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3,17

sur 64 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Sous forme de roman l'auteur nous parle de l'histoire du double meurtre des Borden à Fall River. L'intrigue est bien menée car le fait de faire "parler" les protagonistes nous laisse dans le doute. Est-ce bien Lizzie qui a tué sauvagement son père et sa belle-mère et pour quelles raisons ? Lizzie nous apparaît fragile et déstabilisée, mais sa soeur Emma et l'homme de sous-main de leur oncle n'apparaissent pas comme des innocents.
L'histoire a bouleversé l'Amérique et cela se comprend car on ressort de ce livre interpellé par cette famille bien sous tous rapports mais qui cachaient ses secrets.
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Le 4 août 1892 Andrew J. Borden et Abby Borden, le père et la belle-mère de Lizzie Borden, sont assassinés dans la demeure familiale. Les seules autres personnes présentes au domicile au moment des faits étaient Lizzie et la bonne, Bridget Sullivan. Un oncle, John V. Morse (le frère de la première épouse d'Andrew Borden), séjournait à la maison, mais était absent au moment des faits. Emma, la soeur aînée de Lizzie, était également absente.

Qui a tué M. et Mme Borden?

Sachant que ce livre est basé sur des faits réels, ça me donne encore plus froid dans le dos. On entre dans une famille totalement énigmatique et qui cache de lourds secrets. Chaque personnage est assez flippant, non complètement flippant! On n'arrive pas à les cerner. Les liens entre eux sont difficiles, on sent que quelque chose cloche mais on n'arrive pas à savoir quoi exactement. le personnage de Lizzie restera énigmatique jusqu'à la fin et beaucoup de réponses à mes questions resteront vaines tout comme le réel déroulement de l'affaire. Un roman captivant sur l'un des crimes les plus célèbres de l'Amérique.

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J'ai découvert ce livre un peu par hasard , attirée par le mot "soeurs" dans le titre.
Je ne connaissais pas du tout ce crime et cet ouvrage est un moyen extraordinaire de l'appréhender.
L'écriture est d'une subtilité rare, précise, onirique, inquiétante.
Tantôt par la bouche des soeurs, de l'oncle, du tueur à gage sans coeur ou plutôt au coeur trop blessé l'auteur nous livre des sensations, des ressentis.
Ce n'est pourtant ni un polar, ni un thriller.
Il faudrait des clés psychiatriques afin de mieux comprendre le cheminement de ces soeurs.
Seule Bridget la bonne Irlandaise a provoqué en moi de la compassion et de la sympathie. Il était important je pense de détester (un peu) tous les personnages pour mieux se concentrer sur le drame.
La punition n'a pas été à la hauteur du crime à l'époque, ne le sera jamais.
C'est écrit comme une tragédie bien imaginée qui hélas a été un fait on ne peut plus réel
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Nous sommes 1892, dans la petite bourgade de Fall River, perdue dans le fin fond du Massachussetts. Cette matinée caniculaire du 4 Août marque le début d'une nouvelle journée "ordinaire" dans la maison des Borden : le père rentre du travail et va faire une sieste dans le salon, son épouse et belle-mère des enfants prépare la chambre d'ami pour la visite du beau-frère de son époux, L'aînée de 42 ans Emma s'offre quelques jours chez une amie, la cadette de 32 ans Lizzie ère comme un fantôme dans la maison, et Bridget la gouvernante irlandaise se repose après sa besogne épuisante. Puis voilà que Lizzie hurle : elle vient de trouver son père assassiné à coup de hache, à même le canapé du salon. Quelques heures plus tard, alors que la police et le médecin de la ville arrivent sur les lieux, c'est Mrs Borden qu'on retrouve dans un bain de sang à l'étage. Emma, dévouée et toujours sérieuse, revient de son voyage pour prendre la fragile Lizzie sous son aile, bien qu'une question persiste : alors que toute la demeure des Borden était verrouillée de l'intérieur, comment un assassin a-t-il pu entrer pour commettre ces méfaits?... Ou alors, qui à l'intérieur de la maison a commis de meurtre...? La police inculpe Lizzie, qui entre dès lors dans la légende...

... Car ce sanglant mais véridique fait-divers, qui a défrayé la chronique aux Etats-Unis, est resté profondément ancré dans la culture populaire américaine. Comme toutes les grandes affaires criminelles historiques qui suscitent encore aujourd'hui la curiosité des spécialistes comme des amateurs, l'histoire de Lizzie Borden a fait couler beaucoup d'encre et on spécule encore sur le mobile de la jeune femme, qui fut finalement acquittée au bout d'un an de procès avant de mener une vie tumultueuse et on ne peut plus mystérieuse. Ce qui scandalisa tout le pays lors de sa libération, c'est que rien, pourtant, ne penchait en sa faveur, si ce ne sont les jurés qui semblaient croire "une jeune femme incapable de telles horreurs".

Après deux longs-métrages (dont un dans les années 70 avec Elisabeth "Ma Sorcière Bien Aimée" Montgomery, qui n'était autre qu'une descendante de Lizzie Borden!), une série télévisée, et plusieurs ouvrages documentaires, biographiques, ou fictionnels, Sarah Schmidt en fait le thème de son premier roman. Et quel premier roman! L'auteure australienne signe ici un pur bijou de littérature. Si elle suit méticuleusement les faits historiques et rapportés par l'enquête menée en 1892, elle leur insuffle un souffle inédit, un nouvel éclairage romanesque, et une narration on ne peut plus audacieuse.

En effet, Sarah Schmidt nous raconte cette tragique journée du 4 Août 1892 ainsi que les quelques jours qui l'entourent via les récits de Lizzie, Bridget, et Emma, qui se succèdent, s'alternent et s'entremêlent. En partant de la découverte du corps par Lizzie, puis en nous faisant faire au départ de cette "heure zéro" des bonds quelques temps avant ou après au gré de cette macabre polyphonie, l'auteure permet au lecteur, lentement mais sûrement, de relier entre eux les différents éléments qui émergent de chaque discours.

Les personnages se racontent et son racontés avec un réalisme criant de vérité que vient renforcer la narration à la première personne. Lizzie, celle étrange femme-enfant orgueilleuse et cleptomane qui ère tel un spectre dans les couloirs de la vaste demeure familiale, Emma, la soeur aînée qui alterne entre l'amour maternel à l'égard de sa cadette et la haine de devoir éternellement tout sacrifier pour elle, et Bridget, yeux et oreilles de la maison et dont la position de domestique permet de poser le regard peut-être le plus juste sur cette étrange famille.

Car au-delà du fait-divers à l'origine du roman, c'est avant-tout une histoire de famille que nous sert Sarah Schmidt. Elle nous la relate dans ce qu'elle peut avoir de plus ambigu, de plus malsain, et ce en instaurant une ambiance lourde, étouffante, voire même par moment répugnante. L'ambivalence réside jusqu'au style tellement propre, parfois même élégant, avec lequel elle nous raconte les miasmes des différents membre de la famille Borden, soumis sans aucune intimités aux effluves que laissent les uns et les autres dans leur sillage. Prisonniers avec eux de cette demeure toujours verrouillée, sous la chape de plomb de cet été caniculaire, et voilà que l'on sent presque la nausée poindre tandis que, sous la plume suggestive de l'auteure, l'on pense parfois déceler quelque ignoble secret de famille. La maison Borden devient, comme hantée par ses propres occupants, l'objet symptôme d'un mal qui ronge de l'intérieur...

En bref: En partant d'un célèbre fait-divers criminel, Sarah Schimdt offre une interprétation romanesque inédite dans sa construction et sa narration, mais en même temps profondément véridique dans l'expression des passions ou des sentiments de répulsion mêlés. En articulant son récit polyphonique à la façon d'une pièce dramatique (unité de lieu, de temps, et d'action - à peine complétée d'un petit saut de dix ans dans le futur) que recouperait une intrigue policière, elle signe un huis clos familial macabre, intime et dérangeant mais réellement brillant qu'on ne lâche qu'une fois achevé. Un petit bijou de noirceur qui n'est pas sans évoqué Shirley Jackson et son Nous avons toujours habité le château, à découvrir d'urgence.
Lien : http://books-tea-pie.blogspo..
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"Lizzie Borden prit une hache et en donna 40 coups à sa mère. Quand elle vit ce qu'elle avait fait, elle en donna quarante-un coups à son père" : drôle de comptine américaine, mais malheureusement basée sur un histoire réelle.
En août 1892, le couple Borden composé du père de Lizzie et Emma et d'Abby, sa nouvelle épousée, sont retrouvés dans la maison toujours soigneusement verrouillée de partout, découpés par une hache, Madame dans sa chambre, Monsieur dans le salon. Etaient présents dans la maison, le beau-frère d'Andrew Borden, John Morse, Lizzie et la bonne, Bridget. Les soupçons vont très vite se porter sur Lizzie, la petite trentaine, une femme qui ne correspond pas aux canons éducatifs de l'époque.
Pas de suspense dans ce livre puisque Lizzie Borden soutenue par sa soeur aînée, Emma et un bon avocat, payé par les ressources conséquentes de la famille, sortira de prison libre. Non pas de suspense, mais une étonnante plongée dans les abysses étouffantes de la famille Borden de Fall River. Un père autoritaire, capable de décapiter les pigeons de Lizzie, car ils abîment sa maison, de "mettre en vente" contre son gré, Emma pour lui trouver un bon parti et étouffant (seul lui a les clefs de la maison, les portes, les fenêtres doivent être fermées ...), une mère morte trop tôt, une petite soeur née entre Emma et Lizzie, morte très jeune, une belle-mère détestée par les jeunes filles, voici le bouillon de culture dans lequel va s'épanouir de troubles sentiments. L'auteur prend la parole via Emma, la soeur aînée qui tente de fuir ce milieu pathogène en vivant chez son amie, Helen, Bridget, Lizzie, possessive et calculatrice, Benjamin, homme de mains, embauché par John pour tuer Andrew afin que les filles héritent de la fortune familiale et puissent choyer tonton John (qui manipule Lizzie).
Un roman parfaitement étouffant comme la chaleur qui régnait en août 1892. J'ai mieux compris pourquoi l'histoire de Lizzie est devenue une comptine : c'est pour rappeler aux parents de faire attention ...
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