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EAN : 9782073064486
Gallimard (18/04/2024)
4/5   119 notes
Résumé :
"Il était essentiel que j’écrive ce livre : une manière d’accueillir ce qui est arrivé, et de répondre à la violence par l’art."

Pour la première fois, Salman Rushdie s’exprime sans concession sur l’attaque au couteau dont il a été victime le 12 août 2022 aux États-Unis, plus de trente ans après la fatwa prononcée contre lui. Le romancier lève le voile sur la longue et douloureuse traversée pour se reconstruire après un acte d’une telle violence ; jus... >Voir plus
Que lire après Le Couteau : Réflexions suite à une tentative d'assassinatVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
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sur 119 notes
En 2022, trente-trois ans après la fatwa lancée contre lui à cause de son roman Les versets sataniques, Salman Rushdie est attaqué au couteau alors qu'il s'apprête à donner une conférence aux Etats-Unis… sur la protection des écrivains menacés de persécution ! Survivant miraculeux, il met ici en mots l'attentat et sa longue convalescence, manière pour lui de « s'approprier » ce qui lui est arrivé, mais aussi d'opposer l'amour des siens et la liberté de la littérature à la violence fanatique.


Ce jour-là, alors qu'après une décennie de clandestinité sous haute protection policière en Angleterre, l'écrivain désormais installé à New York a peu à peu repris une vie plus normale, ce qui semble enfin faire partie du passé refait subitement surface. Vingt-sept secondes d'attaque et quinze coups de couteau plus tard, la vie de Salman Rushdie n'a plus de place que pour l'urgence absolue. Exit la magie métaphorique : le récit minutieusement réaliste est un corps-à-corps physique avec le sang et la douleur, du choc de l'agression, de la course contre la montre médicale, puis de la réanimation miraculeuse mais ravagée, au long supplice d'une réparation longtemps incertaine, débouchant sur des séquelles irrémédiables, parmi lesquelles la perte d'un oeil et de l'usage d'une main.


La peur aussi a fait son grand retour, qui vient ébranler épouse et grands enfants également. Comment reprendre le cours de l'existence sans craindre couteaux ou autres partout ? C'est un cheminement intérieur titanesque que l'auteur et les siens se sont retrouvés à accomplir, un parcours terrible mais obstinément tourné vers l'espoir et la lumière. Mise en mots de l'innommable, la narration est en même temps une formidable déclaration d'amour de l'auteur à son épouse, la romancière, poète et photographe Rachel Eliza Griffiths dont l'indéfectible dévouement parvient au final à faire passer l'amour devant la barbarie. Fort de ce soutien des siens, de ses lecteurs et de l'opinion publique en général, l'auteur qui, en plus de ses moyens physiques, a dû aussi se battre pour retrouver le goût d'écrire, se revigore d'une réflexion érudite, rappelant ces autres écrivains - à commencer par le Nobel égyptien Naghib Mahfouz -, mais aussi tous ces hommes et ces femmes tués ou menacés par le fanatisme religieux - en particulier en Inde, le pays de ses origines aujourd'hui la proie d'un radicalisme hindouiste -, et se félicitant de la flamme toujours renaissante de l'art et de la littérature, vecteurs têtus des Lumières et de la liberté.


Passerelle jetée par-delà la violence et l'intolérance nées des failles de nos sociétés, cet ouvrage de transition dans l'oeuvre de Salman Rushdie annonce le retour en littérature d'un homme augmenté, par les épreuves et le miracle d'une seconde chance, d'une conscience désormais très aigüe du bonheur et des pouvoirs libérateurs de la littérature.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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De la lame aux larmes.
Que pouvait faire Salman Rushdie de la terrible attaque au couteau dont il a été victime le 12 août 2022 ? Pas seulement des cauchemars et une collection de cicatrices. Il était écrit qu'il en ferait un livre. Ce dernier est indispensable, fatwa contre l'obscurantisme mais surtout un éblouissant récit personnel de survie.
Il nous offre un témoignage aussi sincère que chirurgical de sa reconstruction psychologique et physique qui m'a rappelé « le lambeau » de Philippe Lançon. Dans les deux cas, deux survivants qui ne se présentent pas comme des héros mais comme des hommes agressés pour ce qu'ils représentent et défendent, qui ne mettent pas de pudeurs sur les douleurs morales et corporelles, qui doutent mais qui s'accrochent et qui refusent de sombrer dans la haine pour ne pas perdre leurs âmes. le besoin de mettre des mots sur des actes effroyables participe à la posologie des écrivains … pour tourner un peu la page.
Salman Rushdie nous raconte ainsi sa tentative d'assassinat, sa passivité au moment de l'évènement, les frôlements de la mort, son retour à la vie, l'amour des siens, tous les soins apportés à sa tripaille agrafée, non sans ironie avec les trajets à contre-sens de sondes intrusives, ses peurs face aux incertitudes des diagnostics et ses réflexions sur… l'Autre.
Il ne nomme pas son assaillant, un mépris plus que mérité pour un être qui a perdu toute humanité. Salman Rushdie essaye de retracer le parcours de ce pathétique illuminé qui n'a pourtant pas la lumière à tous les étages, mais il se heurte au mur infranchissable de la bêtise. le récit est édifiant, ne manque pas d'élégance, d'humour et je recommande vivement le passage virtuose dans lequel l'auteur invente une rencontre fictive, à couteaux tirés si j'osais, avec son agresseur dans sa prison.
Le destin de Salman Rushdie est fascinant.
J'ai toujours été plus admiratif de l'homme que de l'écrivain. le réalisme magique de ses histoires ne m'a jamais touché. « Quichotte » avait été une grande déception, « La Maison Golden » n'était pas faite pour ma pomme, « Deux ans, huit mois et vingt-huit nuits », c'est Voltaire qui nous sert un Djinn. « Shalimar le Clown » et « Les enfants de minuit » me laissent de meilleurs souvenirs de lecture mais je trouve que sa vie est de loin son meilleur roman. Il lui doit une grande partie de son immense célébrité, ce dont il a bien conscience et qu'il ne manque pas de regretter dans son livre.
La fatwa datait de 1989. Il avait conscience du danger mais avec le temps, peu à peu, on lui parlait de plus en plus de ses romans pour ce qu'ils étaient et moins des réactions qu'ils suscitaient de la part de tous les barbus fanatiques qui ne l'avaient jamais lu.
Salman Rushdie a perdu un oeil. Pas son regard.
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J'ai toujours pensé que la tentative d'assassinat du grand auteur d'origine indienne était dû "grâce" à la fatwa prononcée en 1989 par l'imam Khomeini, mécontent du co.ntinu du best-seller "Les versets sataniques" de la victime.
Or selon Salman Rushdie ce n'est pas le cas, car son agresseur de 24 ans en avait lu à peine 2 ou 3 paragraphes et avait regardé sur YouTube 2 ou 3 clips de fanatiques religieux.

Toujours est-il que ce fou de Hadi Matar, d'origine libanaise mais né aux États-Unis, a effectivement essayé, le 12 août 2022, de tuer Rushdie et a réussi à le blesser gravement et à lui faire perdre l'oeil droit et la main droite.

Étant a-religieux, je trouve l'existence d'une fatwa, ou ordre de tuer quelqu'un pour ses idées, totalement inadmissible et criminel. Qu'ils soient des hauts dignitaires religieux ne devrait pas être une raison de ne pas les traîner devant des cours de justice civile, comme tout et chacun responsable de la mort d'autrui. Surtout si le véritable responsable laisse faire la sale besogne par un tiers. Aucune religion n'a le monopole de la vérité et ne devrait résoudre des désaccords métaphysiques par l'élimination physique.
Et dire qu'en Iran et parmi les chiites enragés, ce sinistre spécimen est considéré comme un héros et un saint !
Je m'excuse de cet intermédiaire personnel, mais lorsque je me souviens de cet acte monstrueux, mon sang se met à bouillir. Si l'infaillibilité du Pape constitue déjà une aberration, la fatwa des vieux ayatollahs dans leur monde clos de Téhéran relève d'un tout autre ordre.

Salman Rushdie se pose la question pourquoi il n'a pas réagi et tenté de se défendre ?
Comment aurait-il pu ? Il a été surpris par un fana idiot armé de 51 ans plus jeune que lui, qui avait suivi des cours de boxe ! Il admire par contre le courage des gens autour de lui qui se sont attaqués à cet individu illuminé. Il a eu le sentiment de mourir lorsqu'il a vu l'énorme perte de sang et à pensé à sa jeune épouse bien-aimée, Eliza, marié même pas un an avant.

Avec beaucoup d'affection, l'auteur raconte sa rencontre lors d'un congrès, en 2017, avec la belle poétesse afro-américaine Rachel Eliza Griffiths, auteure de 6 oeuvres, parmi lequel son recueil de poèmes "Mule y Pear" (non traduit) de 2011, qui est tombé dans les prix littéraires. Malgré leur 31 ans de différence, le couple s'est marié le 24 septembre 2021.

L'auteur raconte son séjour à l'hôpital, son pénible programme de rééducation et son retour à la maison et termine par une réflexion comment il faut tourner la page.

L'ouvrage autobiographique compte un chapitre (le chapitre numéro 6) tout à fait remarquable, dans lequel Rushdie présente une conversation fictive entre lui et son agresseur, dont il ne mentionne jamais le nom, mais qu'il qualifie de la lettre "A".

L'auteur rappelle aussi qu'en 1994, le Nobel égyptien, Naguib Mahfouz, a été également, à l'âge de 82 ans, victime d'une agression similaire en pleine rue, parce qu'il avait osé accuser les fondamentalistes islamistes de "terrorisme culturel".

Entretemps, Hadi Matar, qui plaide non coupable, se trouve en taule et s'il est condamné au cours de son procès, qui aura lieu cette année, il risque 25 ans d'emprisonnement pour tentative d'assassinat et 7 ans pour attaque à main armée.

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Tout, tout, tout, vous saurez tout sur Salman !!!
Comme beaucoup, j'avais été émue en apprenant le 12 aout 2022 que Salman Rushdie avait été sauvagement poignardé et se trouvait entre la vie et la mort.
Je n'avais jamais lu cet auteur auparavant et j'ai décidé de céder à la curiosité lorsque j'ai vu le livre exposé sur le rayonnage de la bibliothèque.
Cet ouvrage m'a rappelé pour des raisons différentes ma déception lors de la lecture d'American Mother de Colum McCann (qui est d'ailleurs un ami de Rushdie apprend-on dans le livre).
Le début est assez attendu (dans les deux sens du terme), l'auteur raconte par le menu les circonstances de la tentative d'assassinat dont il a été victime, comment il l'a vécue.
Dans le premier chapitre, j'ai aimé rentrer dans ce flux de pensées parfois saugrenues et complètement déplacées, sans filtre. L'auteur pense à son beau costume Ralph Lauren mis en pièces par son assassin ou par les personnes qui le libèrent de ses vêtements afin de panser ses plaies, se préoccupe de ses clefs et de sa carte de crédit alors qu'il est à l'article de la mort.
Ensuite, ça s'est gâté, j'ai eu l'impression de lire un mélange étrange de Gala et Paris-Match, on rentre dans une litanie sans fin sur les blessures de Salman, mais aussi sur sa femme merveilleuse, ses proches, toute sa famille, la belle-famille et bla bla bla (même ressenti alors que pour American Mother évoqué plus haut). Ça s'étale sur de nombreuses pages, et j'avoue que là je n'ai pas vu l'intérêt, son éditeur (dont Salman Rushdie dit d'ailleurs qu'il a dans un premier temps commencé la rédaction du livre à sa demande) ayant dû lui demander de fournir un nombre minimum de pages pour que le lecteur ait l'impression d'en avoir pour son argent.
Salman ne nous épargne aucun détail, et certains n'ont pas le moindre intérêt, sur tous ses examens médicaux, les avis des médecins, ses angoisses, sa prostate… Stop !
Par miracle (mais ça ne sera pas le premier opéré par Salman), le livre redevient beaucoup plus intéressant en dernière partie, tout particulièrement lors du face à face imaginaire avec son assassin. Si tout le livre avait été rédigé sur cette trame, ç'aurait été un véritable régal (mais qui ne dure malheureusement que sur 35 pages). Cette joute verbale est particulièrement réussie et crédible et pleine d'un humour dont je me suis délectée.
Un livre qui aurait mérité un élagage drastique de son ventre mou bedonnant pour s'avérer intéressant au lieu de ce grand déballage et délayage de bulletins médicaux. Un immense cri d'amour à sa femme, on est content pour lui et pour elle, mais je pense là aussi qu'il était inutile d'en faire des tonnes sur tous les chapitres et que quelques pages auraient suffi au lecteur à cerner le propos et surtout à l'apprécier.
Vous l'aurez compris, j'en ressors avec un bilan médical mitigé : en résumé, un bon premier chapitre qui démarre sur les chapeaux de roue, un excellent dernier tiers, mais un vide abyssal entre les deux. J'ai cependant noté Les enfants de minuit que cette lecture m'a donné envie de découvrir.
Nul doute en tout cas que l'auteur a l'art de se rendre sympathique avec un humour aiguisé et un grand sens de l'autodérision.

[…] il y a vingt ans, le roman qui est devenu Shalimar le clown est né d'une simple image que je ne parvenais pas à chasser de mon esprit, celle d'un mort allongé au sol alors qu'un deuxième homme, son assassin, se tient au-dessus de lui, un couteau ensanglanté à la main. Au début, c'est tout ce que j'avais, l'acte sanglant. Ce n'est que plus tard que j'ai compris qui étaient les deux hommes et quelle était leur histoire. Quand j'y repense aujourd'hui, je suis ébranlé. Je ne vois pas en général mes livres comme des prophéties. J'ai eu quelques ennuis avec des prophètes dans ma vie et je ne postule pas pour ce genre d'emploi. Mais il est difficile, en repensant à la genèse de ce roman, de ne pas voir dans cette image, à tout le moins, une prémonition. L'imagination emprunte parfois des voies que même un esprit imaginatif ne parvient pas parfaitement à comprendre.
Les premières lignes des Versets sataniques reviennent aussi me hanter. « Pour renaître, chantait Gibreel Farishta en tombant des cieux, il faut d'abord mourir. »
(p.36-37)
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Le 12 août 2022, Salman Rushdie est victime d'une tentative d'assassinat. Il survit aux 15 coups de couteau portés par "le A". La fatwa qui le menaçait depuis 40 ans a failli le tuer. -Le couteau- est le récit bouleversant, d'une lutte pour la vie, pour l'amour, pour l'écriture, pour le combat contre "les récits mensongers", et celui d'une seconde chance...

"Nous sommes engagés dans une guerre mondiale entre les récits, une guerre entre des versions incompatibles de la réalité, et nous devons apprendre à y faire face.
Un tyran s'est dressé en Russie et la violence sbmerge l'Ukraine dont le peuple, dirigé par un acteur comique devenu héros, oppose une résistance héroïque et est déjà en train d'écrire une légende de la liberté. le tyran invente des histoires fausses pour justifier son attaque. Les Ukrainiens sont des nazis, la Russie est menacée par des complots occidentaux. Il cherche à imposer à son propre peuple un lavage de cerveau....
Nous devons avant tout comprendre que les récits sont au coeur des évènements et que les récits mensongers des oppresseurs ont séduit bon nombre de gens. Nous devons donc prendre le contre-pied des mensonges des oppresseurs, des populistes et des imbéciles en racontant de meilleures histoires, dans lesquelles les gens ont envie de vivre."

Un livre très fort et très inspirant pour tous ceux qui ressentent l'impérieuse nécessité de démailler les faux récits des oppresseurs. Ceux qui savent que l'humanité et la vie empruntent le même chemin...

PS : j'ai tenu à dire deux mots sur ce livre et sur son auteur avant le 30 juin... J'aurais aimé dire plus et mieux mais ma santé ne m'y autorise plus...
Bon été à tous !
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critiques presse (17)
LeSoir
03 juin 2024
«La non-réalité est la seule arme avec laquelle on peut écraser la réalité, pour pouvoir la reconstruire ensuite.» Les réflexions littéraires et politiques de Rushdie dépassent le seul fait religieux pour éclairer la prodigieuse diversité du monde.
Lire la critique sur le site : LeSoir
LeFigaro
03 juin 2024
Pour tous les humains qui espèrent la victoire de la liberté sur l'intolérance, le couteau insolent de l'auteur constitue une arme historique.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeDevoir
03 juin 2024
Près de deux ans après avoir survécu à une tentative d'assassinat, l'écrivain revient sur les événements.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LeSoir
13 mai 2024
Dans ce livre, Salman Rushdie parle des 27 secondes qu’a duré l’agression à coups de couteau dont il a été victime le 12 août 2022. Formidable appropriation de son histoire dramatique.
Lire la critique sur le site : LeSoir
FocusLeVif
13 mai 2024
Publié 20 mois après l'attaque dont l'écrivain a été victime, Le Couteau, de Salman Rushdie, est autant une ode à la liberté d'expression ...
Lire la critique sur le site : FocusLeVif
SudOuestPresse
06 mai 2024
L’auteur des « Versets sataniques » livre ses réflexions à la suite de l’agression au couteau dont il a été victime en août 2022 et dit son retour à la vie et au récit
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
Marianne_
22 avril 2024
L'intellectuel américano-britannique revient sur sa tentative d'assassinat survenue trente-trois ans après la fatwa de l'ayatollah Khomeyni. Il y conte sa chair meurtrie, mais aussi le miracle de sa survie, une providence qu'il réfute, lui l'athée convaincu, fervent pourfendeur des dogmes religieux.
Lire la critique sur le site : Marianne_
Bibliobs
18 avril 2024
Le grand romancier d'origine indienne publie aujourd'hui le récit, à la fois très personnel et absolument universel, de son agression.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Bibliobs
18 avril 2024
« Le Couteau » de Salman Rushdie : l’œuvre unique en son genre d’un écrivain unique en son genre.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeFigaro
18 avril 2024
L’écrivain publie «Le Couteau», un récit saisissant de précision sur l’attentat dont il fut victime en 2022 et les leçons de vie qu’il en tire.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeMonde
18 avril 2024
Gérard Meudal, traducteur : « On retrouve dans “Le Couteau” la verve imaginative et même le sens de l’humour de Rushdie »
Lire la critique sur le site : LeMonde
Elle
18 avril 2024
« Le Couteau » de Salman Rushdie, qui revient sur son agression, est un récit terrible mais aussi étonnamment lumineux.
Lire la critique sur le site : Elle
RevueTransfuge
18 avril 2024
Le Couteau vient de paraître : récit puissant et viscéral sur l’attaque terroriste dont l’écrivain a été victime, et sa longue reconquête de la vie.
Lire la critique sur le site : RevueTransfuge
SudOuestPresse
18 avril 2024
L’auteur, toujours sous la menace d’une fatwa depuis ses « Versets sataniques », témoigne de « l’urgence » d’écrire ce livre.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
LesInrocks
18 avril 2024
“Le Couteau” de Salman Rushdie : un livre sentimental plus que politique.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Liberation
16 avril 2024
Il y livre son récit sur l’attaque qui a failli le tuer en 2022, dernier épisode d’une vie sous la menace depuis ses Versets sataniques.
Lire la critique sur le site : Liberation
LesInrocks
12 avril 2024
Dans son nouveau livre, l'écrivain revient sur l'attaque terroriste dont il a été victime, il y a deux ans. Un texte fondamental, dans lequel l'auteur fait des choix radicaux mais salvateurs.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Citations et extraits (59) Voir plus Ajouter une citation
Je suis devenu un drôle d'oiseau, célèbre non pas tant pour mes livres que pour les tribulations de mon existence. La bonne réponse à la question "en quoi cela va-t-il affecter votre écriture ?" est : cela va affecter la façon dont mon écriture est lue. Ou pas lue. Ou les deux à la fois.
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Notre bonheur pourrait-il survivre à pareil coup ? Et s'il survivait, serait- il une illusion, une façon de détourner le regard de la monstruosité du monde que le couteaU avait si clairement mise en évidence ? Qu'est-ce que cela voUdrait dire d'être heureuX après Une tentative d'assassinat ? Qu'est-ce que cela signifierait, qu'est-ce que cela nous ferait, si nous cessions d'être heureux ?
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En présence de graves blessures, votre intimité corporelle cesse d'exister, vous perdez l'autonomie de votre moi physique, le contrôle du vaisseau sur lequel vous voguez. Vous l'acceptez faute d'alternative. Vous renoncez à être le capitaine de votre bateau pour lui éviter de couler. Vous laissez les autres faire ce qu'ils veulent de votre corps, presser, drainer, injecter, suturer et inspecter votre nudité, afin de vivre.
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Voici les réflexions auxquelles je suis parvenu et qui s'approchent le plus d'une explication de mon inaction : les victimes de violence traversent une crise dans leur compréhension de la réalité. Des enfants qui se rendent à l'école, une assemblée dans une synagogue, des clients dans un supermarché, un homme sur la scène d'un amphithéâtre sont tous, pour ainsi dire, les occupants d'une image stable du monde. Une école est un lieu d'éducation. Une synagogue est un lieu de culte. Un supermarché, un endroit voué au commerce. Une scène, un espace dédié au spectacle. Tel est le cadre dans lequel ils se voient.

La violence fait voler en éclats ce tableau. Soudain ils ne savent plus quelles sont les règles, ce ce qu'il faut dire, comment comporter, quels choix se paralysie faire. Ils ne connaissent plus la forme réalité se dissout et est Il'incompréhensible. La peur, la panique, la l'emportent sur la pensée des choses. La remplacée par rationnelle. Il devient impossible de « penser « juste » parce qu'en présence de la violence, les gens ne savent plus ce que pourrait vouloir dire « penser juste ». lls sont, nous sommes, déstabilisés et même rendus fous. Notre esprit ne sait plus comment fonction ner. Par cette splendide matinée, dans ce cadre agréable, la violence fonçait sur moi et ma réalité s'est écroulée. Il n'est peut-être pas très étonnant que, durant les rares secondes dont je disposais, je n'aie pas su quoi faire.
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Je n'ai pas vu leurs visages et je ne connais pas leurs noms mais ils furent les premiers à me saUver la vie. Ainsi lors de cette matinée à Chautauqua, j'ai connu à la fois le pire et le meilleur de la nature humaine, presque simultanément. C'est ce qui caractérise notre espèce. NoUs avons en nous à la fois la possibilité d'assassiner un vieil étranger pratiquement sans raison, la capacité du lago de Shakespeare que Coleridge qualifie de « malignité sans raison », et nous avons aussi l'antidote à cette maladie, le courage, I'altruisme, la volonté de risquer sa vie pour venir au secours de ce vieil étranger gisant au sol.
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Videos de Salman Rushdie (95) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Salman Rushdie
La romancière Leïla Slimani vient rendre hommage sur le plateau à Salman Rushdie. Plus qu'un écrivain qu'elle admire, elle considère celui qu'elle a rencontré il y a plusieurs années sur le plateau de "La grande librairie" comme un ami. Une amitié dont elle est fière de parler, et qui est la preuve que les écrivains se rencontrent et échangent sur leurs idées. La romancière explique qu'elle admire cet homme qu'elle a découvert pour la première fois à la télévision à l'âge de 8 ans et qui lui a fait changer sa vision de la littérature. C'est ce jour-là qu'elle a compris que les écrivains étaient des êtres bien réels grâce à celui qu'elle qualifie de "héros de la pensée". Elle a également pris conscience que les livres n'étaient pas seulement un objet décoratif mais pouvait créer "du débat, du scandale, de la violence, mais aussi de l'émerveillement".
Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous:  https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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