Shanghai 2040

Selon sa page Wiki, Jean-Louis Roy est un type important qui a eu tout plein de postes de pouvoir dans un gros paquet d'institutions québécoises et internationales. Qu'un type comme lui, avec une carrière de diplomate et tout, s'essaie à la science-fiction m'a vraiment donné envie de le lire.

Erreur. Il semblerait que l'ancien directeur du plus prestigieux journal québécois soit beaucoup moins doué pour la fiction que la non-fiction.

Shanghai 2040 raconte l'histoire du déménagement du siège de l'ONU à Shanghai en 2040. On y suit la protagoniste, la dirigeante de la Chine, qui a tout planifié et manigancé pour en arriver là.

Sauf que... L'écriture est vraiment, vraiment pénible. Roy semble très bien connaître la Chine, et chaque paragraphe est bourré à en être malade d'explications sur tout ce qui touche le pays.

Une page nous décrit le bureau de travail du personnage. La narration s'attarde sur chaque détail de sa décoration. Mais ce n'est pas tout, la narration nous explique chaque objet, chaque décoration. Son origine, son histoire, son impact culturel, etc. C'est sans fin et l'histoire n'avance jamais.

Je ne sais pas pourquoi l'auteur a choisi d'écrire un roman plutôt qu'un essai. Il connaît sont sujet, a un avis informé sur l'avenir de la Chine et ses implications pour le monde. Mais il n'avait pas vraiment d'histoire à raconter, ni aucun personnage à qui donner vie.

Je ne sais pas pourquoi les "gens de culture" qui n'ont jamais lu de SF de leur vie s'obstinent à penser que c'est facile d'en écrire.