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Et bien ,plus on sait d'ou viennent nos réactions, plus on parvient à s'en libérer!
Je crois qu'à partir du moment où les enfants viennent au monde, les parents ont la crainte aiguë qu'ils souffrent. L'amour et la responsabilité engendrent une sorte de peur latente, obsédante. Une situation professionnelle enviable, un couple stable, une famille souriante sont autant de repères qui assurent un semblant de bonheur. Lorsque, l'hiver dernier, je me suis retrouvée seule chez moi, à pleurer tout au long de la journée, j'ai pu mesurer à quel point mes parents étaient démunis. Ma peine générait chez eux des sommets de culpabilité, l'impression qu'ils avaient omis de me transmettre un secret, celui d'une recette inratable et, dès lors, ils se sentaient coupables de mon mal-être existentiel. Appendre à traverser les émotions est bien plus ardu qu'apprendre à bien se tenir à table.
Les apparences sensibles sont changeantes, les idées ne bougent pas, elles sont l'essence de chaque chose qui nous entoure
A défaut de savoir ce qui se passe dans ma tête, je sais vers quelle direction vont mes pieds.
Alice ne perçoit le monde que comme une somme de trésors à découvrir.
Apprendre à traverser les émotions est bien plus ardu qu'apprendre à bien se tenir à table.
Et pourquoi laisser les autres guider mon existence, alors que je suis la seule à la vivre?
Ce n’est pas l’amour des premiers jours, c’est bien mieux, c’est l’amour des jours qui suivent. Et ça, c’est grandiose.
Bien sûr que l'histoire de la philosophie est faite d'une succession de ruptures ! Comment on avancerait, sinon ? La rupture sépare deux moments du temps. Elle identifie un avant et un après. Ce qui est important, c'est que la crise qui découle de ces moments de scission nous force à agir différemment. On ne se satisfait plus de ce qu'il y a, on ne peut pas faire comme si de rien n'était, alors on doit apprendre à faire autrement. Ce n'est pas facile, c'est sûr ! Mais c'est seulement à ce prix-là qu'on évolue et qu'on s'ajuste.
Tu veux l'intensité sans le risque. Tu veux la vie sans la mort. Tu veux le sublime sans la tempête. Tu veux l'amour sans le quotidien. Il y a cinq ans, tu as fui pour aller au-devant de toi-même, pour t'émanciper de tes carcans, et, bonne nouvelle, tu as réussi. Mais maintenant, c'est à toi d'inventer l'existence qui te convient. Entretenir la douleur est une autre manière de fuir. Il est temps de faire la paix avec tes fantômes et de trouver ton port...