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Critique de tienstiensolivier


C'est une première pour moi. Livre qui m'a été envoyé dans le cadre de l'opération Masse Critique et me voilà donc avec cette responsabilité d'écrire ce que j'en ai pensé. Ce n'est certainement pas ma petite bafouille qui determinera si "Le bleu n'abîme pas" sera un succès de librairie ou pas mais quand même.
Déjà, arriver au bout de l'écriture d'un premier roman, c'est pas simple; trouver une maison d'édition qui voudra bien éditer votre petit manuscrit, j'en parle même pas. Bientôt son livre se trouvera peut-être bien placé sur les étagères des librairies...
Et là, Anouk Schavelzon doit attendre fébrilement les retours des premiers lecteurs anonymes.

Mon souci, c'est que je n'ai pas vraiment aimé. Ou pas compris. Où a-t-elle voulu en venir? Qu'est-ce qu'elle a voulu me raconter? Je ne sais pas vraiment, je reste perplexe.

Une difficile quête d'identité. Luna chante son mal-être et raconte les relations difficiles, les regards lourds et insistants, voire pire qu'on projette sur elle.
Parce qu'elle a des formes, parce qu'elle est métisse, petite fille de grands parents Argentin, Français, Nigérian et Algérien.
Une "Nappy Hair" aussi. Revendiquée, assumée comme en témoigne la photo de couverture qui m'a immédiatement fait penser à Angela Davis.

J'ai relevé de très jolis passages lorsque l'auteure nous parle de la chanson de Césaria Evora, Ausencia.
Et l'évocation de sa scoliose aiguë qui lui avait imposé de porter un corset m'a fait penser à une scène du film "Petits suicides entre amis", "Wristcutters"en anglais avec le grand Tom Waits.
Je vous livre ce petit moment d'anthologie en V.O. facilement trouvable sur YouTube.

"Once upon a time there was a crooked tree and a straight tree and they grew next to each other. And every day the straight tree would look at the crooked tree. He would say "you're crooked". "You've always been crooked and you'll continue to be crooked." But look at me. Look at me said the straight tree.
He said "I'm tall and I'm straight".
And then one day, the lumberjacks came into the forest and looked around. And the manager in charge said "Cut all the straight trees". And that crooked tree is still there to this day growing strong and growing strange."

Et oui, les corps ont une histoire.

Alors pardon Madame Anouk Schavelzon. Je ne doute pas que cette jeune auteure a écrit son livre avec toute la générosité, la fougue, la sincérité dont elle était capable mais ni le style décousu ni l'histoire ne m'ont vraiment emporté.
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