AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Globalia (174)

... c’est cela une société démocratique : tu es libre de tout mais tu es coupable de tout. Et, pour finir, tu es victime de tout.
Commenter  J’apprécie          330
Cependant, le bonheur, comme toutes les délices, n'est entier que lorsqu'il est partagé.
Commenter  J’apprécie          310
Chaque fois que les livres sont rares, ils résistent bien. À l'extrême, si vous les interdisez ils deviennent infiniment précieux. Interdire les livres, c'est les rendre désirables. Toutes les dictatures ont connu cette expérience. En Globalia, on a fait le contraire : on a multiplié les livres à l'infini. On les a noyés dans leur graisse jusqu'à leur ôter toute valeur, jusqu'à ce qu'ils deviennent insignifiants.
Commenter  J’apprécie          300
- Chaque fois que les livres sont rares, ils résistent bien. A l'extrême, si vous les interdisez ils deviennent infiniment précieux. Interdire les livres, c'est les rendre désirables. Toutes les dictatures ont connu cette expérience. En Globalia, on a fait le contraire: on a multiplié les livres à l'infini. On les a noyés dans leur graisse jusqu'à leur ôter toute valeur, jusqu'à ce qu'ils deviennent insignifiants.
Et en soupirant, il ajouta:
- Surtout dans les dernières époques, vous ne pouvez pas savoir la nullité de ce qui a été publié.
Commenter  J’apprécie          290
Il était sincèrement convaincu de la chance qu'il avait de vivre dans une démocratie parfaite. Voilà que peu à peu, il se mettait à douter et cela le rendait mal à l'aise. Il trouvait à la foule un air avachi. Comme à l'ordinaire et malgré la fête, des flots de badauds sortaient des centres commerciaux, poussant des chariots remplis de choses inutiles et douces. A peine assouvis, ces désirs artificiels seraient tout aussi tôt trahis : (...) L'obsolescence programmée des choses faisait partie de la vie. Il était acquis qu'elle entretenait le bon fonctionnement de l'économie.
Commenter  J’apprécie          210
On veut des femmes de grand avenir, maintenant. Une gamine avec ses petites fesses bien tendues et sa peau de pêche n’a aucune chance.
[...]
— Ce n’est pas la faute des réalisateurs. J’en ai souvent discuté avec eux. S’ils utilisent une petite jeunette fraîche comme toi, ils ont tout le monde sur le dos : les ligues antipédophiliques trouvent qu’ils encouragent des goûts suspects ; les féministes estiment qu’ils proposent aux femmes un modèle élitiste et fasciste : jeunesse, beauté et santé naturelles. Les syndicats de chirurgiens pensent qu’ils sabotent leur travail. Bref, plus de jeunes. Et le goût du public s’y est fait. La plupart des gens aiment la beauté construite. C’est comme ça qu’on appelle les vieilles.
Commenter  J’apprécie          190
C'était une nouvelle série intitulée Gladiateurs d'un soir. L'employé de banque qui concourait ce jour-là était sur le point de se faire dévorer. Naturellement toutes les mesures étaient prises pour la sécurité du lion. Car si l'homme était volontaire, l'animal, lui, n'avait exprimé aucun consentement.

[Qui osera dire après ça que la téléréalité ne peut pas rimer avec sens de l'éthique et de responsabilité???]
Commenter  J’apprécie          180
On observe attentivement les deux camps qui s'affrontent et on voit comment chacun s'y prend. Il y en a toujours un qui est plus insolent, plus agressif, moins adroit. On déclare que celui-là est le méchant. Peu importe qu'il ait tort ou raison en réalité. Après, on met la machine en route. Tout doit être utilisé pour noircir le méchant : les écrans l'accusent de voler, de violer, de piller, etc. Et l'autre, le gentil, on vous l'habille vite fait en parfaite victime. Ce n'est pas très difficile de commander quelques bons reportages sur les femmes et les enfants qui souffrent. (...) Ensuite, on vous rend le tout, mon général, et vous n'avez plus qu'à taper sur le méchant et à envoyer l'aide humanitaire à la victime.
Commenter  J’apprécie          180
L’obsolescence programmée des choses faisait partie de la vie. Il était acquis qu’elle entretenait le bon fonctionnement de l’économie. Acquérir était un droit mais posséder était contraire au nécessaire renouvellement des productions. C’est pourquoi la fin des objets était élaborée avec autant de soin que le produit lui-même et contenue en lui.
[troisième partie, chapitre 2]
Commenter  J’apprécie          170
L'ennemi, c'est celui qui vous hait et veut vous détruire, l'adversaire, c'est celui qui vous aime et veut vous transformer. Les démocraties cultivent leurs ennemis ; elles liquident leurs adversaires.
Commenter  J’apprécie          170






    Lecteurs (3489) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Global Quiz

    Qu'est Globalia?

    une cité-état
    une principeauté
    une planète
    une cité perdue

    10 questions
    33 lecteurs ont répondu
    Thème : Globalia de Jean-Christophe RufinCréer un quiz sur ce livre

    {* *}