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Patricia Lee Smith dite Patti Smith, née en 1946 à Chicago, est une chanteuse et musicienne de rock, poète, peintre et photographe américaine. Son père, ancien danseur de claquettes, est employé de bureau dans une usine et sa mère, qui a abandonné une carrière de chanteuse de jazz pour élever ses quatre enfants, est serveuse dans un restaurant. A l'adolescence, Patti se détache de l'éducation très religieuse que sa mère, Témoin de Jéhovah, lui a donnée. Entrée à l'Ecole normale pour devenir institutrice, à 18 ans elle est radiée (suite à une grossesse) et doit travailler. Pendant la première partie des années 1970, Patti Smith pratique intensément la peinture, l'écriture, et se produit en tant qu'actrice au sein du groupe de poètes St Mark's Poetry Project. Les petits boulots alimentaires s'enchainent, les rencontres amoureuses on non aussi et de fil en aiguille, elle écrit des paroles de chansons (pour Blue Öyster Cult), des articles pour la presse rock (Creem, Rolling Stone) et finalement sort un premier album coup de tonnerre, Horses, en 1975.
Avec M Train qui vient de paraître, Patti Smith poursuit dans la veine autobiographique amorcée avec Just Kids mais d'une manière tout à fait différente. Si Just Kids était centré sur sa liaison amicale puis amoureuse avec Robert Mapplethorpe entre 1967 et 1989 (date de son décès), de façon très directe, M Train est plus distancié.
La vérité historique : A la fin des années 1970, Patti Smith rencontre Fred "Sonic" Smith, guitariste du défunt groupe américain MC5, qui partage notamment son amour de la poésie. Ils s'aiment, se marient et ont deux enfants, Jackson (né en 1980) et Jesse Paris (née en 1987). Patti Smith se retire alors presque entièrement du monde de la musique pour élever ses enfants, n'enregistrant en près de quinze ans qu'un seul album, Dream of Life, sorti en 1988. En 1994, la vie paisible de Patti Smith est brutalement interrompue par la mort de son époux, puis de son frère Todd, « La mort brutale de Todd, si peu de temps après la disparition de Fred, m'a été insupportable. »
Si le souvenir des êtres chers et disparus revient régulièrement au cours de ce texte, comme une ombre sombre planant au-dessus de l'auteure, l'écriture transpire la sérénité, une sorte de « zenitude » face à l'adversité, face à la vie que Patti Smith prend comme elle vient pour finalement n'en retenir que les bons côtés ou les instants magiques et heureux, mais il s'en dégage néanmoins un sentiment de solitude assumée.
La vie de Patti Smith s'avère d'une grande simplicité. Faite de petits rituels, petits déjeuners macrobiotiques (pain complet, huile d'olive et café), cafés qui tout du long scandent les journées de l'artiste, cafés-boisson comme cafés-lieux, elle les connait tous, de New York à Vera Cruz. Elle en boit des litres - « Je pouvais boire jusqu'à quatorze tasses sans mettre en péril mon sommeil » - et à mon avis, elle fait bien, car elle a tendance à s'assoupir souvent si je l'ai bien lue. Question fringues, un bonnet et un vieux pardingue avec dans ses poches, son calepin et un appareil photo, autant dire qu'il ne lui faut qu'un baluchon pour partir en voyage. Et dès qu'elle le peut, elle se cale devant un écran pour suivre les séries policières dont elle est très friande.
Le livre est découpé en chapitres sans chronologie aucune, faits de lieux (voyages à Berlin, Londres, Tokyo, Tanger, Mexico…) et de gens qu'elle rencontre ou d'écrivains nourrissant son imaginaire (la liste serait trop longue à dresser mais disons que Haruki Murakami est ici important). le texte marie les souvenirs, conservés précieusement dans ses carnets Moleskine qui ne la quittent jamais et dans lesquels elle note constamment tout ce qui lui passe par la tête, ah ! ces poètes… et des dérives oniriques qui ne manquent pas de charme. « Ce n'est pas si facile d'écrire sur rien » déclare Patti Smith en entame de son ouvrage, on la croit volontiers mais on peut la rassurer, elle s'en tire brillamment.
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Patti Smith M Train
Je me demande parfois ce qui est arrivé à cette déesse du rock alors quand je parcours ses mémoires. Il s'avère que Smith est vraiment le genre de femme qui parle à ses chats. Elle parle également à son couvre-lit à fleurs et à sa télécommande de télévision. Elle est obsédée par les émissions policières télévisées, au point qu'un week-end, elle s'envole pour Londres depuis New York et s'installe dans un "petit hôtel privilégié" pour passer des journées à les regarder sans interruption - c'est ce que j'appelle le rock'n'roll. Partout où elle va, elle est poursuivie par la mélancolie, le sentiment que les meilleurs jours de sa vie sont derrière elle. « Personne ne savait où j'étais », se dit-elle, coincée dans un taxi dans le brouillard londonien. "Personne ne m'attendait"
Ses premières mémoires , Just Kids (2010) parlaient de sa relation avec l'artiste Robert Mapplethorpe, avec qui elle a vécu et travaillé dans les années 1970. le livre avait beaucoup d'arguments pour faire des ventes: un décor granuleux de New York, une histoire de jeunes artistes affamés avant qu'ils ne deviennent des noms familiers. M Train est une proposition un peu plus délicate. Comme le précédent, il ressemble à une lettre d'amour, mais cette fois il est question de son mari décedé, le musicien Fred "Sonic" Smith. Il se déroule principalement dans le présent, suivant rêveusement l'auteur à travers une série de voyages : une réunion d'une société obscure, le Continental Drift Club, à Berlin ; la maison de Frida Kahlo à Mexico ; au Japon, où elle visite les tombes du réalisateur Akira Kurosawa et de l'écrivain Osamu Dazai (visiter les tombes d'artistes est une autre de ses obsessions : elle passe beaucoup de temps à les chercher, à les laver et à récolter des offrandes à leur apporter).
Lorsqu'elle ne voyage pas, elle se promène dans Greenwich Village, boit du café noir, mange des toasts bruns à l'huile d'olive et passe des matinées entières à dresser des listes de chefs-d'oeuvre littéraires ou à jouer à des jeux de mots. Partout où elle va, elle est hantée par les souvenirs de Fred. Sur un vol long-courrier, elle se met à pleurer : « Reviens juste. Tu es parti assez longtemps.
Ce n'est pas un deuil récent – le couple s'est rencontré en 1976 et a eu deux enfants avant la mort en 1994, à l'âge de 45 ans – mais pour Smith, c'est clairement comme si c'était hier. M Train est traversé par le chagrin et une nostalgie intense pour les «moments mystiques» qu'ils ont passés ensemble, qu'il s'agisse d'échapper à l'arrestation en Guyane française ou de regarder le baseball dans le bateau qu'ils ont restauré et gardé sur cales dans la cour de leur maison au Michigan. Elle ne doute pas qu'elle et Fred étaient des âmes jumelles. "En regardant en arrière, longtemps après sa mort, notre mode de vie était un miracle, un miracle qui ne pourrait être réalisé que par la synchronisation silencieuse des bijoux et des engrenages d'un esprit commun."
Smith est une privilégiée. Elle a sa maison à New York, ses amis et admirateurs dans le monde entier. Partout où elle passe, les gens déroulent le tapis rouge : les itinéraires sont organisés, les hôtels réservés. Lorsqu'elle tombe malade dans la maison de Kahlo lors de sa visite au Mexique, elle se retrouve dans le lit de Diego Rivera.
J'avais abordé Patti Smith avec des réticences, je suis devenu un lecteur assidu, elle a une écriture belle et sincère et j'aime son soutien inébranlable pour toutes les expressions artistiques, les siennes et celles des autre
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Traduit par Nicolas Richard

"Ce n'est pas facile d'écrire sur rien.
C'est ce que disait le cow-boy au moment où j'entrais dans le rêve. Vaguement bel homme, intensément laconique, il se balançait dans un fauteuil pliant, le dos calé contre le dossier, son Stetson effleurant l'angle extérieur brun foncé d'un café isolé. (...)
En ouvrant les yeux, je me suis levée, suis allée d'un pas chancelant dans la salle de bains où je me suis aspergée le visage d'eau froide. J'ai enfilé mes bottes, nourri les chats, j'ai attrapé mon bonnet et mon vieux manteau noir, et j'ai pris le chemin si souvent emprunté, traversant la large avenue jusqu'au petit café de Bedford Street, dans Greenwich Village."

Eh hop ! Patti Smith vous embarque pour plusieurs heures dans son M Train, (la lettre M pouvant être la première de Mysterious, Mystic, et tout ce qui vous conviendra : elle vous laisse y coller le mot qui vous plaira - mais par pitié, par Mr ! ) . Et, s'il n'est pas facile d'écrire sur rien, comme veut le faire croire le cow-boy et l'auteur, mettez-vous donc à la place de votre blogueuse, qui a adoré ce livre qui est loin d'être sur rien, ne sait pas par où commencer pour arriver à en parler....

Un livre encore différent des deux autres mais où l'on retrouve la thématique du rêve, de Glaneurs de rêves (justement) et la plume incroyablement limpide et pourtant travaillée et poétique de Patti Smith qui vous embarque dans un road trip sur la trace des artistes qui l'ont marquée, sur une vie passée à courir le monde, un voyage hanté par l'écriture où l'on fait des breaks dans les cafés, en particulier le Café 'Ino à Greenwich Village où se pose l'artiste pour observer et réfléchir, toujours à la même table où elle a ses habitudes. La globe trotteuse que je suis s'apprêtait à noter le nom et l'adresse de ce café pour le jour où elle irait visiter New York, mais il n'existe plus !

Grâce à Patti Smith, vous vous sentirez peut-être moins fantasque de vouloir vous rendre sur la tombe ou les lieux hantés par les écrivains et poètes que vous admirez : elle le fait tout le long du livre, c'est même le fil conducteur du récit qui vous permet de passer d'un pays à l'autre, d'une époque à une autre sans anicroches, sans sentiment de rupture temporelle ou thématique : Jean Genet, Sylvia Plath, Roberto Bolaño, Virignia Woolf, Mishima, Frida Kahlo, Arthur Rimbaud (évidemment) et tant d'autres...
J'ai souri en découvrant que Patti Smith est paniquée à l'idée d'oublier de prendre un livre lors de ses voyages. Elle a découvert Murakami et son Oiseau à ressort mais perdu l'Oiseau.

Au fil de son périple et de ses arrêts dans les stations de son M Train, Patti Smith avoue qu'elle a deux vices dans la vie : le café et les séries TV ! :) . Pour le café, elle a été capable de se rendre au Mexique pour goûter le meilleur café du monde. Elle est capable d'aller s'enfermer à Londres dans un hôtel rien juste pour regarder The Killing ou les aventures de Kurt Wallander, personnage créé par Henning Mankell. Elle est complètement addict aux séries policières car elle trouve que la résolution d'une énigme s'apparente à l'écriture d'un poème dans sa difficulté.

On découvre une femme profondément sensible au monde qui l'entoure, un peu sauvage, qui vit maintenant seule avec ses chats. Quelqu'un d'assez fantasque aussi, capable d'acheter une vieille bicoque déglinguée, pour en faire son "fort Alamo", comme elle dit, mais bien plus solide que les constructions plus récentes qui n'ont pas résisté à la tempête Sandy, se plaît-elle à souligner, avec un brin d'ironie. :)
J'ai vraiment eu du mal à imaginer, une fois encore, que cette personne-là était la même que l'icône rock adulée par les foules du monde entier (encore aujourd'hui). Ayant assisté à la rencontre littéraire qui a eue lieu à Paris, je me suis demandée, qui, dans la salle blindée du théâtre de la Bastille, était venue pour la Patti Smith rockeuse et qui pour la Patti Smith écrivain poète. A écouter les conversations autour de moi, il y avait pas mal de gens pour la rockeuse. Mais aussi une génération (comme la mienne) qui ne l'a peut-être pas vraiment connue pour ses chansons mais plutôt pour ses écrits. Forcément quand on aime ses écrits, on part écouter sa musique et j'espère que l'inverse est vrai aussi.

En tout cas, la soirée a pu me prouver que la chanteuse et l'écrivain étaient bien la même personne, parce qu'elle aime toujours chanter, même sans instruments, a capella. Elle sait toujours enflammer une salle, et avec humour ! Elle a expliqué que c'est la littérature qui l'a mené à la chanson, d'ailleurs. N'empêche : quel parcours !

Enfin, l'objet livre est vraiment magnifique, avec sa couverture veloutée au toucher et parsemé de photos qui contribueront à votre voyage littéraire en compagnie de cette femme aux semelles de vent, aux poches aussi emplies de souvenirs de son existence. Magnifique !
Lien : http://milleetunelecturesdem..
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Voilà un livre étonnant, d'une poésie rare et touchante, avec des arrêts sur images ou plutôt des arrêts sur photos Polaroïd au fil des mots, des allusions ici et là.
C'est un peu une magie, comme si Patti Smith nous parlait en direct au centre de la tête, là ou siège l'imperceptible beauté et une grande humilité.
Etrange car ce livre est passionnant sans utiliser aucune accroche littéraire.
Et tout cela entre le présent et le passé de Patti Smith, de café en café, des trains de pensées, un vagabondage musical de mots dénués de prétention mais ô combien doués de force et de tendresse.
Patricia qui nous parle de la dérive des continents, de la vie des objets, des matières, de ses écrivains-phares, de ses obsessions et de sa "léthargie apparemment incurable", de son amour immuable pour Fred Smith, son mari, au gré de ses enracinements dans les cafés qui rythment sa vie musicale et sa vie d'écrivaine, le 'Ino (son ancre), le Pasternak, le Zoo, le Caffè Dante, l'Arcade bar...
A ne surtout pas manquer. Ce serait dommage de louper cette écriture.
Et Patti Smith se pose la question : "Comment se fait-il que nous ne comprenions jamais complètement notre amour pour les gens qu'après leur disparition ?"
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Je n'ai vraiment rien à voir avec Patti Smith : elle boit café sur café, je n'aime pas ça ; elle chante, je ne connais pas sa musique (mais son nom, oui!) ; elle est toujours par monts et par vaux, je suis assez statique..Et pourtant...
J'ai beaucoup aimé ce livre, ou plutôt cette rencontre. Je l'ai dégusté gorgée par gorgée, texte par texte, et j'ai eu l'impression de l'accompagner. Ou qu'elle m'accompagnait. Je ne sais plus bien.
On la suit dans ses voyages, intérieurs et extérieurs, notamment sur les traces des écrivains/artistes qui l'ont marquée ; dans ses pensées ; dans son quotidien (comme tout le monde, elle regarde Les Experts!)... et c'est bien. Beau. Imagé. Imaginé. On suit ses rêves, ses envies, ses douleurs.
Et comme je viens de l'écrire, je l'ai lu en même temps que je lisais un petit roman de Christian Bobin. A priori, rien à voir. Et pourtant... pour moi, ils sont cousins. Tout en étant très différents, je trouve qu'ils ont une belle manière de dire les choses, de les imaginer...
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Patti Smith n'est pas qu'une icône de la scène rock, elle est aussi l'auteure de plusieurs oeuvres autobiographiques.

Très connue et reconnue pour Just Kids, son talent littéraire n'est plus à démontrer.

C est donc confiante que j'ai entamé cette lecture, pensant lire des écrits poétiques et mélodieux...
Eh bien, pas du tout !

Je m'attendais à autre chose.
Ici, elle nous raconte ses voyages dans divers endroits du monde ou du coin de sa rue . Elle s'attarde sur les lieux.

Aussi, on passe beaucoup de temps avec elle au café qu'elle fréquente quotidiennement.
On comprend vite qu'elle est accro à la caféine et aux tartines d'huile d'olive !

Elle saute du coq à l'âne, du présent, au passé voir à un présent parallèle .

Ce récit n'a pas vraiment de fil conducteur et si vous aimez la rigueur, il ne sera pas faut pour vous .

Visitant à tour de rôle la Casa Azul, les tombes de ses écrivains préférés, le Japon, l'Allemagne,l'Espagne.. elle ne raconte ni son état d'esprit sur le moment , ni ne conte l'ambiance qui se trouve en ces lieux .
Elle digresse, s'envole très très loin ...
Un peu un voyage initiatique méditatif.

Je pense que ce bouquin est fait avant tout pour les fans de la chanteuse, qui à travers ses écrits, vont apprendre à connaître mieux le personnage, à rentrer dans son univers et ses habitudes de Madame tout le monde, ce qui la rend sympathique.

Je ne peux pas dire que son récit ne m'a pas intéressé mais il est certain que je n'ai pas été embarquée .

Juste kids attendra un petit peu pour que je me plonge dedans .
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Patti Smith est l'une de ces personnes qui vivent une vie intérieure intense. Elle mène des dialogues internes avec ses écrivains préférés, elle a des rêves pleins de phrases significatives et où elle contemple un train, vert comme le dos d'une mante religieuse.

Orhan Pamuk dit que pour lui la littérature est une religion. Tous les véritables lecteurs ont leur panthéon, et Patti Smith n'échappe pas à la règle. Son panthéon à elle : Murakami, Bowles, Nabokov, Boulgakov - avec chacun d'entre eux elle a vécu une sorte de liaison amoureuse, chacun est devenu une étoile conductrice pour elle vers laquelle elle tourne de temps à autre ses pensées. Patti Smith est une mystique à sa manière : elle voit des signes et des indices partout, qu'elle adopte comme guides pour prendre des décisions vitales.

À notre époque, nous assistons à l'essor des essais, mais Patti Smith ne s'est pas perdue dans le contexte général. Elle est spéciale. Seule une personne qui n'a pas perdu son innocence a le don d'écrire de cette façon.
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« Ce n'est pas si facile d'écrire sur rien. »
C'est avec ces mots que Patti Smith nous entraîne dès la 1ère page dans ses rêveries mélancoliques, dans ses divagations sur tout et sur rien, où, de fil en aiguille, elle évoque tous ses chers disparus (son mari Fred « Sonic » Smith, son frère, tous 2 disparus trop tôt et à un mois d'intervalle ; ses parents), ainsi que les nombreux écrivains et artistes qui l'ont forgée et qu'elle a parfois croisés : Paul Bowles, Jean Genet, Arthur Rimbaud, Frida Khalo et Diego Rivera, Silvia Plath, Virginia Wolf, Yukio Mishima, Haruki Murakami, etc…
Cette artiste au sens plein du terme (chanteuse / musicienne rock, poète, écrivaine, peintre et photographe) est très attachée aux objets et aux souvenirs qui y sont liés, avec un côté très mystique.
Elle se donne entièrement dans cette écriture, elle est elle-même, avec ses doutes, sa mélancolie, ses souvenirs, ses rêves et cauchemars, ses aspirations et ses croyances les plus profondes.
On sent une honnêteté et une transparence totale vis-à-vis du lecteur, ce qui la rend extrêmement attachante, proche et intime.
J'éprouve comme une fascination pour cette belle âme, que j'ai du mal à expliquer mais qui s'amplifie de livre en livre.
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De très belles critiques ont été écrites sur ce livre, je n'ai rien à y ajouter.

Je voudrais juste dire que cette femme m'a impressionnée par ses multiples talents. J'aime sa culture, son goût immodéré pour le café à la fois comme lieu et comme breuvage, son côté fantasque, son interprétation poétique du monde, sa belle histoire d'amour avec son mari, hélas tragiquement interrompue par sa mort. J'aime beaucoup de choses chez cette femme mais avant tout, ce que je préfère c'est sa liberté. Il est en effet rare de la voir affirmée avec autant de naturel.
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Dans la lignée de "Just kids", Patti Smith continue son autobiographie et nous narre ses voyages, ses errances, ses inspirations dans cet opus. Nous en apprenons plus sur ces artistes qui l'accompagnent au quotidien, ses habitudes de vie (vive le café, les chats et les séries policières !). Plus j'avançais dans ce livre, plus je me disais qu'il me plairait bien de vieillir comme elle et que nous nous serions bien entendues dans ce quotidien d'artistes ascètes.

Mon passage préféré concerne son voyage au Japon. Elle dépeint ce pays en si peu de mots et il se dégage de ce chapitre une certaine ambiance que j'ai l'impression d'y être avec elle, sur les traces de Dazai et Akutagawa.

Certaines longueurs et considérations personnelles m'ont parfois un peu ennuyées et, si cela n'avait pas été Patti Smith, j'aurais abandonné au bout de quelques chapitres et y aurait trouvé moins d'intérêt. Toutefois, on y retrouve la plume de l'auteure et cette manière atypique de considérer ce qui l'entoure. le récit est agrémenté de ses photos personnelles, pour le plaisir des yeux !

Cela m'a donné envie de redécouvrir "Just kids" et ses autres écrits. Que vous appréciez cette artiste aux multiples facettes ou non, je vous recommande vivement ce livre qui vous fera voyager intérieurement, comme dans les plus beaux pays !
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