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3,9

sur 347 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lorsque la vie et le handicap (visible ou non) vous malmènent, vous rendent inapte aux relations sociales et à la vie dite normale, qu'il y a à l'évidence quelques petits trucs qui clochent dans votre manière d'être et que le regard d'autrui, généralement peu amène, vous enferme dans votre différence, vous avez vite fait de vous dire que vous faites partie de la vaste bande des “bras-cassés” de la vie. Et si vous mettez deux “bras-cassés” ensemble, et plus si affinités, il est plus que probable que le bateau va faire eau de toutes parts avant de s'échouer sur les rives du grand n'importe quoi… A moins, justement, que ce ne soit le contraire !

C'est précisément l'expérience, passablement aventureuse, que tente Marie-Sabine Roger avec son dernier roman délicieusement foutraque, "Les bracassées".

Dans un monde à peu près raisonnable - ce que la littérature, heureusement, n'est pas - Fleur, la vieille dame obèse, agoraphobe et phobique sociale, et Harmonie, la jeune fille atteinte du syndrome de la Tourette, n'auraient jamais dû se rencontrer, et encore moins se lier d'amitié. Sans parler des autres : Elvire et ses yeux qui chavirent, Tonton et sa ferraille, Monsieur Poussin, le photographe centenaire au monde en noir et blanc… Tout une galerie de personnages cabossés, hauts en couleurs et terriblement attachants que Marie-Sabine Roger traite avec infiniment de respect et de tendresse. Comme à son habitude, elle met sa bienveillance et son humanité au service d'une histoire sensible, touchante et quelque peu déjantée où le rire et la drôlerie sont comme un masque de pudeur posé avec tendresse sur la douleur et sur les larmes. Et j'ai beaucoup aimé.

J'ai beaucoup aimé ce roman résolument optimiste et plein de tolérance sur l'art difficile de l'acceptation de soi et du vivre ensemble dans la différence, avec au passage cette petite morale qui n'a rien d'imbécile : “S'il y a une chose à apprendre dans la vie c'est à rire de soi avant que les autres ne s'en chargent.” J'ai aimé le style, vif, alerte et plein d'esprit, j'ai aimé la construction, efficace et pertinente, de ce roman choral qui alterne avec habileté les récits des deux narratrices. Et j'ai aimé enfin, profondément, les différents personnages auxquels je me suis beaucoup attachée.

Un excellent moment de lecture… et un remède efficace à l'intolérance et la morosité !

[Challenge MULTI-DÉFIS 2019]
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«  Ce qui gêne, ce qui tue, «  c'est toujours » le regard. Celui qui vous détaille sans vergogne. Celui qui vous évite par pudeur hypocrite mais vous file de loin . Celui qui vous transperce ou pire celui qui ne vous regarde plus. »

«  On ne peut voir le monde qu'avec ses propres yeux mais on peut «  décider » de «  distinguer » le beau dans le disgracieux le sublime dans le grotesque , ne voir que ce qui nous dérange c'est du temps perdu sur le Bonheur » ...
Deux extraits de ce livre si touchant à la galerie de portraits désarmants, aux airs de valse, émouvants , drôles , parfois tragiques , qui révèle nos manies , nos folies , nos délires, l'histoire d'Harmonie et de Fleur , deux personnes drôles aux prénoms complètement trompeurs dont on se prend d'amitié et d'empathie souriantes , au fil de notre lecture .

Fleur est une personne âgée, obèse, qui se confie à son petit carnet noir.
Le monde entier l'impressionne , angoissée , pétrie de manies , elle s'effraie de son ombre, phobique sociale , elle aime à la folie son cher petit chien trop gros : Mylord, se méfie de tout le monde sauf de son fameux thérapeute , l'étrange Fiodor Borodine , le seul qu'elle s'autorise à rencontrer .
Sa pharmacie : Zenocalm , Serenis et Placidon l'apaisent ....
Harmonie est jeune, 29 ans, affligée du syndrome de Gilles de la Tourette, en proie à une succession de gestes incontrôlés et jurons , mots grossiers dévidés en chapelets hétéroclites...

Rien ne pouvait les rassembler et pourtant cette rencontre improbable changera leur vie ....
On croisera aussi Elvire : un miracle , une miraculée , Tonton et ses choses étranges , Monsieur Poussin ,le vieux monsieur fragile , centenaire à la lanterne magique qui projette des temps disparus, une galerie de personnages singuliers drôles et touchants «  cabossés » , inclassables......
Bras cassés ....
J'ai pris un très grand plaisir à lire ce roman cocasse, profondément humain, pétri d'humour , de larmes , de rires , de situations étranges , de chaleur humaine , d'une grande humilité , pour nous rappeler sans cesse à la tolérance , à apprivoiser et changer surtout le regard des autres .

Une petite leçon tendre qui nous rappelle que l'on ne voit bien qu'avec le coeur , si si , avec le Coeur !
L'auteure ne déroge pas à son habitude merveilleuse d'empathie, d'intelligence et du souci des autres , la tolérance n'est pas un luxe ....
Grand merci à elle ! Une personne que l'on aimerait rencontrer tant elle déborde de la plus chaleureuse humanité ! .
J'avais lu avec bonheur «  Bon rétablissement » .
Un texte qui fait du bien!
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Dans ce roman, il y a de la musique russe, un petit chien en surpoids, des gens un peu fêlés, des monstres improbables, de très beaux portraits en noir et blanc, de la traîtrise et du drame, des joies folles et pourquoi pas au détour de ces vies déboussolées, un peu de tolérance.
Les bracassées, ne cherchez pas ce mot dans le dictionnaire, vous ne le trouverez pas. C'est un néologisme inventé par un des personnages du dernier roman éponyme de Marie-Sabine Roger, pour désigner cette bande de « bras cassés » émouvants et drôles, qui vont nous entraîner dans une série d'aventures, à première vue cocasses...
Le roman débute par la rencontre improbable de Fleur et d'Harmonie qui en sont les deux principales héroïnes. Je vais vous les présenter.
Fleur est une vieille dame obèse qui vit seule avec son chien Mylord, un vieux carlin qui se traîne difficilement, mais dont Fleur ne se sépare jamais ou que très rarement. Autre signe particulier : Fleur est une phobique sociale. Son armoire à pharmacies, c'est sa bouée de sauvetage permanente... La vie lui paraît un danger permanent. Et ce territoire dangereux commence sur le palier de la porte de son appartement, une porte blindée, fermée à triple tour, qu'elle ne franchit que par nécessité vitale, aller faire ses courses, ou bien rencontrer son thérapeute. Pour Fleur, l'autre est un ennemi par définition, sauf ce cher docteur Feodor Borodine, par ailleurs écrivain d'ouvrages sur le mieux-être, dont il a déjà dédicacé vingt-sept exemplaires à la vieille dame. Et quelles dédicaces !...
Quant à Harmonie, il s'agit d'une jeune femme atteinte du syndrome de Gilles de la Tourette. En clair, son langage est ordurier, elle envoie des jurons, des « gros mots » comme on dit, à la pelle et elle ne peut retenir des gestes amples et violents. Elle vit avec Freddy, à quelques amies, Elvire, Tonton, bien atypiques elles aussi, mais reconnaissons-le, sa maladie la rend totalement inapte à toute vie sociale.
Fleur, Harmonie, deux prénoms qui peuvent être bien trompeurs à première vue...
Ces deux -là ne devaient pas se rencontrer. Et on pouvait craindre le pire. D'ailleurs, leur première rencontre est un choc physique au premier sens du terme.
À la faveur d'une petite annonce déposée sur le panneau d'affichage d'une supérette, les deux femmes vont se rencontrer. Ouille ! me direz-vous ! Justement. Quand Harmonie vient sonner à la porte de Fleur, la fameuse porte blindée, la vieille dame s'attend à cette visite et en même temps la redoute. Et c'est là que le destin de ces deux femmes va basculer complètement... Une porte qui s'ouvre, qui se referme aussitôt, des gestes totalement désordonnés dans le fracas des voix, des cris, un langage de charretier, la peur, la différence qui s'affronte, qui ferraille,
Toutes deux sont bientôt rejointes par d'autres personnages drôles et attachants vivant en marge de la société.
Ils sont fous, ils font peur, ils sont laids, ils sont gros... Mais ils ne baissent pas les bras... Leurs bras cassés nous tendent des regards gros comme cela.
Autour d'elles, Elvire, Tonton, le merveilleux Monsieur Poussin, centenaire photographe. Autant de personnages singuliers, touchants et drôles.
Rien n'aurait dû les rassembler, si ce n'est leur étrangeté et le fait que la société fait d'eux des inclassables, incapables, déclassés, donc des bras cassés.
Tiens, parlons de ce Monsieur Poussin. Il a 103 ans et s'apprête dans quelques jours à fêter ses 104 ans. Il avance désormais avec un déambulateur, continue de ne voir la vie qu'en noir et blanc. Son regard est magnifique jeune, c'est un regard qui cherche à changer les regards. Je me suis pris d'affection pour ce personnage, non pas comme s'il était mon grand-père, mais plutôt comme un frère, un grand frère...
Il y aussi Tonton, qui se fabrique une famille en ferraille de récupération. Ses sculptures nous ressemblent. Elles sont belles et laides en même temps. Ou plutôt laides et touchantes.
Ici, dans cette communauté vivante et éphémère, on parle, on se contredit, on débat, on s'engueule, on s'embrasse, on existe quoi !
Tout a commencé par une porte qui s'est ouverte et puis refermée aussi vite et avec grand fracas. Tant d'autres portes qu'il nous faudrait fracasser... Nos voyages immobiles à travers les livres nous donnent cette envie à chaque instant. Quel est ce sentiment inachevé qui rejoint nos gestes d'aller plus loin ?
Ils rêvent de faire quelque chose ensemble, pas forcément de laisser une trace indélébile autour d'eux ou après eux.
C'est l'histoire d'une poche de résistance, remplie de cailloux blancs, qu'ils vont semer tout autour d'eux. Si les portes sont trop difficiles à ouvrir, avec des bras cassés c'est vrai que ce n'est pas facile... alors ils vont tenter d'ouvrir des fenêtres, faire entrer la lumière, les courants d'air aussi et puis peut-être que le rester viendra alors, l'essentiel...
Une fois encore, Marie-Sabine Roger traite avec tendresse, humour et humanité, de la différence. Ses mots font du bien.
Ce roman profondément humaniste donne une vision positive de la différence, refusant le regard excluant, mais prônant au contraire la chaleur du collectif. Mais, selon moi, ce serait trop réducteur de classer ce livre dans la catégorie « feel good book ». Ce roman va bien au-delà, il est jubilatoire et pose quasiment un acte de résistance et d'engagement pour faire accepter la différence dans nos sociétés lisses et changer le regard des autres, c'est-à-dire changer nos propres regards. Il est un plaidoyer chaleureux pour imaginer un nouveau vivre ensemble.
Peu à peu, nous sentons un chemin se dessiner, l'émotion prendre le pas, mais il y a toujours ce petit train d'humour et de dérision, juste là pour nous retenir de tomber dans le pathos et éviter de nous donner une leçon de morale...
Nous refermons la dernière page du livre, mais la porte reste entrouverte, ou peut-être les fenêtres. Cela suffirait...
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Bracassées: troupe essentiellement féminine, animée, constituée d'êtres dits différents ( différents de qui? Au nom de quelle normalité ?), une troupe solidaire, qui trouve dans l'autre réconfort et volonté d'avancer. Et qui sait manier l'auto-dérision.

Bras cassé : celui d'Harmonie, broyé par la porte refermée brutalement par Fleur Sizain, vieille dame obèse et agoraphobe . Et si, ce qui serait somme toute une réaction assez logique, la jeune fille profère alors des injures et tape du poing , c'est en fait parce qu'elle souffre du syndrome de Gilles de la Tourette...

Voilà comment débute cette tendre histoire, touchante mais très drôle aussi, où se retrouvent chaleur et humanité de l'auteure. Les points de vue d'Harmonie et de Fleur alternent. Pour la première, le style mime parfaitement son problème: longues phrases sans ponctuation, ponctuées par contre d' onomatopées et d'injures. Mais également de belles images poétiques. On s'y fait très vite. Et Fleur, dans son journal, nous entraîne dans des digressions souvent comiques. Ah, la description de la soirée au cabaret, hilarante!

Autour de ces deux personnages en gravitent d'autres tout aussi attachants. J'ai aimé en particulier le délicieux Monsier Poussin , captant en noir et blanc l'étincelle des visages...

Certes, on peut trouver cette association des bracassées un peu idyllique à la fin mais comme l'auteure a raison d'envisager positivement les difficultés à vivre son handicap ! Elle nous fait réfléchir surtout à cette notion si subjective de regard: voir l'autre comme il est, sans jugement, s'enrichir à son contact. de toute façon, j'estime que personne n'est "normal". En chacun de nous il y a une forme de folie, une faille, une singularité.

Un roman à lire, où l'émotion et l'humour se mêlent harmonieusement.

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C'est l'histoire de notre société inadaptée à toutes et tous à travers la rencontre et l'amitié de femmes qui aimerait survivre sans attirer l'attention.

Quand Harmonie, souffrant du syndrome Gilles de la Tourette, fait le tour du quartier à la recherche de son parapluie, elle ne se doute pas que sa vie va être chamboulée à la vue d'une petite annonce qui représente un peu d'autonomie pour elle. On recherche quelqu'un pour deux heures de ménage une ou deux fois par semaine selon le cas. Pour elle, c'est un défi qui pourrait la rendre un peu plus autonome si elle arrive à maîtriser ses gestes.

C'est Fleur qui a passé l'annonce, femme âgée, obèse, angoissée à l'extrème et agoraphobe. Elle vit avec son petit chien, obèse lui aussi, qui vient de faire une crise cardiaque. Elle souhaite une présence pour lui quand elle va chez son thérapeute une à deux fois par semaine.

Leur rencontre va être explosive et va finir par un bras cassé et une rupture.

Fleur et Harmonie nous raconte leur rencontre, leur vie avec lucidité, leur façon de voir le monde, chacune avec sensibilité, peur et humour. Autour d'elles gravitent Elvire, Tonton et Monsieur Poussin, des personnes attachantes mais qui ne sont pas dans la norme de la société.

Peut-on dire qu'ils ne sont pas normaux ? Ils sont exclus, infirmes, handicapés ou vieux, ne brillent pas dans les salons mondains. Ils ont apprivoisé leur solitude qui leur permet de se ressourcer avant de repartir à l'attaque du monde extérieur et de survivre.

La lecture n'est pas simple. Il faut prendre sa respiration, aboyer et finir les phrases avec des insultes avec Harmonie, se mouvoir avec difficulté et angoisse avec Fleur, regarder les gens dans les yeux avec Elvire, accompagner Tonton qui est une femme un peu masculine dans son enthousiasme et voir la beauté des gens à travers le regard de Monsieur Poussin.

De belles rencontres et une excellente idée de ce petit groupe pour changer le regard des gens.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Les Bracassées, nouvel opus que je viens de lire de Marie-Sabine ROGER. J'avais eu l'occasion de la découvrir à travers « la tête en friche » ou encore « bon rétablissement ».

Et bien, c'est toujours un plaisir d'entrevoir ce qu'elle a à nous raconter.

Là, elle parle de la différence, du regard des autres, et surtout comment vivre avec un handicap.

Il y d'abord Harmonie qui souffre de la maladie de Tourette, Fleur, dame âgée, obèse et agoraphobe, Elvire qui n'arrive pas à fixer son regard, Tonton, également et l'admirable Monsieur Poussin.

Des rencontres improbables, de la solidarité, et de la tolérance. Voilà ce que vous trouverez si vous lisez ce livre.

Une écriture très rapide, qui part dans tous les sens, mais où tout est cohérent, sans ponctuation. Et oui, ce sont les pensées d'Harmonie qui sont retranscris et à travers les carnets que Fleur noircis que l'on suit cette histoire.

Pas de pathos, loin de là mais de très beaux portraits et de belles âmes, des personnages attachants, comme toujours avec Marie-Sabine ROGER.
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J'ai dévoré ce livre, adoré ces « bracassées ».
Fleur, 76 ans, obèse, agoraphobe, flanquée d'un chien aussi gros qu'elle.
Harmonie, 29 ans, atteinte du syndrome de la Tourette.
Ces deux là se rencontrent grâce à une petite annonce.
Et puis Elvire, atteinte de nystagmus, ses yeux partent dans tous les sens.
Et Tonton, qui vend des poissons et sculpte des oeuvres improbables.
Et Monsieur Poussin, 103 ans, qui a photographié des milliers de personnes par sa fenêtre
Oui, voilà une petite troupe de bracassés que le regard des autres a toujours apeuré.
Mais quand on les connait, comme ils sont attachants !
Lire Marie-Sabine Roger, c'est toujours se prendre une bouffée d'optimisme dans des situations pas toujours faciles.
Elle a le même esprit de bienveillance que Barbara Constantine pour des êtres éprouvés par la vie.
Elle sait être grave avec tant de légèreté et d'humour, sans faire peser le poids des blessures de ses personnages.
Je n'avais qu'une hâte, trouver un moment pour rouvrir le livre et continuer à partager la vie de Fleur et d'Harmonie.
Un auteur qui voit le positif dans des situations désespérées, ça change tout
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Comment parler d'un roman qui met en scène Fleur, une dame âgée, obèse, angoissée, névrosée et agoraphobe, et Harmonie, une jeune femme affligée du syndrome Gilles de la Tourette (mouvements anormaux, bruits et paroles incongrus).
Harmonie va garder le chien de Fleur et la rencontre, d'abord explosive, va peu à peu se construire.
Se comprendre mutuellement va leur permettre elles-mêmes d'aller mieux et même de s'ouvrir un peu au monde…

Marie-Sabine Roger fait un travail stylistique incroyable en donnant la parole à ces deux héroïnes.
Le premier moment de surprise passé, on s'habitue à leurs tics, leurs manies, leur manière de parler, de se voir et de voir le monde.
Bien sûr c'est, comme dans tous les romans de l'auteur, une vraie leçon de tolérance et on en ressort gonflé à bloc et plein d'espérance sur le genre humain.
Bon, ce n'est pas non plus un livre tout rose, faut pas croire, mais quand même ça fait du bien !
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Dans son roman « Les bracassées », Marie Sabine Roger fait rencontrer des personnages drôles mais touchants et leur fait vivre de nombreuses aventures…
Les deux personnages principaux sont Fleur, une femme obèse, agoraphobe, phobique sociale qui vie avec son chien Mylord « son petit bouddha aux pommes », elle abuse des médicaments et consulte un certain Docteur Borodine. Ses idées partent dans tous les sens, pas toujours facile de la suivre car le texte retrace le fil de sa pensée. Sinon on a Harmonie qui souffre de la maladie de Gilles de la Tourette (Gilles de la Tabourette pour Fleur). Elle ponctue ses phrases par des « Ta Tadaaaaaa » ou des « Ouh –Ouh-Ah » accompagnés de mots grossiers et des coups qui partent sans le vouloir. Je vous laisse imaginer les deux réunies !, ça donne quelques scènes cocasses mais toujours dans la bienveillance. Derrière un style léger et drôle, l'auteure passe un message de respect, d'empathie, de tolérance et invite les personnes dites « inclassables » ou qualifiés de «bras cassés » par certaines personnes de la société de s'assumer comme elles sont avec leurs difficultés visibles ou non.
J'ai également lu «Bon rétablissement » et « Trente-six chandelles » que j'avais tout autant appréciés
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Fleur et Harmonie n'auraient jamais dû se rencontrer et pourtant c'est ce qui fait tout le charme du nouveau roman de Marie-Sabine Roger.

Fleur est une femme de (presque) 80 ans, agoraphobe, secrètement amoureuse de son psy et qui consacre sa vie à son chien Mylord. Quant à Harmonie, jeune femme qui tente comme elle le peut de concilier sa vie avec le syndrome de Gilles de la Tourette ce qui n'est pas une mince affaire.

Leur rencontre va les amener à vivre des aventures folles et surtout très drôles. Leur vie va changer.

Un récit qui montre à quel point les différences de chacun peuvent nous enrichir. Cela permet également à l'auteure de dresser une galerie de personnages haute en couleur et surtout très attachante.
En bref, un roman réussi qui met au premier plan la bienveillance et la tolérance avec humour et ça fait du bien.


"On ne peut voir le monde qu'avec ses propres yeux mais on peut décider de distinguer le beau dans le disgracieux le sublime dans le grotesque l'immense dans le minuscule Ne voir que ce qui nous dérange c'est du temps de perdu sur le bonheur Tout est question de point de vue."
Lien : https://aujardinsuspendu.blo..
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