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EAN : 9798386809614
207 pages
Independendly Published (08/04/2023)
3.77/5   60 notes
Résumé :
Avril 2021. Le second confinement est annoncé. Au bord de la crise de nerfs, France décide de déménager en catastrophe à la campagne, avec son mari et ses deux filles. L'occasion de se ressourcer et de retisser les liens avec sa fille aînée, Louise, 18 ans. Mais Louise, obligée de changer d'école à quelques mois du bac, parachutée au milieu de gens si différents de ses amis parisiens, hantée par ses souvenirs d'enfance, n'est pas tout à fait du même avis... Et pourq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (59) Voir plus Ajouter une critique
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Un thriller psychologique, c'est comme la mayonnaise, ce n'est pas parce qu'on a tous les ingrédients, que ça va forcément prendre !
Si on verse trop vite l'huile, qu'on ne laisse pas le temps d'émulsionner, ça ne montera pas...

L'Hystérie champêtre m'a laissé sur ma faim.

L'histoire, l'intrigue étaient pourtant bien trouvées.
Les personnages, leur personnalité, leurs failles, leurs mystères, leurs blessures, bien présents.
La structure, le découpage du texte auraient pu être très sympas (d'ailleurs, le début de l'acte III, avec le mouvement des paupières, est très réussi).
Mais... le tout a manqué pour moi cruellement de développements !
Les événements, situations, révélations ne sont pas assez étoffés.
Ils s'enchaînent trop rapidement, sans être suffisamment exploités, exposés.
La tension psychologique ne peut pas croître sans une lente, précise et progressive description...
Sans atmosphère qui nous oppresse au fil des mots, des pages, des chapitres, des actes.
L'attachement aux personnages, l'empathie ou son contraire sont impossibles, si les présentations sont trop superficielles, trop survolées.
Sans détails.
Il y avait matière pourtant...

De bonnes idées, mais...
Pas de "cogitage",
Pas de "psychotage",
Pas de dénouement vraiment...dénoué.
...Pas suffisant pour moi...
J'en suis la première frustrée.

Désolée, Juliette, ça n'a pas pris avec moi.
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Eh bien voilà le deuxième roman de Juliette Robert que je lis !! ; ) Merci à elle pour le SP. Et s'est-elle améliorée ? C'est ce qu'on va voir tout de suite…
Les histoires de JC et Louise (et France, sa maman) qui sont des allégories de l'émancipation… J'ai aussi bien aimé le fait que la police d'écriture soit plutôt grande.
On devine assez vite une romance entre Louise & JC, l'alcool aidant bien, le schéma scolaire… la forme l'emporte sur la fond, car c'est très bien écrit.
J'ai trouvé le processus de mise en page « elle se réveille » pas trop mal ; ) Sympa la petite référence à la chanson « I will survive » !! La forme toujours plus originale, en horloge parlante.
La pauvre Louise va quand même essuyer beaucoup d' »accidents »…
C'est l'histoire de Louise, qui s'alcoolise souvent et tente de percer telle une petite fleur sortant de la Terre ; ) …
Un dernier virage à la fin plutôt surprenant ! Quand tout explose au sujet de la mère, quelque chose a été réparé…
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Après avoir été séduite par le dépaysant roman « La Beauté des gens », c'est tout naturellement que je me suis plongée dans « Hystérie champêtre », nouvel ouvrage de Juliette Robert, qui change totalement de registre pour nous embarquer dans un thriller psychologique.

Avril 2021 : alors qu'un nouveau confinement est annoncé, France, son mari et ses deux filles, Louise, 18 ans et Madeleine, 7 ans, quittent leur appartement parisien pour s'installer en plein coeur de la campagne normande. Pour les deux filles, le changement est brutal : à quelques mois du bac, Louise est contrainte de passer ses épreuves dans un nouveau lycée, tandis que Madeleine doit abandonner ses anciens amis. Alors que le roman débute sur une note d'espoir, annonçant l'arrivée de la famille, leur installation, la rencontre des nouveaux voisins (dont JC, que Louise ne laisse pas indifférent) et ce nouveau départ dans leur vie, l'atmosphère du livre évolue très vite vers un climat anxiogène, marqué par les disputes, l'incompréhension entre une mère et sa fille, l'absence du père dévoué à son travail, les vieilles rancoeurs mais aussi les cauchemars nocturnes…

Si j'ai été happée par ma lecture et son rythme effréné, celle-ci ne laisse cependant pas indemne, par le biais de scènes où la réalité se mêle à l'imagination, à l'image d'une scène finale surprenante, ouvrant la porte à de multiples interprétations !

« Hystérie Champêtre » est donc un très bon thriller, porté par une écriture de qualité, ainsi que des personnages ambivalents, attisant notre curiosité et notre intérêt, nous conduisant à nous poser finalement une question essentielle : comment cette histoire se terminera-t-elle ?
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Une bonne découverte qu'est ce court drame psychologique !

Hystérie champêtre c'est l'histoire d'une famille parisienne qui déménage en Normandie. L'aînée, Louise, passe son bac dans deux mois et en veut à sa mère de les avoir fait partir de Paris, et c'est loin d'être son seul grief contre elle. La petite Madeleine tente de s'adapter et de s'intégrer bien que ce ne soit pas chose aisée. Jacques, le père, fait des allers-retours à la capitale pour son travail. Quant à la mère, France, elle essaie de s'épanouir dans cette nouvelle vie et de se remettre de ce qui n'allait pas dans l'ancienne.
Mais, rapidement, la famille va sombrer dans une espèce de folie latente.


C'est une histoire très courte qui se lit donc très vite et qui est servit par une plume maitrisée et adaptée : claire et fluide, entraînante.
La narration est bien menée et l'autrice nous plonge facilement dans la tête des personnages.
Le rythme est intéressant, car les chapitres (appelés ici actes) sont découpés en moment, en fonction du jour et de l'heure. Cette façon de faire concentre les éléments et les actions et évite de s'étendre. Juliette Robert est allée à l'essentiel pour poser le cadre de son histoire et nous présenter ses personnages. Ça a donné un côté entrainant à ma lecture que j'ai beaucoup aimé.

Bien que Jacques soit finalement moins présent que les autres membres de la famille et soit de ce fait peut-être moins attachant, les personnages sont bien travaillés et réalistes. On comprend les priorités des uns et des autres, tout en sachant pertinemment que, là, il faudrait faire autrement.
J'ai beaucoup aimé Louise, personnage central d'Hystérie champêtre. Elle a de la colère, de la rancoeur et elle est blessée. C'est une jeune adulte qui essaie de se raccrocher à ce qu'elle peut et de protéger sa soeur.

L'hystérie, comme l'indique le titre, n'arrive pas dès les premières pages du livres. Il faut un petit temps d'adaptation avant de la voir arriver mais, une fois là, la folie monte crescendo.
J'ai été mise un peu mal à l'aise par les pensées de France qui peuvent changer en un claquement de doigts et qui en viennent à être dures, violentes. Dès le début on sait que France est fragile, mais on ignore que c'est à ce point-là et on l'a voit s'enfoncer un peu plus dans cette spirale. J'ai trouvé les changements de ce personnage bien menés et bien écrits, et cohérents avec le reste de l'histoire.

La fin est étonnante et un poil perturbante. Il y a une sorte de double plot-twist, qui arrivent coup sur coup. L'autrice reste peut-être un peu évasive sur le fin mot de l'histoire mais, du coup, j'ai trouvé qu'on pouvait imaginer deux cas de figure : pour ne pas spoiler je dirais juste que soit on pense que France à raison, soit c'est Louise. Quant à la "preuve" que Louise cherche auprès de JC rien n'indique qu'il n'a pas pu l'avoir plus tôt, d'une autre manière...
Bref, d'ordinaire je n'aime que moyennement les fins de ce genre mais ici c'est efficace et Juliette Robert laisse planer encore un peu de confusion.

Un petit bémol pour moi, c'est que j'avais plus l'impression d'être dans un drame psychologique qu'un thriller. L'angoisse et le suspens mettent un petit temps à arriver et, l'histoire étant courte, j'ai trouvé que ce n'était pas assez prononcé pour un thriller. Toutefois, c'est une appréciation très personelle !


En tout cas, ça a été une bonne et agréable découverte pour moi ! Je recommande aux amateurs du genre et à ceux qui voudrait découvrir un drame psychologique assez court et rapide à lire.
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J'ai beaucoup aimé ce thriller psychologique !

Nous suivons ici Louise, désespérée de quitter Paris à quelques mois du bac. En effet, suite au premier confinement, sa mère à plus ou moins forcé toute la famille à quitter la capitale pour s'installer dans une grande maison à la campagne. Difficile pour Louise et sa petite soeur de se faire de nouveaux amis et de s'adapter à cette nouvelle vie, d'autant plus que leur père est souvent absent pour son travail et que leur mère ne semble pas plus épanouie ici, bien au contraire…

L'isolement va faire ressurgir les tensions familiales notamment entre Louise et sa mère. Cette dernière voudrait tisser des liens avec son ainée qu'elle a beaucoup délaissée pendant son enfance, toujours accaparée par sa réussite professionnelle. Pas si simple d'effacer les blessures du passé et leurs conséquences peuvent être terribles…

J'ai lu beaucoup de retours positifs sur ce livre mais avec un bémol sur la fin. Pour ma part, j'ai aimé me faire surprendre par le dénouement inattendu. La tension monte crescendo ; on sent que la situation atteint un point de non-retour sans savoir quelle forme va prendre l'explosion finale. Cela m'a fait penser aux nouvelles à chutes, un genre que j'aime beaucoup.

Je vous conseille ce court roman qui, à mon avis, ne peut laisser indifférent.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Personne ne semble avoir envie de la connaître. Mais est-ce qu’on a envie de connaître quelqu’un à moitié ? Une moitié de visage. Une moitié de mots car l’autre est étouffée. C’est plus simple de jouer avec les gens qu’on connaît en entier, qui nous ressemblent, dont on est sûrs qu’ils ont un nez, une bouche, une langue, un menton. Madeleine a envie d’arracher ce masque et de leur montrer qu’elle est comme eux, qu’elle aime rigoler, jouer à la corde à sauter, qu’elle connaît un paquet de blagues, elle aussi. Les larmes lui montent aux yeux. Des larmes de rage, car elle se sent prisonnière. Ce bout de tissu lui renvoie sans cesse sa respiration à la gueule, il cherche à l’asphyxier.
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Par la fenêtre d'une voiture, on peut voir une charrue, invention qui semble dérisoire dans cet immense champ baigné par les lueurs tendres du matin, et pourtant capable de préparer la terre pour nourrir les hommes. La nature n'est plus un arbre encerclé de béton, comme à Paris. Elle n'est plus écrasée par l'invasion d'une civilisation qui met un point d'honneur à s'agglutiner au même endroit. Elle prend tout l'espace, mère nourricière, et l'homme reste sa place. Il la soigne et la bichonne pour qu'elle lui prodigue ce dont il a besoin.
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Le jour du déménagement, on entend les mouches voler dans la voiture. Même Madeleine, qui est une vraie pipelette du haut de ses sept ans, garde le silence.
"Criquetot-sur-Ouville", annonce un panneau sur le bord de la route, planté là au hasard, ne semblant rien départager de ces champs qui s'étendent à perte de vue. Papa roule encore un peu, s'engage dans une allée sur la gauche, et dit sobrement :
- On arrive.
La voiture cahote sur le chemin de terre. Par la fenêtre, Louise regarde les vaches. Elles paissent paisiblement dans un champ.
- Vous osez me dire que la campagne, c'est pas que des vaches et des champs... grommelle-t-elle.
Au bout du chemin, à quelques centaines de mètres, on commence à voir la maison se dessiner. C'est une immense bâtisse en brique rouge, sur deux étages, flanquée d'aides symétriques qui l'agrandissent encore
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- Ne dis pas de grossièretés, Louise. Ca ne te ressemble pas.

Louise lève les yeux au ciel. Depuis qu'elle voit une psy, sa mère lui sort cette phrase à tout bout de champ : "Ca ne te ressemble pas". Il paraît que c'est idéal pour éduquer des enfants sans les culpabiliser.
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