce qui va raviver de sales souvenirs, faisant remonter son passé qu'il avait bien tenté d'enfuir loin dans les méandres de son subconscient.

Les personnages secondaires sont tout autant bordeline, rassurez-vous. Chacun cache quelque chose. A travers des chapitres courts, alternant présent et passé, sous la voix des divers personnages, les auteurs nous dépeignent un pan extrêmement sombre de notre société. La pédo-pornographie, la prostitution, le trafic sexuel, ce roman plonge dans les ténèbres les plus noires. le pire, c'est qu'elles sont courantes. Ajoutez à cela les dérives de la religion, l'immigration, les réfugiés, le féminisme, et vous obtenez un roman d'une rare densité. L'histoire est brute, glauque et obscure. Notre duo navigue très habilement dans les représentations d'abus et de misère mais toutefois sans jamais tomber dans le macabre et encore moins dans la banalisation. La justesse de plume est admirable.

L'écriture est brutale, crue, trash, habile, réussissant à toucher les nerfs du lecteur. Les mots claquent et tranchent dans le vif, imprégnant le lecteur jusqu'à l'os. le rythme est soutenu, le récit se révèle passionnant, malgré les abominations. Les références cinématographiques sont innombrables et apportent un peu de légèreté à l'ensemble.

Attention aux âmes sensibles, le sujet est délicat, certaines scènes peuvent être insoutenables. Les auteurs consolident leur place de maîtres du genre. Un régal ! « Mélancolie grise » ? C'est quand même bien noir, je trouve. Même si l'on aperçoit un peu de lumière à certains moments…Inutile de vous dire que je vais dévorer le premier tome en attendant la parution du troisième !

« Espérer un coup dur est statistiquement beaucoup plus sûr qu'espérer un miracle. »

#uneviedepoupée #mélancoliegrise #actessud #erikaxlsund
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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Une descente dans les bas-fonds de la perversion et l'abjection ! « Une vie de poupée » (sous-titre : Mélancolie grise) est le second opus de la nouvelle trilogie du duo Erik Axl Sund autour de la mélancolie (le premier « Les corps de verre » (sous-titre : Mélancolie noire) est paru en 2015).
C'est un roman noir, très noir qui se déroule de novembre 2012 à juin 2013 ; des chapitres très courts ; qui alternent entre présent et passé ! impossible de lire « en diagonale »… chaque phrase, chaque mot comptent… la description des personnages est sans concession ; leurs perversions sans limite !
Les deux adolescentes Nova et Mercy, ont eu une enfance fracassée… Mercy, est une réfugiée qui a fui les atrocités de Boko Haram et Nova a fui sa famille. C'est un récit très dense, (comme les autres livres de ces auteurs), un récit d'une noire innommable, le reflet d'une partie de la société suédoise qui n'a rien à voir avec les clichés habituels dont auteurs mettent en lumière ces zones d'ombre. Je me trompe peut-être, mais il y a un engagement politique sous-jacent dans leurs récits. On ne peut pas résumer ce livre en quelques mots, chaque personnage, chaque détail a son importance. Une petite mise en garde pour les personnes sensibles, non pas qu'il y ait une débauche d'hémoglobine, mais les descriptions de certains sévices sont assez violentes.
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J'ai mis un bon moment pour le lire mais je suis arrivée à la fin car je voulais savoir comment cela se terminer et pour un livre aussi dur, c'est une bonne fin.
C'est l'histoire de 2 filles une suédoise qui est dans une famille pauvre, la mère travailler quelques heures et balaie les rues mais elle boit, vit avec un gars qui lui prends son argent et fait des fêtes, le grand frère lui a très mal tourné.
L'autre fille a une vie normale et correct au Ghana, elle est noire mais le père est homosexuel et a une aventure avec un de ses élèves et il doit fuir le pays. Alors les voilà sur les routes : la maman, les 2 petits frères jumeaux et Mercy alias Blakie. D'abord la Turquie via la Grèce et l'Allemagne. le père est parti avec un bon paquet d'argent mais je peux vous dire que les gens de ses pays profitent bien et vont même jusqu'à leur vendre des gilets de sauvetage avec du papier journal dedans ce qui fait que les 2 petits frères vont se noyer et la maman aussi et voilà le père et la fille seuls sans argent et comment voulez vous que ils se débrouillent chacun de leur coté, le père se vend et Blakie-Mercy aussi et ainsi de suite jusqu'en Suède ou enfin tous les deux après pas d'aventures terribles et traumatisantes ils arrivent à se retrouver mais je ne vous en dirais pas plus car c'est un livre que il faut lire même si il parle de leurs conditions de voyage abominable.
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Ca fait plusieurs années que j'attendais la suite de la série Mélancolie. Je n'ai pas été déçue. Une vie de poupée est dur, très dur. Il laisse peu de place à l'optimisme, même dans cette Suède qu'on imagine protégée et plus sécuritaire et sécurisée. le sujet est très sombre et peu d'adultes sont ici "des gens bien" mais le sujet de la pornographie infantile et de la porno-criminalité méritait d'être traité.
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POUR PUBLIC AVERTI : Pédophilie/Cyberpédophilie

Ce roman est un bon coup de poing car non seulement il nous montre à quel point il faut protéger nos enfants d'internet entre autre mais il ouvre les yeux sur le manque d'évolution de certains pays sur l'acceptation des orientations sexuelles, la protection de la population contre la dictature et les dérives de la religion...

Les personnages sont attachants et une fois de plus je suis révoltée de la bêtise humaine.
Nova, cette jeune fille manipulée sur internet.
Mercy et sa famille, au mauvais endroit, au mauvais moment.
Love et ses secrets espoirs de soulager les souffrances.
Et enfin Kevin, car il n'y a pas qu'aux petites filles que cela arrive...
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Un livre absolument excellant, rempli de personnages développés et d'un fil conducteur bien élaboré, il faut cependant s'accrocher au début car on nous présente beaucoup d'histoires parallèles d'un seul coup. de plus les noms de personnages et des villes sont souvent difficiles à retenir dès le début, c'est pourquoi je conseil de vous faire une petite fiche pour mieux comprendre. Également attention aux âmes sensibles, ce livre n'est pas pour vous ! Il aborde de nombreux thèmes qui peuvent choquer les plus jeunes. de plus, si dans le passé vous avez été sujet à tout ce qui relève d'une d'agression, de violence sex*uel, d'auto mutila*tion (et j'en passe) et que ces sujets sont une source profonde d'angoisse et de noirceur pour vous, faite très attention !
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