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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'avais ajouté ce livre dans ma PAL suite à quelques critiques enthousiastes de certains de mes amis. Mon ressenti reste mitigé. Peut-être suis-je trop novice en SF et/ou dystopie.

La forme m'a charmée. le fond m'a laissée sceptique. Trop de questions qui restent sans réponses pour moi.
J'ai été sensible à la beauté du texte, à l'étrangeté du décor, ce monde où la durée du jour varie avec la force du vent, à la complexité des personnages.
J'ai été effrayée par une vie où l'on ne peut plus entendre un rire d'enfant, où je n'entendrais personne me dire je t'aime.

Et je ne suis pas sûre d'avoir compris où voulait m'emmener l'auteure, ce qu'il faut comprendre des évènements aux deux différentes époques.
Un essai dans un nouveau genre pas complétement transformé.
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Oui, c'est une belle histoire, oui, c'est très bien écrit, oui, c'est un beau texte, oui, ce petit livre est différent des autres car profond, et peu souvent abordé de cette façon : planète dépouillée, hostile.
Pas de fioritures, pas de grandes saga. c'est ce qui fait le charme de ce court roman de SF. Mais, même avec tout ça, on reste sur sa faim, et finalement on n'accroche pas.
Je reste déçu malgré la qualité du récit.


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J'avais mis ce livre dans mes achats après avoir lu une critique qui m'avait laissée pensant que ce roman me plairait.

J'ai été frappé par une écriture froide, sans émotion (apparente). Tout cela créée un univers où l'on perçoit le mal être des personnages, livrés à eux même sur une planète où l'avenir ne parait pas des plus brillants.

Plusieurs périodes se croisent. le titre, la fin m'ont interloqués... Je suis passée à coté de ce roman. Quels messages souhaite faire passer cet auteur?

Sachant qu'il est demi Same, demi Norvégien; j'ai pensé que cette histoire pouvait être une allégorie de la destruction de sa culture laponne par la civilisation moderne, qui se faisant s'autodétruit...

Mais n'est ce pas une sur interprétation...

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Babelio m'offre le plaisir de découvrir cet auteur Norvégien, Sigbjørn Skåden avec son roman Oiseau dans le cadre d'une masse critique Mauvais Genres, une petite pépite de curiosité qui interpelle par son étrangeté et cette prose poétique des paysages. Sigbjørn Skåden est un écrivain du Territoire Same (lapon), son poème épique en prose, Skuovvadeddjiid gonagas (le Roi des cordonniers) de 2004 le fait découvrir dans son pays et lui donne une certaine notoriété, sa prose est finaliste pour le Grand Prix littéraire du Conseil nordique, ce texte fait un parallèle au mythe du Juif errant, il publie un roman en 2009, Prekariáhta lávlla, pas encore traduit en France, son deuxième, en 2019, Oiseau, le sera par Marina Heide, une Franco-norvégienne aux éditions Agullo Court.
Ce roman est éphémère par sa brièveté, très court, comme une respiration, il est étrange par sa conception, il est comme un Alien qui vous dévore de l'intérieur, ce conte d'anticipation résonne comme un écho lointain qui se diffuse en vous et s'évapore dans les profondeurs de l'incertitude.
« L'avenir est une érosion imperceptible qui nous réduit aux contours faibles de ceux que nous étions autrefois »
Le roman s'articule autour de cette citation, Sigbjørn Skåden, à travers un roman d'anticipation, qui semble proche de la dystopie, une science-fiction décrivant un avenir sombre, des pionniers quittent la terre et au-delà de la lumière du son découvre une nouvelle planète Secles, qu'il nomme Home pour y vivre (mourir, survivre…), une épopée nouvelle les attend, ces 18 pionniers vont plutôt subir la vie sur cette planète étrange, au climat chamboulant le cycle de la rotation de cette planète, c'est l'anarchie entre le jour et la nuit, et le pire c'est la lumière du soleil qui résonne des bruits qui étouffent tout, notre auteur norvégien à cette image poétique de ce vacarme du jour,
« On dirait une myriade de mouches qui se contracte dans l'air et s'évapore. »
Une mére, raconte à sa fille Su, qui, elle devra être , comme étant la première naissance sur Home, en cette année de 2048, cette louve protectrice et cruelle aura cette réflexion de vouloir couper le passé de terrien, que sa fille puisse naitre d'une source pure, sans référence à la Terre, mais est-ce une solution pour son enfant de devenir l'oiseau, symbole de liberté et légèreté.
2147 semble être un futur de 2048, une ombre où Su semble être lointaine à ce tableau de ces 34 survivants résidant sous le Dôme de Montifringilla, où un code secret soude cette communauté, laissant le passé rugir des ondes qu'il faut taire et caché au prix d'un renoncement de soi au profit de la communauté , et tout cet équilibre va basculer lorsque une mission terrienne va venir sur cette planète ou le jour est bruyant et la nuit est silencieuse.
Sigbjørn Skåden est un poéte, le tableau de la planète est une mélodie prosaïque, une douce chanson mélancolique dessine les contours de Home, ce sable rouge, cet océan blanc de Dune, ces noirs montagnes, des terres comme des mares de sang coagulé, des courants d'air venu du noyau de la planète couvrant d'un voile blanc le paysage, une averse de neige de coquilles creuses blanches, l'océan noir, les plantes blanches non comestibles et la dureté clivante de cette planète au secret profond.
Je vais rester ambiguë sur ce roman et de pas puiser dans sa profondeur, pour ne pas dévoiler ce miroir futuriste que reflète ce roman.
J'aime être surpris , comme je l'ai été avec Oiseau et cette écriture envoutante…
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S'il y a bien un titre qui m'a prise au dépourvu ces derniers temps, c'est cet étrange et troublant Oiseau de l'auteur norvégien Sigbjørn Skåden : je ne lis pas souvent de science-fiction, ce n'est clairement pas mon genre de prédilection,en revanche c'est un genre qui pose beaucoup de questions, pertinentes. Elle a l'avantage de contenir peu ou pas de frontières narratives pour imposer des limites à son récit, qui dispose donc de toutes les libertés in-imaginables et prendre toutes les directions possibles. Sigbjørn Skåden est un auteur norvégien de langue same (de Laponie), dont il est le fervent défenseur et promoteur. Et à lire le Wikipedia norvégien, il a l'air de posséder une imagination débordante et très créative, puisqu'il est l'également l'auteur d'un roman qui prend pour forme un blog nommé Ihpil, totalement fictif, d'une jeune femme sami retrouvée morte au fin fond d'une piscine.

L'auteur pousse le champ de ses expérimentations littéraires encore plus loin avec Oiseau tout en se démarquant de ce qu'il a pu écrire précédemment, notamment de ses poèmes épiques. Cette couverture d'un dégradé de couleurs totalement hypnotisant presque surnaturel, et illustrée en fond de la trace d'un véhicule spatial s'éloignant de la terre, donne le ton à ce court roman extra-ordinaire. Celui-ci nous donne rendez-vous en terre ou plus exactement en planète inconnue, quelques décennies plus tard, en 2048 et en 2148, alternativement. Si 2048 marque l'année ou le premier bébé voit le jour sur Home cette planète étrange, 2148 voit l'apparition de ceux qui ont désormais colonisé ce nouveau lieu de vie d'êtres humains débarquant droit de la Terre. La première chose qui m'a interpellée de ce récit, c'est le fait de ne jamais vraiment savoir ce qui est arrivé à notre planète qui a pu pousser les hommes à la quitter, néanmoins le panel des éventualités est assez large compte tenu de sa situation actuelle. L'auteur nous propose une vision de cet avenir, forcément sinistre, puisque la galaxie ne propose aucun autre endroit plus favorable à l'homme. La narration par elle-même n'est pas davantage porteuse d'espoirs, même si une petite lueur d'espérance pointe à travers ces avancées technologiques qui lui permettent de survivre tant bien que mal sur la planète. Cela provoque un fort sentiment de malaise, une angoisse presque suffocante et délétère d'observer ces êtres humain évoluer sur un terrain sans avoir jamais vu leur planète d'origine alors même que Home est plus un abri, une sorte de bunker gigantesque, un endroit de survie qu'une terre d'accueil. Rien que ce nom Home est totalement désincarné et factice. Cette forme de survie, cette vie qui n'a d'autre but que de prolonger la factualité de son existence comme de sa fatuité, au détriment de sa qualité. Est-ce que l'effort en vaut la peine si tout ce qui caractérise l'humain, dont ses facultés cognitives, s'éteint peu à peu, écrasé par la rigueur de ces conditions de survie, et pour en être réduit à ne remplir que ses fonctions basiques, se nourrir, se reproduire, une simple fonction d'animal, mu par ce profond instinct de survie.

Il y a un peu de ces romans d'anticipations dystopiques, qui émane d'une situation présente réelle, ancrée dans une situation climatique préoccupante face à une implosion démographique exponentielle et des conflits aux armes de destruction massive ou non qui se multiplient. C'est un texte dépouillé de la moindre trace de sensation et sentiment, il emprunte une ligne directive froide et dénuée d'affect « l'homme », « la vieille femme », « les gens », « la mère », « un groupe » enfin presque. Il reste encore quelques traces d'un attachement proprement terrien à travers les liens filiaux qu'entretiennent encore certains. Les hommes deviennent des robots, c'est glaçant. L'auteur tâte du doigt l'inanité de vies sans savoir, but ni plaisir, sans distinction, c'est assez incommodant d'autant que l'écriture sèche et presque brute restreint davantage notre bulle d'oxygène.

Si la science-fiction propose pour l'instant des issues tout à fait fictives et improbables à l'avenir de l'homme, l'auteur met le doigt en plein là où ça fait mal en brandissant la menace d'une extinction de l'homme, qui passe par l'annihilation de toutes ses capacités intellectuelles, émotionnelles et cognitives. Au même titre que les espèces animales n'ont guère de places dans cette machine bien huilée qu'est en réalité cette colonie : l'oiseau est un animal très symbolique, qui pourrait représenter le nouvel élan de l'homme sur la planète. Si, seulement, l'Homme n'était pas l'Homme.

Ce récit me laisse face à une drôle de sensation, un brin oppressante, issue de cette confrontation face à un monde totalement préfabriqué et artificiel, à moitié gouverné par des automates bêtes et méchants, dépourvu de tout affect, de tout plaisir. Ces artifices permettent à l'homme de survivre dans cette bulle aussi fragile qu'éphémère et qui pourrait éclater à tout instant étant donné la rigueur du climat en général, et des vents en particulier. Quel genre de vie est-ce donc de passer ses journées à cultiver une terre pratiquement stérile et de ne s'accoupler que par instinct de reproduction. Réduits à l'état de prisonniers par ces conditions naturelles et cette absence d'atmosphère et d'oxygène, Oiseau offre une belle réflexion sur la (im)possibilité de s'affranchir de la terre, quand on sait à quel point l'homme et elle sont si intimement liés.
Lien : https://tempsdelectureblog.w..
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Oiseau est un livre étrange. Je ne sais toujours pas, quelques mois après l'avoir refermé, si je l'ai aimé ou pas.

C'est une lecture qui m'a paru froide, très lente, heureusement que le livre est court car je ne sais pas si je l'aurais terminé.
Tout du long, une distance règne. C'était très compliqué pour moi qui aime m'attacher aux personnages, qui aime l'immersion et me faire embarquer. Je suis une lectrice pleine d'émotions ! Et là, j'ai eu l'impression d'être comme l'observatrice d'une expérience sous cloche, regardant à distance, objectivement. C'est très certainement voulu, mais je ne sais pas si ça m'a plu.

Je n'ai pas compris la poésie dont certaines critiques parlent. C'est d'ailleurs parce que ce livre faisait partie d'une liste "la science-fiction rencontre la poésie" que j'ai eu envie de le lire.
Tout semble très aseptisé, lisse, fade, sans couleurs. A l'image de ce monde en noir, blanc et rouge, où la vie est impossible hors des murs.
Le personnage principal n'est jamais mentionné par son nom, on l'apprend comme ça dans un dialogue. Comme c'est froid, impersonnel, comme ça tient à distance !

Les seuls éclats de vie proviennent des courts chapitres où c'est cette mère qui s'adresse à sa fille, la première enfant née sur cette planète baptisée Home, comme un espoir, mais n'a pourtant rien d'accueillant.
Je me suis d'ailleurs demandé quand les fils des deux histoires (2048 et 2147) se rencontreraient.

Et les obélisques ? J'aurais aimé savoir.

Juste après la lecture, j'ai mis deux étoiles. Quelques mois plus tard, à l'heure de cette critique, j'en ajoute une troisième. Parce que même si je ne pense pas avoir réellement aimé ce livre, il a créé quelque chose d'étrange, d'inhabituel, une impression qui dure.
Une expérience de lecture qui reste, pas anodine.
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Voici un roman de la catégorie fiction spéculative. Au XXIème s, des expéditions partent de la Terre : certaines ont un but uniquement colonisateur, d'autres, faisant partie du « projet UR », ont pour objectif de tout recommencer à zéro, en coupant tout lien avec la Terre et ses cultures. Un siècle plus tard, un petit groupe part à la recherche de l'une des tentatives du « projet UR » et atterrit sur la planète que ses habitants nomment « Home ». Les deux groupes se rencontrent…
Une chose très étrange se passe avec les sons… Que sont ces mystérieuses obélisques ?
Inutile de dire, bon, allez, si, je le dis ! que la science n'est pas invitée dans les ingrédients de ce roman. Il s'agit de fiction spéculative, peut-être même d'une parabole.

Ce que l'auteur nous conte c'est d'abord une atmosphère. La cohérence du réel qu'il fabrique est très secondaire par rapport au ressenti. Il s'intéresse aux sens : les sons, les textures, les couleurs et la lumière sont des éléments majeurs de son histoire. Son texte foisonne de descriptions et rationne les actions. de plus, ces actions concernent surtout les rapports humains dans leur intimité. Ceux-ci, ainsi que les rôles de chacun et les attitudes entre les personnes suivent clairement les schémas traditionnels.

L'auteur est un Same (Lapon), un habitant du nord de la Norvège, et venant d'un peuple, de traditions, d'une culture profondément liées à cette vie alternant entre la saison des grands froids et de la nuit, et celle des journées submergées par la lumière. Quelqu'un dont les références sont, à priori, très différentes des miennes ; c'est justement ce qui m'a attirée vers ce texte, qui s'avère souvent déroutant. Sigbjørn Skåden est un artiste, un poète, qui, je lis : « écrit également des textes pour des projets trans-artistiques expérimentaux. »
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