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Usagi Yojimbo tome 12 sur 33
EAN : 9782888902133
256 pages
Paquet (08/02/2007)
4.29/5   12 notes
Résumé :
Forgée dans les cieux, on l'appelle Kusanagi, la Faucheuse d'Herbe, l'épée perdue des Dieux. Cette lame légendaire est à présent au centre d'un complot visant à renverser le Shogun et rendre le pouvoir à l'Empereur... Avec l'aide d'une sorcière et de l'âme des guerriers morts, la Conspiration des Huit entend bien retrouver l'Épée perdue, le plus puissant symbole du pouvoir impérial. Mais quand le destin place la Faucheuse d'Herbe entre les mains d'Usagi Yojimbo, le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce tome 12 est assez copieux avec ses 250 pages, sans doute en raison des 4 prologues consacrés aux mythes et légendes du Japon : "Izanagi & Izanami", "Susano-o", "Yamato-Daké", et "Dan-no-Ura" qui raconte la bataille finale entre les Taira / Heike et les Minamoto / Genji...
Mais c'est aussi un tome entièrement consacré à la mini-série intitulé "La Faucheuse d'Herbe" (août 1997 / juillet 1998) qui reprend la construction de "La Conspiration du Dragon Rugissant"... On a de la Conspiration des Huit représentée par le Seigneur Kotetsu qui a engagé le sorcier Ryoko et sa créature Kitanamono pour retrouver la légendaire épée Faucheuse d'Herbe, trésor national perdu qui révélée au peuple pourrait permettre à l'Empereur de leur choix se retrouver le pouvoir au détriment du Shogun... Sauf que les kami ont décidé que c'était Miyamoto Usagi qui devait la retrouver en premier, et là tout s'enchaîne ! le lapin rônin poursuivi par les hommes de Kotetsu, Ryoko et Kitanamono est en cavale, le conspirateur en chef qui veut doubler dans leur dos ses camarades conspirateurs est persuadé qu'Usagi travaille pour le Seigneur Geishu donc lance une attaque sur Noriyuki et Tomoe qui se retrouvent eux aussi en cavale, puis on a Gen à la poursuite d'Inazuma, le prêtre Sanshobo, les ninjas neko et le retour de Jei le croquemitaine persuadé d'être l'élu des dieux !
Le rythme est excellemment bien géré aux niveaux de la simultanéité et de l'homogénéité pour présenter autant de personnages en respectant bien les unités de temps, de lieux et d'action. Au fil des chapitres, on se rend compte que tous les fils sont reliés et que tous les personnages vont se rejoindre : d'un côté on a le duel au sommet entre l'épéiste jedi et le lancier sith, et d'un autre côté le destin du Clan Geishu qui repose entre les mains du général Ikeda chez qui Noriyuki et Tomoe se sont réfugiés et qui est partagé entre les deux Côtés de la Force (lui qui a tant attendu pour accomplir sa vengeance avant d'y renoncer, va t-il succomber à la tentation pour obtenir le pouvoir et la gloire pour prendre une place de choix voire la première place du game of thrones nippon ?)
Au bout du bout personne ne retrouve pas le corps du héraut du chaos : l'âme du démon possède-t-elle désormais un nouveau corps ?

PS: et notez bien l'introduction de Will Eisner lui-même, très intéressante sur la bande dessinée en générale
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Kusanagi
-
Ce tome comprend les épisodes 13 à 22 de la série publiée par Dark Horse, initialement parus en 1997/1998, écrits, dessinés et encrés par Stan Sakai, en noir & blanc. Il vaut mieux avoir lu le tome précédent pour comprendre celui-ci. Ce tome s'ouvre avec une introduction de Will Eisner racontant dans quelles circonstances il a fini par lire cette série et pour quelles raisons il l'apprécie.

Cette histoire commence par 4 prologues. le premier évoque la relation entre 2 kamis : Isanagi et Izanami. le second raconte comment Susano-O a vaincu Koshi le dragon à 8 têtes. le troisième montre à quelle occasion Yamato-Dake, le fils de l'empereur Keiko, a baptisé l'épée Murakumo-No-Tsurugi, du nom de Kusanagi (en anglais Grasscutter). le dernier évoque la dernière bataille de la guerre de Gempei, le 25 avril 1185.

En 1605, la procession du seigneur Sakana-No-Ashiyubi se retrouve face à Jei, accompagné de Keiko, c'est un massacre. Plus loin Murakami Gennosuke essaye de tirer avantage d'un autre massacre, mais les gendarmes le font prisonnier. Inazuma se trouve également dans la région. Non loin de là, Miyamoto Usagi arrive dans un village côtier. le jeune seigneur Noriyuki est obligé d'entreprendre un voyage vers la capitale. le seigneur Kotetsu continue de comploter contre le Shogun, pour réinstituer la famille de l'empereur. Pour ce faire, il tente de récupérer l'épée Kusanagi, à l'aide d'une sorcière appelée Ryoko, et de son familier Kitanamono.

Par comparaison avec le tome précédent, celui-ci raconte une histoire complète et continue. Il reprend plusieurs intrigues secondaires débutées dans le tome précédent, telles que le complot fomenté par le seigneur Kotetsu et les autres insurgés, la reconversion du général Ikeda en fermier, ou encore les pérégrinations de Jei et de sa petite protégée. L'auteur fait en sorte que le destin de tous ces personnages converge dans la même intrigue. Cette dernière constitue la structure du récit, et sa dynamique principale, les personnages existant surtout par leurs actions et leur rôle dans cette intrigue. Murakami Gennosuke apparaît assez unidimensionnel, uniquement préoccupé par le profit qu'il peut retirer de telle ou telle capture. Tomoe Ame est réduite au rôle de garde du corps du seigneur Noriyuki. Inazuma est uniquement en mode colérique et belliqueux.

Stan Sakai offre un peu plus de place à son personnage principal pour exister, en particulier pour s'interroger quant à ce qu'il doit faire avec cette épée de légende, dont la réapparition risque de provoquer des graves troubles politiques. Il prend le temps de développer les personnages du prêtre Sanshobo et du général Ikeda, avec délicatesse. En particulier le lecteur suit avec curiosité l'évolution de la position D Ikeda, en fonction de ses années passées comme fermier et de la vulnérabilité du seigneur Moriyuki.

L'auteur utilise une coïncidence bien pratique qui fait que tous ces personnages se retrouvent au même endroit et au même moment. Il est possible d'y voir une licence narrative qui demande un soupçon supplémentaire de suspension consentie d'incrédulité. Si faute avouée est à demi pardonnée, alors le lecteur veut bien faire un effort, car Miyamoto Usagi constate ce niveau de coïncidence (page 17 du chapitre 4). Sous cette réserve, il est alors possible de se laisser emporter par le souffle épique de cette intrigue d'envergure. Avec un peu de recul, il apparaît qu'elle mêle plusieurs personnages pour lesquels le lecteur a développé de l'affection, des combats à l'épée, des massacres, un peu de surnaturel, une dimension politique (les conséquences d'un potentiel rétablissement de l'Empereur), une dimension mythologique (l'épée Kusanagi, les crabes), des drames, un tremblement de terre (courant au Japon), et quelques touches d'humour.

Stan Sakai mène à bien son intrigue, sans oublier personne en route, et en s'en servant pour faire évoluer le statut de plusieurs personnages secondaires récurrents de la série. Sans tout dévoiler, les enjeux sont donc multiples entre l'intrigue principale autour de ce projet de renversement du régime politique établi, le devenir de l'épée Kusanagi, et le devenir de plusieurs personnages.

Tout au long de ces épisodes, le lecteur retrouve les particularités de la narration de Stan Sakai. Il met en scène des animaux anthropomorphes. S'il est facile de comprendre que Miyamoto Usagi tire son apparence d'un lapin et Gonnosuke de celle d'un rhinocéros, d'autres n'évoquent un animal que très vaguement sans qu'il soit possible d'identifier l'animal en question. Les personnages continuent de n'avoir que 4 doigts à chaque main. Lors des combats à l'épée, les adversaires portent des coups tranchants avec leur arme. L'artiste ne dessine pas la blessure, la plupart du temps il ne dessine pas non plus la déchirure des vêtements occasionnées par la lame du sabre. Sauf exception, il ne dessine pas le sang qui coule et les personnages font parfois montre d'une résistance à la douleur hors du commun (par exemple Ikeda qui continue à marcher alors qu'il a une flèche fichée dans le mollet gauche).

Le lecteur retrouve également l'attention portée aux détails de la vie courante et l'authenticité historique. Il y a bien sûr les habits de tous les jours, mais aussi les armures des soldats, les mon (marques de clan), les épées et leur poignée, les arcs et les lances. Stan Sakai retranscrit avec naturel la faible densité de population, et les chemins permettant de relier un village à un autre. Comme d'habitude les maisons présentent une architecture réaliste pour l'époque, le lecteur peut même observer l'effet d'un tremblement de terre sur les constructions d'un village.

Dans ce tome, le surnaturel joue un rôle modéré. Il y a bien un ou deux ninjas capables de se déplacer avec discrétion, sans pour autant disposer de capacités surnaturelles. Il y a une sorcière avec une aptitude à projeter son esprit dans des animaux (crabes), et entretenant un liant télépathique avec son familier Kitanamono. Sakai représente ce dernier également de manière anthropomorphe, en renforçant son côté animal sauvage. Un lecteur de passage peut s'offusquer de cette irruption du surnaturel : un lecteur régulier sait qu'il s'agit d'un parti pris narratif de l'auteur que d'intégrer cette dimension culturelle dans ses récits.

En termes de techniques, Stan Sakai dessine le premier prologue avec un trait plus fin, plus aiguisé, plus primitif, pour évoquer ces temps mythologiques. Dans le deuxième prologue, le niveau de détails du dragon à 8 têtes donne l'impression qu'il a été dessiné par Sergio Aragonés. Dans le troisième prologue, l'artiste se retrouve à dessiner des vaisseaux, ce qu'il accomplit avec le même niveau de recherche que pour le reste. Par contre la pluie de flèches a un aspect exagéré avec la densité de flèches trop élevée, criblant l'espace entre 2 bateaux.

Par la suite, le lecteur apprécie la puissance d'évocation de certaines séquences. La procession du seigneur Sakana-No-Ashiyubi présente la solennité voulue, avec les paysans s'agenouillant pour montrer leur respect. La représentation des crabes Heike est à la fois précise, drôle, et impressionnante. La procession du seigneur Noriyuki présente une apparence moins solennelle et plus pragmatique avec les porteurs pour la logistique. L'aménagement de la maison de paysan D Ikeda, permet de se faire une idée de l'organisation concrète de la vie de la famille à l'époque.

Dans le chapitre 6, Tomoe et les autres doivent traverser un long pont de bois et de corde tendu au-dessus d'une gorge profonde, où coule une rivière au fond. Sakai sait utiliser cette convention des récits d'aventure pour l'intégrer à son récit et l'en nourrir. le temps d'une page dans le chapitre 7, il dessine les fortifications en pierre d'un château, pour une longue chute. Les événements du chapitre 7 justifie une scène grand spectacle, avec l'équivalent d'effets spéciaux, à a fois simples et efficaces.

C'est d'ailleurs tout l'objet de l'introduction de Will Eisner. Il commence par faire observer que sa première impression sur Usagi Yojimbo était qu'il s'agit d'une série réalisée par un artiste un peu limité techniquement et qui se sert d'animaux anthropomorphes pour masquer ces manques. Il poursuit en indiquant qu'il a été séduit par l'aspect historique, par le degré d'immersion dans la culture japonaise, et aussi la qualité de la narration. À ses yeux, Stan Sakai dispose d'un niveau de compétence impressionnant pour raconter une histoire en bande dessinée. L'enjeu n'est pas de réaliser des dessins dignes d'un grand maître en peinture, ni d'écrire des dialogues relevant de la haute littérature. Avec ce point de vue, il devient possible de se focaliser sur la narration et cet auteur raconte une grande fresque historique, à hauteur d'homme (ou de lapin), avec une clarté exemplaire, et en réussissant à faire exister ses personnages, au-delà de simples marionnettes manipulées pour faire avancer l'intrigue.

Ce treizième tome propose une histoire de grande envergure qui met en scène une grande partie des personnages récurrents de cette série. Stan Sakai maître sa narration de bout en bout, pour une intrigue ben construite aux ramifications nombreuses, tant pour les personnages que pour l'histoire du Japon. Il lie cette histoire à la mythologie japonaise avec aisance et naturel.
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Le douzième volume des aventures de Miyamoto Usagi s'ouvre par quatre prologues mythologiques. Ils présentent la cosmogonie japonaise et les kami, ces divinités plus ou moins mineures qui président au destin du monde et des hommes. Ils nous envoient au 12e siècle, lors de la terrible bataille navale entre les Gengi et les Heike, qui vit la défaite de ces derniers et la perte de l'épée qui confère son pouvoir à l'empereur. Ces prologues sont présentés par celui qui mène la conspiration des huit contre le shogunat pour rétablir l'empereur. « La tyrannie militaire s'est abattue sur notre pays à la disparition de l'épée sacrée. Lorsque l'empereur aura en sa possession le dernier des trois trésors divins, ce sera aux yeux du peuple le signe que les dieux souhaitent son retour au pouvoir. » (p. 79) du moins, c'est ce que le chef des conjurés fait croire, ses desseins étant bien moins nobles.

Notre ronin aux lames affutées retrouve le jeune seigneur Noriyuki et Dame Tomoé, ainsi que ce filou de Gen. Il croise surtout la route de la redoutable Inazuma et le fer avec le terrible Jei (en couverture) qui n'est plus qu'à moitié vivant et se croit investi par les dieux du pouvoir d'éradiquer le mal. de tremblements de terre en légions de crabes rouges venus des mers, le mal change de visage et Miyamoto Usagi passe très près de la mort.

En fin d'ouvrage, les notes historiques de l'auteur témoignent d'un grand travail de recherche et d'une volonté de nourrir la fiction avec le réel, mais surtout avec la tradition nippone. C'est passionnant, évidemment, et je ne tarderai pas à lire la suite des exploits du beau samouraï !
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Une fois n'est pas coutume, un tome avec une seule histoire. Une histoire qui ramène tous les personnages croisés à droite à gauche, un vieux prêtre, un ex général devenu paysan, le nemesis de Usagi qui traine depuis un moment et qui va enfin être confronté au lapin. Tout ce beau monde est au milieu d'une énième intrigue pour renverser le shogunat. C'est toujours aussi efficace.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le meurtre est un jeu dangereux... Particulièrement pour un amateur !
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« La tyrannie militaire s’est abattue sur notre pays à la disparition de l’épée sacrée. Lorsque l’empereur aura en sa possession le dernier des trois trésors divins, ce sera aux yeux du peuple le signe que les dieux souhaitent son retour au pouvoir. » (p. 79)
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- C'est un psychopathe assassin qui se prend pour l'élu des dieux !
- Un psychopathe, hein ? L'émissaire des dieux décide de qui est saint d'esprit ou pas en ce bas monde.
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- Laisse la lame et part en gardant la vie... un petit cadeau des dieux.
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La lame des dieux fait ce qu'elle veut !
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Résumé : Cela fait environ dix ans que, suite à une évolution naturelle, tous les hommes fertiles peuvent tomber enceints. Et jusqu'à ce que ça lui arrive, Kentarô Hiyama n'avait jamais envisagé cette éventualité. Salaryman chargé d'un poste à responsabilité, coureur de jupons célibataire, il profitait de la vie sans réfléchir aux conséquences. Mais quand son médecin lui annonce qu'il est enceint d'environ dix semaines, il devra tout remettre en question. Réalisant alors à quel point la société est inégalitaire, il décide de porter l'enfant à terme et de créer sa place lui-même !
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