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Réflexion d'une femme à la fin de sa vie. Issue de la grande bourgeoisie anglaise. Bien mariée, une femme qui a toujours su garder son rôle et son rang à l'ombre d'un mari aux hautes fonctions et de ses enfants. Son mari mort elle souhaite vivre pour elle retirée sans contrainte et sans famille. Juste côtoyer quelques gens vrais et simples tout en partant en introspection sur sa vie et ce qu'elle aurait pu en faire. Un roman qui semble léger à la base mais qui pose les fondements d'un questionnement plus féministe qu'il n'y parait
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Ce livre est passionnant. A la fois par son écriture très fine et agréable à lire et également pour son thème et le portrait qui est fait des personnages. On entre dans la psychologie de chacun des protagonistes. Ce sont de très beaux portraits physiques, moraux, émotionnels. le tout dans une ambiance très british !
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J'ignorais tout de Vita Sackville-West (1892-1962), écrivain(e) britannique, connue notamment pour son poème "The Land". Mariée, elle a eu aussi des amours pour des femmes comme Virginia Woolf. Dans "Toute passion abolie", une femme, Lady Slane, vient de perdre son époux, qui fut vice-roi aux Indes – rien que ça ! – alors qu'elle-même est âgée de quatre-vingt-huit ans. Ses nombreux enfants ont la prétention de la "protéger" en dirigeant sa nouvelle vie: ceci nous vaut des portraits au vitriol de cette classe de la société anglaise… Ô surprise ! cette épouse et mère, autrefois très "lisse" et conventionnelle, ose affirmer son indépendance et s'établit seule dans une nouvelle maison. Elle se fait des vrais amis qui, certes, n'appartiennent pas à la même classe sociale qu'elle. Elle trouve là une nouvelle sérénité. L'un de ses nouveaux amis, FitzGeorge, célibataire excentrique et collectionneur d'art, fait d'elle sa légataire universelle. Mais Lady Slane gardera la maîtrise de sa vie jusqu'au bout...
Ce roman est en fait composé de trois parties assez différentes. Dans la première partie, on assiste à la confrontation de Lady Slane à ses enfants. Dans la seconde partie, alors qu'elle vit sa vie d'une manière indépendante, elle se livre à une lente et longue introspection, interrogeant toute sa vie passée. Vers la fin du roman le scénario s'anime un peu, en faisant la part belle aux relations de la vieille héroïne avec FitzGeorge. L'auteure critique avec finesse la haute société britannique et la condition féminine de l'époque. C'est écrit d'une manière élégante et légèrement surannée, avec quelques longueurs. J'ai découvert des sujets que je connais mal.
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J'aime vraiment la plume de Vita Sackville-West. Avec 'Toute passion abolie' elle nous emmène auprès de Lady Slane qui, à 88 ans, vient de perdre son mari. A la stupeur de ses enfants elle décide alors de vivre seule (enfin avec sa domestique) et en profite pour revenir sur sa vie et les situations qui lui ont été imposées parce que femme. J'apprécie l'analyse de l'autrice sur la condition des femmes et sur l'aristocratie mais je note sa faiblesse sur les rapports de classe. Si elle évoque son manque de liberté (elle n'a pas eu de choix que de se consacrer à son mari et à ses enfants) elle évoque trop rapidement l'absence de choix qui a conduit sa domestique à être à son service et donc à renoncer à ses propres envies.
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Epouse aimante de l'ancien vice-roi des Indes, Lady Slane a toujours semblée soumise – reléguée comme un bagage qui suivait sans rechigner son mari. Désormais veuve à 88 ans, elle devient le centre d'attention de ses enfants qui voudraient décider ce qui sera le mieux pour elle – et surtout pour eux. Lady Slane va surprendre son entourage en choisissant enfin de vivre sa vie comme elle l'entend.

Cette liberté retrouvée lui permet de croiser trois hommes à la personnalité forte : son propriétaire, un artisan, et un excentrique collectionneur d'art.

Publié en 1931, ce court roman centré sur le statut des femmes à l'aube du XXème siècle m'a semblé être d'une certaine façon le pendant de Une Chambre à soi de son amie Virginia Woolf. Vita Sackville-West nous offre ici le portrait d'une femme qui se souvient comment ses rêves de jeunesse furent brisés en acceptant de se conformer à ce que sa famille, son époux, la société, attendaient d'elle. En parallèle, l'auteur nous invite à une réflexion sur la vieillesse, et grâce à la finesse des observations cette thématique m'a le plus touchée.




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Un magnifique livre de sagesse sur la vie, la jeunesse, la mort, la vieillesse et le fascinant flux interrompu, incessant et complexe de la vie.
L'auteur met certes l'accent sur le jeu des apparences sociales typiques de la société anglaise et de ses classes mais ce qu im'a touché le plus est la scène finale où l'héroïne aide son arrière-petite fille à faire un choix opposé à celuii qu'elle a fait, sans regret ni remords pourtant pour la vie qu'elle a choisi.
Un livre porteur d'une grande sérénité.
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Vita Sackville-West tient des propos très modernes et foncièrement féministes dans ce roman publié au début des années 1930. Elle pointe les différences profondes qui existent entre le statut et le rôle des hommes et des femmes dans la société. Rêvant de devenir peintre, Deborah verra ses ambitions reléguées au rang de vague loisirs et finalement totalement oubliées au profit de l'éducation de ses enfants et de son rôle social auprès d'un époux haut placé.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Ecriture subtile et délicieuse.
Se retrouver au crépuscule de la vie et oser la regarder dans l'acceptation totale :
Acceptation des orientations de vie non choisies et juste « suivies » en ayant conscience de bien les avoir vécues.
Acceptation également d'avoir étouffé une partie de soi et ne pas être allée rejoindre ses aspirations les plus profondes.
Très bel ouvrage de femmes, et d'hommes aussi.

Lien : https://www.etre-agir.com
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Tout d'abord, il y a ce titre Toute passion abolie, extrait d'un poème de Milton. Vita Sackville-West pouvait-elle trouver mieux ? Beau et élégant. Ce roman, publié en 1931, c'est une merveilleuse lecture. 🔹️
Voici quatre raisons de le découvrir :
Un pur éloge de la douceur de la vieille, de la sagesse qui peut prendre le dessus lorsque l'on se trouve à l'automne de sa vie. Lady Slane, 88 ans, vient de perdre son mari, ancien diplomate et homme politique. Pour elle, c'est l'opportunité de se lancer dans une nouvelle vie, s'entourant d'amis pas tellement plus jeunes, partageant son sens de la vie. Elle se livre alors à un retour sur son passé avec une incroyable lucidité : l'amour pour son époux, la vie qu'elle a sacrifiée, sa relation à ses enfants… Qui voient d'un bien mauvais oeil que leur mère résiste à leurs propres volonté : « Ils n'imaginaient pas qu'elle puisse remettre en question les arrangements qu'ils allaient devoir prendre. Mère n'avait aucune autorité. Aimable et charmante, elle avait toute sa vie une femme soumise - un prolongement de son mari. On tenait pour acquis le fait qu'elle n'était pas assez cérébrale pour prendre des décisions. Herbert en faisait parfois la remarque. "Grâce à Dieu, Mère n'est pas une de ces femmes de tête." Et bien, raté.
C'est terriblement drôle. Les portraits des enfants de Lady Slane, une bande de petits ingrats bons à claquer, sont un délice. Tout comme les réflexions des amis de la vieille femme sur cette jeunesse courant après les mauvaises valeurs. « Avec l'âge, on a de plus en plus envie de fréquenter seulement ses contemporains, et de délaisser les jeunes. Entre nous, ils sont vraiment très fatigants, très agités. Je peux à peine supporter la compagnie de quelqu'un de moins de soixante-dix ans. Les jeunes vous obligent à envisager la vie comme un combat, une véritable entreprise, ils sont sans cesse pris par leurs plans. En revanche, les personnes âgées, tous projets abandonnés, peuvent enfin se pencher sur leur passé. Ne trouvez-vous pas que c'est reposant ? »
Le texte se boit comme du petit lait tant il est bien écrit. Une plume fluide et pleine de grâce. « le temps était enfin venu de refermer un à un les cercles de sa vie. Lentement, elle traversa ce jour, comme on avance dans un étroit sentier recouvert d'herbe, avec de l'oseille et des boutons d'or qui ondulent au bord du chemin. Elle ne cessa pas de le retraverser, du petit déjeuner jusqu'au soir, et à mesure que les aiguilles progressaient sur l'horloge, chaque heure semblait ainsi retrouver son existence propre. »
Virginia Woolf, qui a eu une liaison avec l'autrice, considérait qu'il s'agissait de la meilleure oeuvre de Sackville-West. Courte, mais complexe, elle aborde la question de la place de la femme dans la société et sa manière d'être considérée au sein de sa propre famille. Mais aussi interroge sur ce que sont le bonheur et l'accomplissement personnels, que l'on peut envisager même lorsque les bougies se sont multipliées sur le gâteau. 🔹️
Vous l'avez compris, j'ai pris un immense plaisir à lire ce roman. Et dès la dernière page fermée, ai eu immédiatement envie de me replonger dedans, tant cette vivacité mélancolique a atteint un point sensible au plus profond de moi. Un chef-d'oeuvre.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Un très beau livre avec une écriture sublime, subtile, drôle, piquante.
Très bourgeois aussi, très féministe par ailleurs, désabusé et ironique.

Une autrice que je souhaite découvrir d'avantage.
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