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sur 1493 notes
Une dystopie, dans la même veine que 2084 - La fin du monde de Boualem Sansal, où J. C. Rufin décrit une démocrature parfaite (i.e. dictature se parant des vertus d'une démocratie achevée) où toutes les vrais libertés sont supprimées au profit de la satisfaction des besoins les plus bas de l'être humain (consommation à outrance, quasi éradication de la mort, etc.) sous la direction de grands monopoles économiques qui ont effacés la politique de la vie de la cité.
Cette fable visionnaire sur la mondialisation, écrite en 2004, (il y a 20 ans !) préfigure bien l'évolution de notre monde, où les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, et Microsoft) sont déjà plus puissants que bien des pays, où les lobbys économiques dictent la politique de l'UE, vers un tout économique où l'humain ne sera plus qu'une variable d'ajustement des profits et où toute la mémoire de l'humanité sera confisquée pour éviter que certains puissent mettre en cause la pensée unique.
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Lecture agréable, le type parvient à aligner 2 ou 3 phrases sans trop de difficulté... pas la peine s'attarder la-dessus

Imaginez que la démocratie "occidentale" est un chewing-gum, étirez-le au maximum et vous obtiendrez Globalia.

Ce livre est un peu une parodie tragi-comique de ce qui caractérise nos démocraties actuelles, notamment la certitude républicaine qui vante la liberté et la libre-pensée du moment que celles-ci s'inscrivent dans le cadre que cette première établit.
Je m'explique.
La démocratie repose sur le consensus, c'est à dire l'adhésion générale du peuple qui l'a compose à des valeurs, des lois, une histoire etc. communes à toutes/tous qui vont assurer l'harmonie de la société et garantir (dans la croyance du peuple) la liberté; la prospérité... et tout le reste à ce même peuple.
Ainsi remettre en cause ce consensus revient souvent pour beaucoup à remettre en cause la démocratie... c'est pour ça que le débat est parfois bien difficile. la question posée rompt-elle ou pas le consensus démocratique? Exemple: la question du voile en ce moment. Bref.
Une des questions que pose ce livre est justement celle-là: comment garantir le maintien de ce consensus ?
Et c'est souvent assez drôle, assez juste et le résultat assez dictatorial.

Globalia au bilan, c'est un peu ça, l'histoire de la dictature du consensus.

Très intéressant à lire
Lien : https://www.facebook.com/LaS..
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La science-fiction n'a jamais été ma tasse de thé. Je n'ai donc pas beaucoup de points de comparaison pour juger de celui-ci. du point de vue littéraire par contre, je crois, en toute modestie, avoir des références et ... l'écriture ne m'a pas convaincue du tout. Bien sûr, les idées qui s'en dégagent frappent juste en attaquant nos croyances en la sacro-sainte démocratie bien pensante; mais le roman, c'est-à-dire la forme qu'a choisie Rufin, pour nous faire part des ses réflexions, est à mon avis raté. L'histoire principale se dégage mal (est-ce l'histoire d'amour?): elle se perd dans les méandres alambiqués de rebondissements improbables mettant en scène un multitude de personnages secondaires sans intérêt. Qui plus est, le roman m'a semblé alimenter la thèse d'un "complot" grandiose mené par quelques-uns pour manipuler l'ensemble des individus, idée à laquelle je ne souscris nullement. La post-face de justification de l'auteur est un autre point agaçant de l'ensemble. Je ne retiendrai pas grand chose de bon de ce roman dans lequel je suis entré difficilement et que j'ai eu hâte de finir. Et, si j'accorde trois étoiles, c'est seulement pour les idées qui auraient pu s'exprimer plus simplement dans un essai. Plus je lis Rufin et plus je trouve que sa réputation en tant qu'auteur est infondée.
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C'est... comment dire... nul ? Oui, nul, c'est ça.
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Jean Christophe Ruffin n'est pas un grand écrivain, mais il a des choses à dire.
L'anticipation est un art difficile, a fortiori si cette anticipation concerne notre planète entière, car elle nécessite de caricaturer la société actuelle pour en tirer les lignes principales, celles qui risquent de se renforcer alors que d'autres disparaîtront.
On sent dans ce roman tout le passé d'humanitaire de Ruffin, qui a pu constater la prédation que les pays du Nord exercent sur ceux du sud, sans que cette prédation soit consciente chez la majorité des habitants des pays "riches", voire alors que cette conscience est combattue.
Les 3/4 de l'histoire sont conçus comme celle d'un film hollywoodien, ce qui surprend longtemps. La fin n'est pas hollywoodienne du tout, et c'est bien.
Globalement (!) un bon roman, qui a le grand mérite de traiter le sujet trop rare de l'avenir de la planète.
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Bienvenue dans un monde où tout est lisse, soigné, prévisible... Bienvenue dans un monde où l'on perd l'envie de lire tant l'offre de livres est immense mais l'offre de livres de qualité bien réduite..
Des jeunes se révoltent contre ce monde "globalisé", uniformisé qui nous attend peut-être..
A première vue cela ressemble à de la science-fiction mais finalement ce n'est pas tellement de la science-fiction tant les faits évoqués semblent rejoindre la réalité de notre vie quotidienne..Un récit qui nous trouble.. Voulons-nous vraiment ce monde-là pour nos enfants et nos petits-enfants?
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Un livre dans la même veine que 1984, avec une société globalisée ou tout le monde doit penser et faire comme tout le monde.
Plus que l'aspect roman, ce livre doit se réfléchir vis-à-vis de nos sociétés actuelles. Par ailleurs, on a l'impression que certain(e)s prennent ce genre de livre comme mode d'emploi pour gouverner...

Ceci dit, l'histoire en elle-même est assez classique, pas vraiment de surprise si ce n'est le dénouement final, mais dans le genre, 1984 est plus profond, plus sombre... Peut-être plus proche d'une future réalité ?
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Certains ici discutent de savoir si c'est de la Science-Fiction ou pas et prêtent au livre une dimension philosophique, rien que ça ! Rufin est sans doute le mieux placé pour en parler et n'a pas dit que son roman était de la Sf mais qu'il avait souhaité s'inscrire "dans la tradition du conte philosophique". Cela me paraît assez juste pour ce roman car pour ce qui est de philo, je pense que ce n'est parce qu'un roman déroule une histoire assez alambiquée et disons-le assez incompréhensible (pour moi, surtout la fin que certains - qui ne l'ont sans doute pas plus comprise que moi- trouvent d'ailleurs trop rapide ou bâclée) que c'est de la philo. Encore une fois Ruffin explique : il a vu dans le texte de Tocqueville le danger de la démocratie qui serait "la dictature de la majorité". Ok. Sauf que lui décrit une société se disant une "démocratie parfaite" mais où le taux d'abstention aux innombrables élections atteint 98%. Donc ça n'est pas une démocratie. Donc je ne comprends pas ce que Ruffin veut dire. Il dit contester l'idée que la démocratie serait fragile car elle se nourrirait d'ennemis pour assurer sa stabilité et il prend l'exemple de la guerre froide et de la chute de l'URSS. Je ne vois pas en quoi cet exemple démontre quoi que ce soit. En tous cas pas avec ce livre. La société qu'il décrit est à la fois une gérontocratie, une ploutocratie, une médiacratie (?), une oligarchie héréditaire de quelques monarques capitalistes recevant et transmettant les pouvoirs dans leur famille. Des héritiers donc. Je ne vais pas plus loin dans l'analyse des messages de Rufin car ce serait trop long et ne vais que finir par mon avis mitigé : je trouve que Rufin - qui me semble être un homme tout à fait sympathique et intéressant -n'y a pas de style particulier (c'est le 1er de lui que je lis), qu'il écrit un peu comme il parle : c'est fluide, assez élégant et agréable, un peu lent, voire aux limites de l'endormissement. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de longueurs et qu'il aurait pu raconter la même histoire en bien moins que 500 pages (ouf!) et qu'il y a trop de miévrerie "fleur bleue" ( ça m'a évoqué les livres de cet écrivain méconnu aujourd'hui mais partout dans les années 70 - René Barjavel - qui a écrit quelques romans d'anticipation qui se laissaient lire..). Ceci dit j'ai trouvé que le rythme s'accélérait sur la fin et j'avais vraiment envie d'arriver à la conclusion mais, comme un soufflé au fromage le récit fait pfuitt.. ou alors je n'ai pas compris (ce qui possible). Certains comparent ce livre à 1984 d'Orwell, mais ils sont très différents et ont chacun un côté très bancal je trouve.
En résumé : ça se lit bien (rien d'agaçant dans l'écriture), et c'est déjà ça mais c'est trop long, trop lent et alambiqué, donc finalement surfait ? (désolé Mr Rufin)
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J'ai voulu lire ce roman que l'on m'avait prêté mais je me suis arrêtée au premier tiers à peu près. J'aurais pu continuer pour voir où cela menait mais sur des thèmes semblables avec le même genre de présupposé d'anticipation j'ai lu bien mieux tant au niveau de l'écriture que du rythme, du scénario et des personnages dans de nombreux romans pour ados ou "young adults". Je crois que j'ai trouvé ce livre assez insipide pour quelqu'un qui connaît déjà le genre mais peut-être s'adresse-t-il à des adultes qui n'en ont jamais lu ?
"2084", par exemple, qui n'est pas de la littérature jeunesse, est une dystopie dont l'intrigue ne m'avait pas tellement intéressée en tant que telle mais qui induisait une réflexion philosophique que je n'ai pas trouvée ici.
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un livre qui fait froid dans le dos, tant il semble réel!!!! L'image à peine caricaturée de notre monde moderne et de sa conception des normes et des formes de pensées admises et considérées comme acceptables!!!! Uniformisation des gouts des façon de faire, pouvoir concentré dans les mains d'une caste intouchable quiveille sur ce "bon peuple" anesthésié!!!! Cela ne vous rappelle rien?
derrière ce tableau, hélas d'une réalité criante, il reste quelques chemins de la liberté, mais Dieu qu'elle est difficile à trouver!!! L'espoir est il encore de ce monde?
Un livre de reflexion, sur notre société occidentale aux mains des financiers et des politiciens "douteux" qui font tout pour que le troupeau ne s'égare pas...A lire et à méditer très vite!!!
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