Après la destruction ou la dispersion de la plus grande partie de la nation huronne, les survivants de cette malheureuse peuplade décidèrent de se rendre à Québec. Le 10 juin 1650, plus de trois cents Hurons quittaient leur pays en compagnie d'un certain nombre de Français et se mettaient en route pour Québec. Le parti français se composait de treize prêtres, quatre frères lais, trente-deux donnés, onze domestiques, quatre jeunes garçons et six soldats.
La caravane entière, à part quelques Hurons qui s'étaient arrêtés aux Trois-Rivières, arriva à Québec le 28 juillet 1650. Les réfugiés se campèrent sous la protection du fort, dans le voisinage immédiat de l'Hôtel-Dieu. Ils restèrent huit mois en cet endroit.
Le 19 mars 1651, les RR. PP. Jésuites louaient de Éléonore de Grandmaison, veuve de François de Chavigny de Berchereau, une partie de sa seigneurie (plus tard connue sous le nom de fief Beaulieu) de l'île d'Orléans pour y établir les Hurons.
Quand a-t-on commencé à désigner le Canada sous le nom de Nouvelle-France ?
Charlevoix assure que ce fut en 1609 : " Il (Champlain) avoit espéré de trouver un navire à Tadoussac, mais il n'y en avoit point, et il remonta à Québec. Pontgravé y arriva bientôt après lui et ils s'embarquèrent ensemble au mois de septembre 1609, laissant la colonie sous les ordres d'un brave homme nommé Pierre Chauvin. Champlain fut fort bien reçu du Roy, qu'il alla trouver à Fontainebleau, pour lui rendre compte de la situation où il avait laissé la Nouvelle-France. Ce fut alors qu'on donna ce nom au Canada ".
Presque tous ceux qui ont écrit après Charlevoix ont adopté son opinion. C'est l'histoire des moutons de Panurge qui s'est répétée. On a accepté sans examen une affirmation démentie par tous les historiens qui ont précédé le célèbre Père Jésuite.