L'étreinte du roncier

Sauriez vous démêler la réalité du rêve?


Nous faisons la connaissance de Célia, une jeune femme adopté par un riche couple et qui vit dans leur château pendant leur absence.
Elle essaye de se sortir de sa situation devenue compliquée, en effet elle a vécu le pire dans son pays natal, l'Ukraine.
Mais dans ce village de la France profonde où les préjugés font partie du quotidien, saura t'elle trouver sa place? Et arrivera t'elle
à combattre ses démons et renouer avec sa passion première la peinture?
La venue d'un personnage énigmatique va chambouler sa vie, jusqu'au plus profond de son subconscient.


Que j'aurai aimé apprécier ce roman à la hauteur de la plume de l'autrice et de sa couverture qui est magnifique.
Malheureusement je me suis retrouvée noyée sous les descriptions à rallonge, sous les longueurs, sous les tournures de phrases trop poétiques,
sous l'inaction de ce roman car ici tout est contemplatif hormis quelque scènes de fin. Et surtout les chapitres beaucoup trop longs, c'est
le truc qui me rebute et pour tout les romans en général.
Pourtant l'intrigue était vraiment pas mal, celle-ci nous transportait dans un petit village français dans les années 30, nous parlais d'une
trentenaire alcoolique qui essaye de se sortir de sa dépression.
Mais aussi qui essaye de se dépêtrer de la situation dans laquelle les villageois l'ont fourré. de part cela on sens le huis-clos,
les intrigues de villages où tout le monde connais les secrets de son voisin. Ce qui en fait un petit thriller de terroir que j'apprécie
grandement même si cela n'est pas mon genre de prédilection.
Le travail que l'autrice a fait pour nous proposer des personnages à la psychologie très poussée se ressens à travers les différentes
dimensions dans lesquelles nous sommes projetés. En effet, rêve ou réalité? Où se situe la frontière que l'autrice a délimité? À vous de juger,
personnellement je me suis perdue entre les deux.
Ici l'autrice nous parle d'amour, de suicide, de dépression, de manipulation et de renaissance et tout ceci dans une ambiance sombre, gothique
qui nous maintiens dans un état de stress et d'incompréhension. Tout cela dans une plume pleine et poétique, qui aurai pu le faire totalement
malgré tout.


En bref, un roman qui n'était pas pour moi mais qui plaira à ceux qui aime les romans lents, contemplatifs et aux personnages torturés.

S'ouvrant sur une poétique engageante, L'étreinte du roncier ne tarde toutefois pas à renouer avec les travers que je trouvais déjà au Cloître des vanités.
Par-là, j'entends des joutes verbales à sens unique, où le bien-pensé est loué et mal-pensé moqué dans un compas moral anachronique. Un relent de power fantasy d'autant plus embarrassant que l'héroïne ne cesse de se targuer de sa propre résilience, puissance, intelligence, etc, etc, résistant même aux balles en pleine poitrine, de telles façons que des créatures surnaturelles ne peuvent que s'en émouvoir : “Vous êtes si incroyablement forte que vous en troublez les lignes d'autres destinées”, dixit Tanat, bourreau ne la haïssant point tant que cela. Une thématique déjà présente dans le cloître des vanités, bien qu'autrement exploitée.
Un manège rendant l'héroïne particulièrement antipathique et moi, lectrice, imperméable à ses émois et éclats. Car, comme tout personnage très très fort et très très torturé, Célia se voit néanmoins combattre un alcoolisme de façade. Une morosité auto-infligée se faisant alliée de la lenteur du récit et des paysages figés.
Esthétique mais superficiel, gothique mais emo.