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EAN : 9781698365190
769 pages
Auto édition (07/10/2019)
5/5   2 notes
Résumé :
Chroniques italiennes
- Eh bien ! puisque votre lâcheté le veut, moi-même je tuerai mon père... Animés par ce peu de paroles fulminantes, et craignant quelque diminution dans le prix convenu, les assassins rentrèrent résolument dans la chambre, et furent suivis par les femmes. L'un d'eux avait un grand clou qu'il posa verticalement sur l'œil du vieillard endormi ; l'autre, qui avait un marteau, lui fit entrer ce clou dans la tête. On fit entrer de même un aut... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Stendhal, ce grenoblois qui détestait Grenoble et ses habitants. Il se ravisera quelque peu à la fin avec "mémoires d'un touriste". Ces idées de récits s'inspirent de vieux parchemins italiens du temps où il résidait en Italie. Son écriture est pour moi classe et simple à lire. C'est un réel plaisir que de lire ces nouvelles italiennes de l'ancien temps.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
RÉFLEXIONS SUR OTELLO

Milan, le 9 février 1818.
Lettre à Vigano
Monsieur,


Je voudrais que le dernier acte d’Otello s’ouvrît par Desdemona marchant tristement et exprimant à deux de ses dames qu’elle a de sinistres pressentiments. Elle demande sa harpe et elle joue l’air Voi che sapete che cosa è amore de Mozart dans le Nozze di Figaro. Il faut là un air de Mozart, c’est le compositeur qui exprime le mieux la sombre mélancolie.

Après cet air Desdemona renvoie ses suivantes, fait sa prière au ciel et se couche.

Puisqu’on change le Balabile, ne pourriez-vous pas, Monsieur, puisque ce changement vous convient, le placer à la douzième représentation ? Vous feriez pleurer davantage, les cœurs seraient plus attendris.

2o Je voudrais exprimer, si cela est possible à l’art du ballet, que le mouchoir a été donné à la mère d’Otello par une fée. Otello, en le donnant à Desdemona, lui dirait que suivant ce que lui a dit sa mère tant qu’elle conservera le mouchoir elle sera sûre de son amour. Cela préparerait l’admirable parti que vous en avez tiré dans les Reprises de jalousie du dernier acte.

Les deux changements ci-dessus sont possibles. Je suis fâché qu’il ne soit plus temps d’admettre le troisième.

Pourquoi, Monsieur, avez-vous rejeté le premier acte de Shakspeare ? Ce sénateur dans son palais réveillé par les cris de Iago, Otello sortant au milieu de la nuit, son arrivée au Sénat, son plaidoyer contre Brabantio, père de Desdemona ?

Quels matériaux pour votre génie ! Au reste, si vous avez négligé plusieurs des beautés qui sont dans le Shakspeare traduit par Letourneur, vous en avez mis de nouvelles puisées dans la vraie nature de l’art admirable dont vous faites la gloire. Telle est au premier acte cette admirable Furlana. Quel contraste de cette gaîté si nationale à Venise avec le sombre du dernier acte ! Je suis convaincu, Monsieur, qu’aucun théâtre d’Europe en février 1818 n’a un spectacle aussi magnifique et aussi touchant.

Je suis fâché que le désir d’être régulier vous ait fait rejeter le premier acte si original de Shakspeare.

Encore deux critiques : Pourquoi le Doge, chef d’un gouvernement, reconnu par sa sagesse, destitue-t-il Otello, général utile à la République, parce que le dit général se conduit mal avec sa femme ? Cela n’est pas digne du chef d’un état.

Pourquoi Otello est-il si fort en colère contre Cassio ? une demi-colère suffit. Cette première colère ôte la lumière principale à la colère si hautement tragique du dernier acte.

Du reste, Monsieur, je crois qu’avec Canova et Rossini vous faites la gloire actuelle de l’Italie. Et votre génie est plus neuf ; qu’il y a loin des gambades des grotesques qu’on voyait à la Scala en 1800, à la sublime tragédie d’Otello. C’était le tombereau de Thespis et vous êtes le Sophocle de cet art. Que de belles choses vous pouvez encore tirer de Shakspeare ! Par exemple le ballet de Cymbeline. Jachimo sortant du coffre au milieu de la nuit et contemplant Imogène endormie. La simplicité sublime des deux jeunes gens enterrant…
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23 mars 1817.
Paris



Il n’y a plus d’acteurs depuis qu’il n’y a plus de sifflets.

Pour que le génie des artistes français, si génie y a, ne soit pas tout à fait avili par l’antichambre du ministre, on pourrait permettre aux assemblées électorales de commander un tableau pour leur département. C’est la réunion la plus passionnée du royaume.

Il faut que les arts tiennent à un sentiment et non à un système.

Chaque année la chambre des Députés pourra dépenser vingt mille francs pour un tableau ou une statue. Les premiers choix seront ridicules, mais le ridicule corrige le ridicule, et rien ne corrige les intrigues intérieures d’un Institut.

Les artistes français, je ne parle que des morts, n’étaient que des ouvriers endimanchés. La science de l’homme est pour eux lettres closes. Il n’en était pas tout à fait de même de Léonard de Vinci et de Michel-Ange. Pergolèse et Mozart étaient des gens emportés par les passions. Ici on loue beaucoup un jeune artiste quand il est ce qu’on appelle sage.
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*INTRODUCTION* : _« Je l'ai découvert il n'y a pas longtemps : je suis un moraliste à rebours. »_ *(Paul Léautaud,* _Passe-temps,_ volume I.) _« C'était un dandy qui ressemblait à un vagabond. […] Il avait une besace avec de la nourriture pour les animaux errants, un sourire un peu rictus comme celui De Voltaire […] et des lunettes à monture de fer par-dessus lesquelles son oeil piquait le monde. Paul Léautaud [1872-1956] préférait à tout la littérature des journaux intimes, des correspondances, des confidences et des anecdotes. Il n'était pas loin de penser que c'est là-dedans que se voit la bête humaine, alors que le lyrisme et les grands sentiments sont trompeurs. Il préférait à la compagnie des hommes celle de sa ménagerie : des chats, des chiens, une guenon, un petit monde qu'il avait logé dans une maison de Fontenay, où il lisait de mieux en mieux de moins en moins de livres, s'éclairant aux bougies et taillant ses plumes avant d'écrire son ouvrage capital, semi-clandestin, réservé de toujours pour la publication posthume : le Journal littéraire, un rayon de bibliothèque. […] c'est à peine si Léautaud quittera Paris, où il hante deux quartiers, celui de la rue des Martyrs et celui de l'Odéon […] Les éditeurs le solliciteront souvent, mais toujours — ou presque — en vain : il aime faire longuement l'essai de ses mots et de ses pointes […] C'est, comme on dit, un écrivain pour les écrivains. Il vit dans la littérature, jusqu'au cou. Employé, finalement, au Mercure de France, c'est avec les gens de lettres qu'il passe son temps, c'est cela qu'il observe : leurs manies, leurs tics, leurs combinaisons. […] Léautaud, dans ses textes, se raconte, parle De Stendhal, de son père, des écrivains et de son bestiaire. […] La bêtise humaine, c'est son terrain favori, — et, comme chacun sait, la bêtise contemplée ne rend pas souvent joyeux le moraliste. Or, Paul Léautaud est un moraliste. […] En 1950, après bien des embarras pour se décider, il accorde à Robert Mallet une série de quarante-trois entretiens radiophoniques qui en font en quelques mois une vedette. Son rire cassé, ses grognements, son capricieux bon sens […] En 1951, André Gide meurt. Paul Léautaud médite une fois encore sur la mort et la vanité d'être. En 1956, il sent que la vie s'en va. Il accepte — enfin — d'être conduit à la Vallée-aux-Loups, où on le soigne. le 22 février, il boit une tasse de thé, il est trois heures de l'après-midi. À I'infirmière, il dit, brusque comme toujours : « Maintenant, foutez-moi la paix. » II s'endort, et il meurt. »_ *(Hubert Juin.)*
*CHAPITRES* : 0:02 — 1er extrait ; 0:07 — Introduction ; _Essais de sentimentalisme :_ 0:32 — 2e ; 1:03 — 3e ; _Le théâtre de Maurice Boissard :_ 1:27 — 1er extrait ; 1:39 — 2e ; 1:51 — 3e ; 2:03 — 4e ; _Passe-temps :_ 2:25 — 1er extrait ; 2:44 — 2e ; 2:55 — 3e ; _Le Stendhal Club :_ 3:05 — extrait ; _Marly-le-Roy et environs :_ 3:22 — 1er extrait ; 3:41 — 2e ; _Propos d'un jour :_ 4:07 — 1er extrait ; 4:46 — 2e ; 4:57 — 3e ; 5:27 — 4e ; 5:50 — 5e ; _Journal littéraire :_ 6:32 — 1er extrait ; 6:41 — 2e ; 7:02 — 3e ; 7:15 — 4e ; 7:31 — 5e ; 7:58 — 6e ; 8:12 — 7e ; 8:33 — 8e ; 8:49 — 9e ; 9:02 — 10e ; 9:15 — 11e ; 9:34 — 12e ; _Amour :_ 9:52 — extrait ; _amours :_ 10:05 — extrait ; 10:17 — Générique.
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : _Paul Léautaud en verve,_ présentation et choix de Hubert Juin, Paris, Pierre Horay, 1970, 128 p.
*IMAGE D'ILLUSTRATION* : https://www.abebooks.com/photographs/Portrait-photographique-Paul-L%C3%A9autaud-Andr%C3%A9-Billy/31299734647/bd#&gid=1&pid=1
*BANDE SONORE ORIGINALE* : Kevin MacLeod — Gymnopédie No. 3. Gymnopédie No. 3. by Kevin MacLeod is licensed under a Creative Commons CC BY 3.0 license. https://incompetech.com/music/royalty-free/index.html?isrc=USUAN1100785&Search=Search
*LIVRES DU VEILLEUR DES LIVRES* :
_CE MONDE SIMIEN_ : https://youtu.be/REZ802zpqow
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/B0C6NCL9
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