Auteur de romans à succès,
Jim Sullivan a quitté le confort et le luxe de New York pour venir s'installer quelques mois dans ce coin perdu de l'Irlande et du Connemara.
Pour cela, deux bonnes raisons ;
La première, il vient au calme pour rédiger son prochain livre, une saga familiale bien loin des récits fantastiques qui ont fait sa renommée.
La deuxième, plus personnelle, c'est de retrouver des traces de son passé, de ses origines, car Mary-Maë O'Sullivan, son aïeule, était originaire de ce petit village en bord de mer irlandais.
Elle l'a quitté en 1847 à bord du bateau "Janet Johnson", un de ces bateaux-cerceuil qui emmenait les irlandais vers la terre promise, les états-unis, ou, dans le cas de Mary-Maë, le Canada et Québec en particulier.
Des traversées qui se faisaient dans de bien tristes et sombres conditions, et il n'était pas rare que l'un ou l'autre des passagers ne survive pas aux quatre, voir six semaines de navigation.
De plus, Mary-Maë était enceinte, et allait bientôt donner naissance à Erwin, l'arrière-arrière grand-père de Jim, ce qui n'était pas pour rendre le voyage plus agréable non plus.
Mais l'écriture du livre avance bien, et Jim en profite pour faire la connaissance de Rosie, une fille du coin qui pourrait lui être très utiles dans ses recherches, et ce, en jouant sur les deux tableaux qui plus est !
Les gens du village se connaissent tous, et de ce fait, quelques indices pourraient aider à retracer l'histoire de Mary-Maë, et qui sait, identifier le père, inconnu à ce jour d'Erwin.
D'autre part, comme elle est bibliothécaire, elle peut également trouver des documents d'époque,ou sur la vie dans cette région aux dates recherchées pour donner encore plus d'authenticité au livre de Jim.
Un très bel album qui nous plonge au coeur de la misère vécue par les irlandais lors de la terrible famine de la pomme de terre (le mildiou), qui les frappa entre 1845 et 1852, et provoqua un exode massif (près d'un million et demi des insulaires), causant au passage pas moins d'un million de morts.