Big Bang

Recueil de huit nouvelles avec un ton différent à chaque nouvelle, mais avec une ambiance assez surréaliste. Je trouve que le recueil est bien structuré on part du plus petit, en passant par un intermédiaire avec la quatrième nouvelle Big Bang puisque Eepie enfant, adulte, personne âgée puis redevient une enfant. Cette nouvelle se situe au milieu et les quartes suivantes tournent vers les adultes pour finir en apothéose dans l'irréel avec les Extrémités.
Dans Incubateur, An et Jacob ont donné vie à un très grand prématuré. A la fin de la lecture se dégage un sentiment de tristesse concernant la vie et la mort d'un petit être minuscule de l'existence.
Protéine vert fluo , l'histoire d'un adolescent Max de dix ans ami avec Roubi- dou, ils s'intéressent aux expériences menées sur un cochon d'Inde albinos qui devient vert fluo." Dans les bras de Pop, le cochon d'Inde tout blanc devient vert vif. Comme la crème de menthe." Questionnement de Max concernant sa sexualité, il a perdu son père, il vit avec sa mère. Peggy est la mère de Max, elle est dermatologue, elle fait partie d'un groupe des Alcoolique Anonyme . Les cendres de son mari se retrouvent dans une pierre de curling. Dans cette nouvelle l'infiniment petit s'est les cendres. On l retrouve les mêmes personnages dans le nouvelle Drôle Tordant ou drôle bizarre ?. Peggy est un personnage qui possède un grain de folie qui se promène avec les cendres de son mari lors d'un pique nique.
Ces deux nouvelles forment un tout, une ébauche d'un roman, touchant et attachant.
Big Bang est la nouvelle qui donne le titre du recueil, c'est la plus surprenante aussi. C'est l'histoire d'Eepie Carpentrod, elle a huit ans et tenez vous bien elle lit Madame Bovary , elle est touchée par le syndrome de Fred Hoyle (astrophysicien qui a inventé l'expression Big Bang), et voilà qu'elle vieillit tout d'un coup elle passe de 36 ans à 62 ans accélération du temps. Elle va découvrir l'amour . Puis elle redevient une petite fille de huit ans. C'est une nouvelle très touchante sur le thème du rajeunissement et du vieillissement. " Ta mère soutient que tu es éternelle , que ton esprit ton âme continueront de se dilater à jamais comme l'univers, allusion directe à la théorie du Big Bang que tu lui a expliquée à midi, pendant un repas composé de soupe aux tomates et de petits biscuits salés, mais tu es déjà au courant , ton cerveau s'effondrera sous son poids, et ce sera le Big Crunch" Bang Crunch est le nom du site de Neil Smith, c'est aussi le titre de ce recueil en anglais. Sur le site on voit Gnab bang écrit à l'envers.
Tout au long de ce recueil il est question de mains, de pieds donc la dernière nouvelle tient sa place dans le recueil de nouvelle. L'extrémités : nouvelle surprenante et étrange, l'histoire d'amour entre les mains et un pied d'astronome. le premier paragraphe a été lu par l'auteur lui même, lors de la table ronde il est question d'amour entre les gants et les mains. C'est très loufoque !

C'est huit nouvelles étranges, teinté d'humour noire voir macabre, surréaliste (à l'anglo-saxone on pense à l'univers de Lewis Carroll ) sur tout la dernière. Changement de ton d'une nouvelle à l'autre Neil Smith aime jouer avec les mots et leur sonorité. Je suis assez d'accord pour penser que le livre est surement meilleurs en anglais.Ce recueil est un regard personnel que Neil Smith a du monde contemporain, vu de l'intérieur.
Lors de la rencontre au Festival América Neil Smith disait qu'il aimait bien se mettre dans la peau de quelqu'un d'autre.
J'aime les références à l'art pictural qui se nichent dans chaque nouvelle.

Ces quatre nouvelles sont étonnantes, originales. de même les personnages y évoluant. Tous ont au moins une fêlure, des histoires assez lourdes. L'ambiance n'est pourtant pas morose. le recueil se lit agréablement, du moins pour ces quatre nouvelles ; j'ai moins aimé les quatre autres, même si l'écriture et l'originalité sont au rendez-vous, pour deux d'entre elles, je ne suis pas allé jusqu'au bout. Conclusion : une moitié du recueil est bonne, ça vaut donc le coup de s'y arrêter.
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