MDS est un mathématicien Britannique qui explore l'état des connaissances actuelles de la science et sa progression à travers l'histoire, à l'effet de vérifier si dans différentes disciplines, cosmologie, physique, biologie, psychologie, etc., l'Homme devra reconnaître qu'il y a des choses qu'il ne saura jamais.
Pour un scientifique, en soi, cette idée est frustrante. MDS nous offre ainsi, moult conjectures qui pourraient laisser penser que... mais il n'en est pas certain.
Un chapitre très intéressant, est celui où il s'interroge sur l'émergence de la conscience. Qu'est-ce qui fait que je suis MOI et que je le sais ?
Sartre disait qu'il ne suffit pas d'avoir conscience, mais qu'il faut être conscient de sa propre conscience.
La conscience grandit, sans doute, à partir de l'expérience et de la cognition. Cependant, malgré toutes les expériences actuelles, visant à déconstruire la "mécanique" du cerveau, et à imaginer un puissant ordinateur possédant ce qui apparaîtrait comme une imitation du réseau neuronal de notre cerveau, l'ordinateur dis-je, ne connaîtra jamais sa propre réalité.
Je suis bien davantage qu'une mécanique et je sais que je suis MOI avec tout ce que ce moi révèle de mystère ! le reste n'est que l'expression des fantasmes que l'on trouve dans les séries américaines (souvent bien réalisées, d'ailleurs,) sur l'intelligence artificielle.
MDS en est resté aux conjectures que laisserait entrevoir la progression de la connaissance du fonctionnement du cerveau.
Lorsque, au dernier chapitre de son essai, il revient sur ce qu'il connaît le mieux, les mathématiques, on s'aperçoit que
L Univers constitue un vaste système mathématique dont le langage a été révélé, progressivement, au cours de l'histoire à quelques génies.
Les essais scientifiques sont toujours passionnants. Ce qui me frappe, cependant, c'est l'obstination avec laquelle les scientifiques s'évertuent à évincer Dieu de sa création, à la manière d'un Laplace qui déclarait n'avoir "pas besoin de cette hypothèse".
Fort heureusement ce n'est pas le cas de tous ! Un Cantor que personne n'oserait qualifier d'imbécile confessait sa foi en Dieu : "La foi en Dieu de Cantor est l'hypothèse de laquelle il déduit que l'infini doit exister."
J'observe d'ailleurs que les savants d'autres pays, et notamment les Anglo-Saxons ne craignent pas de parler de leur croyance, alors qu'en France, pays laïc, le sujet est tabou au point que les esprits savants ou non ne connaissent, comme vérité révélée et enseignée, que l'hypothèse évolutionniste, sans envisager qu'il pourrait exister autre chose.
Démarche peu scientifique consistant à décider délibérément de ne pas regarder dans toutes les directions.
MDS qui se dit athée (ou peut-être agnostique, c'est assez vague), s'étend longuement sur cette question de Dieu en admettant, en définitive, qu'il y a beaucoup de limites au-delà desquelles la science ne pourra s'aventurer.
On prête à Pasteur cette pensée merveilleuse d'intelligence : "Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup y ramène".
Aussi, m'étonné-je que le privilège accordé à un petit nombre de connaître une partie, si infime soit-elle, des lois de l'Univers et de la Vie n'aboutisse, souvent, qu'à tourner en dérision l'idée même de la Transcendance où à laisser la question aux philosophes et aux théologiens de façon condescendante parfois, comme un sujet qui n'a pas sa place en science.
On dit souvent que le diable se trouve dans les détails. On devrait plutôt admettre que Dieu se cache dans le détail des détails d'un vide profond et mystérieux qui révèle ces Riens qui font la substance du Tout.
Pat.